On ne peut pas dire de moi que je suis aimable. On ne peut pas dire de moi que je suis désagréable non plus. Disons que je sais mêler les deux de façon à toujours garder un contrôle sur la situation, et sur le regard que l'on peut porter sur moi. Oui, j'aime le contrôle, et je m'y entends assez bien d'ailleurs pour avoir l'autorité que je souhaite, il suffit de voir comment je dirige mes "troupes". Je suis quelqu'un de très organisé, voire maniaque, j'aime que les choses soient à leurs justes places et ne supporte pas que quelque chose aille de travers. Je ne le fais pas par goût du pouvoir ou pour le plