Une personne à qui parler [Isham]

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Une personne à qui parler

Amy se promenait dans les rues de Pré-au-Lard en pensant à tous ces problèmes qui lui étaient tombés sur le coin de la figure en moins de deux jours. En premier, il y avait le problème Malory et son incapacité à se concentrer trente secondes, puis, il y avait Jo et le problème Lou qui l’accompagnait, et, enfin le dernier, et surement, le plus important, le problème Tom.
A présent, Amy cherchait la seule personne qui pourrait l’aider dans un moment comme celui-ci : Isham Blythe... et ses "possessions" des plus intéressantes.
Amy et Isham se connaissaient depuis déjà un moment, et, elle avait l’habitude d’aller lui acheter certaines de ses potions, herbes et autres trucs utiles. Elle prenait toujours la même chose, ce qui rendait leurs affaires simples et rapides. Jamais ils n’avaient échangés plus qu’un "bonjour/bonsoir" et un "merci" depuis qu’elle était devenue une de ses "habitués", mais, aujourd’hui, Amy avait envie de parler et comptait échanger plus que leurs politesses habituelles.
Cela devait maintenant faire quarante bonnes minutes qu’Amy le cherchait dans la ville. Elle avait essayé toutes les boutiques qu’il aimait fréquenter et toutes les allées où il se trouvait en temps normal. Elle était sur le point d’abandonner lorsqu’elle finit enfin par l’apercevoir dans une ruelle qu’elle était sure d’avoir déjà regardé.
Amy s’approcha de la ruelle à pas rapide, de peur qu’il ne disparaisse avant qu’elle n’est pu l’atteindre.
Isham !!! cria Amy lorsqu’elle le vit s’éloigner dans l’artère sombre.
Il devait l’avoir entendue car il s’arrêta et tourna la tête dans la direction d’où provenait la voix.
Amy continua donc d’avancer sans ralentir et se retrouva enfin devant lui, le souffle court. Avant qu’Isham ne commence à faire son rituelle habituelle, c’est-à-dire chercher dans son sac ce que prend habituellement sa cliente, cette dernière l’arrêta.
Non dit rapidement Amy je ne suis pas là pour ça aujourd’hui. En fait... Amy s’arrêta et réfléchit un moment à ce qu’elle pouvait dire, de peur de faire des gaffes. En fait, aujourd’hui, je voudrais seulement parler, si ça ne dérange pas. Je cherche une personne à qui me confier, tu veux bien être cette personne aujourd’hui continua Amy, une note d’espoir dans sa voix. Mais avant qu’Isham puisse répondre, elle continua Enfin, je comprends si tu n’as pas le temps tu sais. Je... je n’aurais pas dû venir pour ça, oublis ce que je viens de dire, ok ? dit Amy avant de commencer à s’éloigner.

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Talia était de mauvaise humeur. Une Talia de mauvaise humeur, c'était comme un cadeau empoisonné, elle semblait enfin décidée à faire quelque chose, mais à part beugler des choses écarlates et observer des vases en fausse porcelaines se briser en des milliers de petits éclats fanés, telle une mauvaise actrice française, elle ne faisait pas grand-chose. J'ai soupiré en lui demandant si ses yeux allaient, pour une fois, perdre cet éclat rougeoyant, endurci par la colère et la solitude, et si ils allaient enfin virer au chocolat moche, mais typique des œillades enfantines des blythe. Ceux de Talia était constamment ensanglantés à force de pleurer. Elle a haussé les épaules, allongée au milieu du verre. Ses cheveux se reflétaient dans chacun des éclats. Fais attention à pas te crever un oeil, sœurette. Il fallait comprendre t'as pas intérêt. Je faisais pas attention à grand monde, c'était comme ça, les gens passaient et revenaient, mais Talia, elle, était toujours là. Je crois que je suis malade, Isham. récite-elle, perturbée, faible. T'es surtout totalement folle, mon étoile. Ouais, mon étoile. Histoire de booster son égo. Entre nous, ça ne marche pas tellement. Parce que l'égo de Talia pourrait pas être grossi, tellement il manque de m'encastrer dans les murs.

Donc, j'étais parti. Je ne travaillais pas aujourd'hui, une journée black-out, de vagabondage, ce qui me rappelait le passé. En gros, j'me faisais chier. Naturellement. Quelqu'un crie mon nom. Je connaissais cette voix. J'la connaissais. En même temps, je connaissais beaucoup de gens. Je me suis retourné, Amy. Laisse-moi deviner, tu veux des conseils de drague ? Je suis une vraie catastrophe. J'ai laissé planer un silence ironique. Allez, sérieusement, qu'est-ce qui se passe ? Je suis digne de confiance, quand même.

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Une personne à qui parler

Amy commençait déjà à s'éloigner lorsqu'elle entendit la voix d'Isham.
Laisse-moi deviner, tu veux des conseils de drague ? Je suis une vraie catastrophe, lui lança-t-il ironiquement.
A cela, Amy se contenta de hausser les épaules avant de continuer à s'éloigner. Isham avait dû comprendre qu'elle ne trouvait pas ça drôle puisqu'il lui parla à nouveau.
Allez, sérieusement, qu'est-ce qui se passe ? Je suis digne de confiance, quand même.
Cette fois, Amy se retourna en levant les sourcils, un léger sourire sur les lèvres. Elle s'approcha lentement d'Isham et finit par froncer les sourcils.
Tu t'entends quand tu parles, lui dit-elle sur un ton moqueur, moi, te demander des conseils de drague. Je peux très bien draguer sans ton aide, je te remercie.
Amy arrêta alors de sourire et reprit l'expression légèrement triste qu'elle avait en commençant à marcher dans les ruelles plus tôt.
Je sais que je peux te faire confiance. Disons que les derniers jours ont été... compliqués. J'ai des problèmes, qui n'en sont pas vraiment avec trois personnes. Premièrement, il y a Malory, cette idiote qui est même pas capable de faire semblant d'écouter cinq minutes, et ensuite, il y a Jo qui a des problèmes avec Verpey et Lou, la copine de Tom, et enfin il y a, Tom, qui lui, connait plein de trucs sur moi qu'il pourrait utiliser contre moi si il le voulait. Je fais quoi moi maintenant ?
En y repensant, Amy se demanda si le long monologue qu'elle venait de faire voulait dire quelque chose. Il semblai que oui, puisqu'Isham n'avait encore fait aucun commentaire. Amy s'arrêta (remarquant ainsi qu'ils avaient commencés à marcher) devant "les Trois Balais" et lança un regard vers Isham.
Ça te dis qu'on rentre, non parce que là, je me les gèle. Avant qu'Isham n'ait pu répondre, Amy avait ouvert la porte et la tenait ouverte pour lui.

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