Right Where It Belongs } Jo

« Right Where It Belongs »

Elle ne savait pas exactement comment elle était rentrée chez elle. Ce qu'elle savait, c'est qu'elle était là, chez elle, dans ce canapé défoncée aux motifs floraux démodés. Depuis combien de temps exactement? Olive n'aurait su le dire. Son interrogation lui fit lever les yeux et jeter un regard à la pendule accrochée au mur. Bientôt midi. Cela faisait donc un petit moment qu'elle devait être assise ici. A moins qu'elle n'ait fait des détours en rentrant... Les paroles de Zelda résonnèrent de nouveau dans sa mémoire, et Olive ne put s'empêcher d'enfouir son visage dans ses mains tremblantes. Elle avait peur...

Elle s'était toujours dit, évidemment, que sa vie finirait bien un jour. Que ce jour, son jour, arriverait bien plus vite que ceux de ses camarades. Il n'en restait pas moins que d'apprendre qu'il lui restait si peu de temps à vivre avait libéré cette peur qu'elle avait entravée au plus profond de son être.

Le bruit strident de la sonnette fit rater un battement à son cœur, tout en réalisant l'exploit de la faire sortir de sa léthargie. La porte d'entrée. Jo. Mince. Olive se mit debout avant d'avancer mécaniquement vers la porte. Sa cousine venait déjeuner chez elle, profitant la sortie de Pré-au-Lard. Elle inspira un grand bol d'air et se composa un sourire comme elle put avant d'ouvrir la porte et d'accueillir sa cousine chez elle.

- Jo! Entre, comment ça va?

Olive se rendit soudain compte que l'état de l'appartement n'était pas vraiment ... Enfin, tout comme elle, Jo avait été habituée au cadre de vie des familles de sang-pur influentes. Et si venir habiter ici n'avait pas dérangé Olive (après tout, après avoir tué Morgan, elle n'avait pas prêté attention à grand'chose...) il était possible que l'aspect vieillot et peu luxueux de ce qui lui servait d'appartement fasse un effet étrange à sa cousine... Tant pis.

- Je n'ai pas vraiment commencé à faire à manger par contre. Il y a quelque chose en particulier qui te plairait?

Bon, il ne fallait pas qu'elle en demande trop, cela dit. Habituée à être servie, Olive avait eu quelques difficultés à se mettre dans le rôle de cuisinière, et si ses compétences en la matière s'étaient un peu améliorée, il ne fallait pas trop lui en demander non plus...

Jo avait reçu la lettre de sa cousine, l'invitant à lui rendre une visite dans son nouvel appartement de Pré-au-Lard, bien sûr la jeune fille avait hésité à se rendre là-bas, mais finalement elle avait accepté une invitation à déjeuner, lors d'une sortie de Poudlard. Cela lui ferait du bien de penser à autre chose, de vivre un moment hors du château, loin d'Ines et de Lou. Elle frappa à la porte de l'appartement d'Olive, la jeune fille avait hâte de voir comment la jeune femme s'était installé. Sa cousine lui ouvrit la porte avec le sourire, et Jo salua sa cousine et entra dans la maison d'Olive quand cette dernière l'invita. Jo vit que la décoration était sommaire, et sans luxe. Elle fronça les sourcils, ses parents n'avaient-ils pas de quoi lui offrir le confort? Ou peut-être est-ce qu'Olive était encore attristé par la mort de Morgan, Jo avait avait compris que cela avait causé un coup rude à sa cousine.

Jo s'installa sur le canapé d'Olive, et cette dernière lui demanda ce qu'elle voulait manger. A vrai dire, la petite Serpentard ne voulait rien de particulier, juste passait un moment avec sa cousine, serait déjà bien. C'était pour ça qu'elle était venue, pas pour sa super cuisine, surtout qu'elle ne connaissait pas les talents d'Olive en matière de cuisine, ça pouvait être catastrophique.
"Peu importe, je suis là pour toi, pas pour ta cuisine" fit Jo en regardant le décor de la pièce. Elle voyait Olive sourit, mais elle se demandait vraiment si le cœur y était, si elle ne se forçait pas un peu. Morgan! Elle était sans doute amoureuse de Morgan, pour être ébranlé à ce point, et Jo ne savait pas si elle pourrait sourire, quelques semaines après le meurtre de l'homme qu'elle aimait. Non, elle ne pourrait sans doute pas, aussi supposait-elle qu'Olive se forçait. Mais elle ne voulait trop rien dire, de peur de raviver de mauvais souvenirs, car c'était peut-être sa façon de combattre la tristesse, avoir le sourire aux lèvres.

"J'ai reçu ta lettre, tu as raison resté seule, c'était pas trés bien... J'ai reprit contact avec Edward, et puis... peut-être Aulne, comme tu me l'as conseillé... Tu penses qu'elle n'a rien avoir avec ce .... dit-elle en levant les yeux vers sa cousine... qui est arrivé à Morgan" termina-t-elle plus bas, pour ne pas heurter sa cousine... Jo avait entendu des rumeurs vagues sur ce qui était arrivé pendant l'été, le meurtre de Morgan, puis l'arrestation d'Aulne ... Jo avait toujours douté de la culpabilité de Aulne, c'était une personne si .... particulière, elle avait tellement la tête dans les nuages, qu'on se demandait si parfois, elle savait ce qui se passait sur Terre. La petite Serpentard attendit la réponse d'Olive sur le sujet... Elle voulait avoir son avis avant de donner le sien...

[HJ : Excuse-moi du retard, j'avais pas vu que tu l'avais commencé!! J'espère que ma réponse te va!!]

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- Peu importe, je suis là pour toi, pas pour ta cuisine.

Jo était vraiment quelqu'un de bien. Polie, gentille, franche... Vraiment, ses parents pouvaient être fiers d'elle, la jeune fille était quelqu'un de bien. Ils avaient réussi son éducation. Si les circonstances avaient été autres, Olive se serait peut être demandé si elle-même aurait été capable d'en faire autant dans l'avenir. Les choses étant ce qu'elles étaient, cette pensée ne se résumait qu'en un vague constat amer. Elle n'aurait pas d'enfants. Jamais. La forte probabilité s'était mue en certitude aujourd'hui, sans que cela ne l'apitoie plus que ça. Morgan n'était plus, après tout...

Réagissant finalement, Olive tourna la tête vers sa cousine installée sur son canapé et lui adressa un sourire franc en guise de remerciement. Puis, se retournant, elle entreprit de fouiller dans ses placards à la recherche de quelque chose à cuisiner d'assez simple, tout en gardant une oreille disponible pour écouter Jo.

-J'ai reçu ta lettre, tu as raison resté seule, c'était pas très bien... J'ai reprit contact avec Edward, et puis... peut-être Aulne, comme tu me l'as conseillé...

Oh. Olive ne savait pas que sa cousine était proche de Lloiyd. En y réfléchissant, il était vrai que de toute manière, Olive ne savait pas grand'chose des fréquentations de sa cousine. Elle connaissait de vue les personnes avec qui elle passait un peu de son temps avant qu'Inès et Lou ne se liguent contre elle, mais elle n'avait jamais pris la peine de savoir à quel point ses amitiés s'étaient développées...

- Tu penses qu'elle n'a rien avoir avec ce ... qui est arrivé à Morgan?

La main posée sur le paquet de pâtes, Olive venait de se figer. Le sujet restait sensible, et Olive doutait du fait qu'il le devienne de moins en moins avec le temps... Pour le peu qu'il lui restait de toute manière... Se forçant à inspirer une bouffée d'air, Olive crispa ses doigts sur le paquet de plastique, avant de répondre à sa cousine, d'une voix un peu distante et pas très forte.

- J'en suis persuadée...

Se forçant à réagir, elle saisit fermement le paquet de pâtes et alla le poser sur le plan de travail. S'occuper lui changeait les idées, l'empêchant de replonger dans ce cercle vicieux de désespoir qu'elle ne connaissait que trop bien maintenant.

Agitant sa baguette, elle laissa un mince filet d'eau remplir peu à peu la casserole qu'elle venait de sortir, et choisit de commenter les paroles de sa cousine.

- C'est une bonne chose. Rester seule est mauvais pour le moral...

Jo savait qu'elle n'aurait pas dû aborder le sujet "Morgan", elle se pinça la lèvre, et décida de ne plus en parler. Sa cousine revint d'ailleurs sur un tout autre sujet, signe incontestable qu'elle ne voulait pas en parler. La peine est sans doute encore trop forte pour sa cousine. Mais cela semblait déjà aller mieux que le jour où elle l'avait trouvé, prostrée dans la grotte. C'était une bonne chose en soit. Rester seule, sans attache pouvait être sécurisant car pas de peur, pas de perte, pas de tristesse, pas de trahison. Mais cela voulait dire aussi pas de chaleur, pas de confiance, pas de force. Chaque fois que l'on fait confiance à quelqu'un, on prend un risque de souffrir, mais aussi d'être heureux. Sans amis, sans amour, pas de bonheur.

Et Jo avait une idée précise de ce qu'elle voulait de sa vie. Elle voulait avoir un métier, dans la traduction des runes pour rendre accessible un tas de livres encore inexploité car pas dans une langue tout le monde pouvait comprendre. Elle voulait un mari, qu'elle aime à la folie, et elle voulait des enfants, elle avait toujours voulu avoir des frères et sœurs, alors elle aurait plein d'enfants, deux , trois peut-être même quatre. Et tout cela était possible si elle ne restait pas seule, qu'elle s'ouvrait aux autres.
"Tu as tout à fait raison!" fit Jo en hochant la tête vigoureusement. Elle se leva du canapé, et se rendit dans la petite cuisine de sa cousine, et la regarda entrain de faire les pâtes.

"Je peux t'aider peut-être" proposa-t-elle. Elle pouvait mettre la table ou faire autre chose. Elle sourit à sa cousine. Elle était contente de passer un moment avec elle. Jo n'avait pas conscience que ce serait sans doute leur dernier tête à tête, avant que la petite Benett se retrouve devant le cercueil de la jeune femme entrain de plonger dans la terre. Non, elle n'avait pas conscience de tout ça, sinon elle aurait surement agit autrement, quoique... peut-être pas. Car les deux cousines s'aimaient, et elles n'avaient peut-être pas besoin de se le dire, vu que cela se voyait déjà bien assez

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- Tu as tout à fait raison!

L'enthousiasme que mit sa cousine à lui répondre lui ôta l'un des (nombreux) poids qui lui pesait. Apparemment, Jo avait décider de reprendre sa vie en main. Et Olive ne doutait pas une seule seconde qu'elle y parvienne. Elle avait foi en sa cousine.. Et Jo avait bien grandit depuis peu.

Confrontée à la dure réalité de leur monde, elle avait mûrit. Son mariage arrangé et la querelle entre elle et le duo Inès/Lou l'avait amenée à prendre sa vie en main, ce dont Olive ne pouvait que se réjouir. Elle aurait voulu l'encourager sur cette voie, mais elle ne trouvait pas les mots adéquats. Ceux qu'il la motiverait sans toutefois insister encore davantage sur la question... Alors lorsque la jeune fille la rejoignit dans la cuisine, Olive se contenta de lui adresser un bref sourire, rempli d'encouragement et de tout ce qu'Olive ressentait envers sa cousine.

- Je peux t'aider peut-être. proposa t-elle dans un sourire.

Alors qu'elle versait les pâtes dans la casserole d'eau bouillante, Olive répondit à sa cousine par l'affirmative, lui indiquant les placards et tiroirs contenant les assiettes, verres et couverts qui leurs seraient nécessaires. Et pendant que Jo étalait la table, Olive s'occupa de surveiller la cuisson des pâtes. C'était peut être bête, mais depuis qu'elle vivait seule, il n'y avait que cela qu'elle réussissait plus ou moins. Avec le riz. Pour le reste, sa cuisine relevait plutôt du défi culinaire, du genre de choses qui lancent un éternel défi "Oseras-tu me manger?" Et lorsqu'elle répondait par l'affirmative, il y avait 50% de chances pour que son estomac en fasse les frais par la suite...

Lorsqu'elle eut égoutté les pâtes, elle s'empara des tranches de jambon acheté pour l'occasion et partit en direction de la petite table, armée en plus d'un pichet d'eau. En posant le tout sur la table, Olive ne pu s'empêcher de s'excuser à nouveau. Jo, tout comme elle-même, étaient habituées à bien mieux. A Poudlard, tout d'abord, mais également dans leurs familles respectives. Lorsqu'elle habitait encore chez ses parents, il n'y avait jamais eut de plat unique de la sorte, le repas étant toujours composé d'une entrée, d'un plat et d'un dessert. A présent, Olive n'avait plus les moyens pour ça (ni même la motivation pour se lancer dans de la grande cuisine d'ailleurs...).

Elle servit sa cousine en pâtes, lui laissant la possibilité de piocher dans le jambon.

- Alors, quoi de beau dernièrement ?

Jo mit le couvert sur la table, et s'installa face de sa cousine. Les deux jeunes femmes partageaient un repas fait de pâtes et de jambon, alors qu'Olive tentait de s'excuser de la maigreur de leur repas. La petite Benett se disait qu'elle aurait manger du carton et du papier, si cela lui permettait de passer un peu de temps avec sa cousine. Et puis de toute façon, les pâtes étaient trés bonnes, et le jambon savoureux. Elle n'avait pas vraiment à se plaindre. Une fois son assiette pleine, Olive chercha à savoir ce qu'il y avait de neuf dans la vie de Jo. La jeune fille hésitait à lui parler de tous ses tracas, mais si elle n'en parlait pas à Olive, elle ne pourrait en parler à personne d'autres.

Elle soupira, Jo avait un peu peur que tout le monde la prenne pour quelqu'un de faible. Qui ne savait pas se défendre. Elle avait bien essayé, mais sa baguette avait faillit finir brûler, cramer, détruite en cendres. Que pouvait-elle faire d'autres. Elle pouvait aussi lui parler de sa rencontre avec Daniel, au ministère, et dû fait qu'elle se rendait compte ne plus être amoureuse du jeune homme. Elle avait l'impression d'être plus légère, c'était étrange de porter l'amour pour quelqu'un comme un fardeau.

"J'ai.... J'ai vu Daniel, au ministère, et je crois... je pense que je suis plus amoureuse de lui. Tu vois en le regardant, je ne ressentait qu'un vague pincement au cœur. Comme si ce n'était qu'un souvenir" fit Jo. Elle ne savait pas trés bien si c'était une bonne chose de parler de son ancien amoureux à sa cousine, alors que le sien venait de mourir. C'était peut-être pas une bonne chose. Jo plongea sa tête dans son assiette, elle ne voulait pas voir de tristesse sur le visage de sa cousine. Une tristesse qu'elle avait causé. Elle remit une cuillerée de pâtes dans sa bouche, mais Jo se rendit compte qu'elle n'avait finalement pas vraiment faim.

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Le soupir que Jo poussa la surprit un peu. Si Olive se flattait de bien connaître sa cousine, elle hésitait toutefois sur l'interprétation de ce soupir ci. Peut être que Jo n'avait pas vraiment envie de s'étendre sur sa vie en sa compagnie. Ou bien qu'on arrêtait pas de lui poser la question et qu'elle en avait marre de se répéter. A moins qu'il ne s'agisse de tout autre chose... Car si Jo était la cousine avec qui elle passait le plus de temps, il n'en restait pas moins que leurs caractères étaient parfois complètement différents.

Elle se demanda un court instant se qu'elle ferait si sa cousine ignorait sa question. Sans doute rien... Elles se contenteraient de finir de manger sans parler plus que de nécessaire, et se quitteraient sur quelques beaux mots. Oh, Olive saurait que quelque chose ne va pas, bien sûr. Mais que pouvait-elle faire? Si Jo refusait d'en parler, alors c'était tout de suite plus difficile. Et même si c'était le cas, la gestion des problèmes n'étaient pas la spécialité d'Olive. En parler aux parents de Jo n'étaient pas la solution. Et elle n'était pas très douée pour les résoudre (déjà qu'elle s'empêtrait dans les siens...). Alors elle se serait sûrement contentée d'écouter et de rassurer de son mieux...

Mais la question ne se posa pas plus longtemps, puisque sa cousine lui répondit, et que les nouvelles qu'elle lui apportait étaient plutôt bonnes.

- J'ai.... J'ai vu Daniel, au ministère, et je crois... je pense que je suis plus amoureuse de lui. Tu vois en le regardant, je ne ressentait qu'un vague pincement au cœur. Comme si ce n'était qu'un souvenir.

- Un souvenir, répéta Olive en murmurant, d'un ton légèrement mélancolique. Elle secouant rapidement la tête avant de répondre, un peu plus fort. Je suis contente pour toi alors.

Et c'était sincère. Olive ne portait pas vraiment Daniel Chaser dans son coeur à l'origine. Le fait qu'il fasse partie des Chevaliers de Walpurgis n'avait malheureusement fait que renforcer ce sentiment. Et de plus, elle lui conservait une certaine rancœur bien personnelle: il avait été celui qui les avait enchaînés l'un à l'un, Jedusor et elle. Et même s'il n'avait pas l'air très enthousiaste à l'idée et qu'il suivait les directives de Tom, il l'avait tout de même fait. Savoir que sa cousine était malheureuse à cause de lui n'avait rien eut pour lui plaire. Si elle était passée à autre chose, alors Olive ne pouvait qu'être heureuse pour elle.

- Je ne pense pas que tu aurais été heureuse avec lui de toute manière... Elle réfléchit un court instant et ajouta rapidement, Sans vouloir t'offenser. Il... Je ne sais pas, je ne l'aime pas particulièrement.

Elle lui fit un sourire un peu pathétique un ajoutant , Et puis, c'est bien de passer à autre chose.

Elle se sentait stupide. Incapable de faire elle même ce qu'elle venait de dire. Faible, bien plus faible que Jo, d'une certaine manière, elle qui avait toujours voulu montrer une façade forte, ce masque impénétrable tissé de mépris et chargé de brimades... Elle mâchonna la dernière bouchée de pâtes de la maigre ration qu'elle s'était servie avant de poser ses couverts sur la table, pensive.

Jo hocha la tête, et se mit à manger son repas, il était trés bien, et trés bon. Mais il faut dire que la jeune fille n'est pas difficile en cuisine. En réalité, Jo n'avait jamais été difficile en quoique ce soit. Son père lui avait appris à demander pour avoir, mais jamais exiger, alors que sa mère lui avait montré qu'on ne pouvait pas tout avoir. A eux deux, ils avaient fait de Jo, une jeune fille compréhensible. Mais aussi, trés peu exigeante, elle appréciait ce qu'elle avait, vivait avec ce qu'elle avait. Et quand elle le perdait, et bien elle se retrouvait complétement perdue, sans repère. Ses personnes étaient ses amis, et aujourd'hui ils se retrouvaient être ses ennemis. Jo savait qu'elle avait une grosse responsabilité dans cette histoire, mais elle ne pouvait pas faire grand chose aujourd'hui. Ines n'accepterait pas ses excuses, et Jo ne pouvait pas revenir en arrière. Il ne restait donc rien à faire.

"Oui, passer à autre chose" fit Jo avec un plus grand sourire. Malheureusement, elle ne pouvait pas non plus aider Oly face à son chagrin. Jo se sentait tellement impuissante face à tout ça. Jo ne savait pas de quoi l'avenir sera fait, et cela lui faisait un peu peur, parce qu'elle avançait dans le noir et sans pilier pour l'aider. Reprendre contact avec les autres, étaient aujourd'hui plus que nécessaire. Elle devait trouver un moyen de voir qui était resté ses amis, qui pouvaient encore l'aider à avancer vers l'avenir. Oly ne semblait pas aimer Daniel, Jo ne comprenait pas pourquoi, d'un autre côté, jusqu'à aujourd'hui, elle n'avait jamais eu un avis objectif sur le personnage.

Jo posa ses yeux sur sa montre, et vit qu'il était déjà plus de treize heures, les boutiques de Pré-au-Lard n'allaient pas tarder à ouvrir, et la petite Benett avait des achats à faire.
"Tu viens faire un tour à Pré-au-Lard avec moi, j'ai une plume à acheter, et je cherche un cadeau pour mes parents, et puis aussi voire ce que je peux trouver pour la famille de Honey et Lucky, les petits chatons" proposa la jeune femme dans un sourire à sa cousine. Cela permettra aux deux jeune femme de passer un moment ensemble, et pouvoir ainsi passer un moment agréable entre filles, amis et cousines.

[HS : Tu peux dire qu'elle refuse, ou bien qu'elle accepte, mais je pense qu'on va pouvoir clôturer le RP! Ca te va? A trés vite!]

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- Oui, passer à autre chose

Elle était heureuse. D'un côté que sa cousine ait réussi à passer l'éponge sur ce qu'Olive considérait comme une amourette. Et de l'autre qu'elle ne soit pas attardée sur l'opinion peu glorieuse qu'elle avait de Daniel. A vrai dire, elle n'aurait pas trop su comment réagir si la conversation était partie sur le sujet, Jo défendant celui qu'elle avait aimé.

Mais non. Elles s'étaient contentées d'éviter le sujet tout en mangeant. Et lorsqu'elles étaient en train de finir de boire les dernières gorgées de leurs tasses de thé, Jo proposa à Olive de sortir.

- Tu viens faire un tour à Pré-au-Lard avec moi, j'ai une plume à acheter, et je cherche un cadeau pour mes parents, et puis aussi voire ce que je peux trouver pour la famille de Honey et Lucky, les petits chatons ?

Le sourire sincère que lui offrit sa cousine la fit hésiter l'espace d'un instant. Son regard se posa instinctivement sur l'horloge murale défraichie. Treize heures passées. Le soleil tapait toujours à l'extérieur... Ce n'était pas une bonne idée, non. Et pourtant, Olive ne pouvait s'empêcher de penser qu'il s'agissait sûrement de l'une des dernières fois qu'elle pourrait voir sa cousine. Zelda Sparkley le lui avait bien fait comprendre. Il ne lui restait que peu de temps à vivre... Quelques mois. Peut être ne tiendrait-elle même pas jusqu'à Noel pour pouvoir offrir à Jo un nouveau cadeau. Elle se mordilla la lèvre inférieure, ne sachant que faire.

Et puis, à l'extérieur un nuage fut emporté par le vent au loin. Et un rai de lumière traversa la fenêtre crasseuse pour venir éclairer le bras qu'Olive avait posé sur la table d'une petite tâche lumineuse. Elle ne put s'empêcher ne glisser son bras sous la table, nerveuse.

- Euh, désolée, j'ai des choses à faire pour le Ministère. Ca ne peut pas trop attendre.

C'était un mensonge. Mais Jo n'en saurait jamais rien, n'est-ce pas? Mais une fois qu'elle fut rendue sur le pas de sa porte, et qu'il fallut fermer le battant derrière sa cousine, elle ne put s'y résoudre. Alors, s'engouffrant dans le couloir, Olive s'écria :

- Jo, attend moi ! Je t'accompagne jusqu'en bas ...

Et, au beau milieu des hiboux de la Poste Sorcière, Olive dit enfin au revoir à sa cousine, les mots sonnant dans sa tête comme un adieu définitif, alors qu'elle photographiait l'image que lui renvoyait la sorcière brune dans les tiroirs à souvenirs de son cerveau...

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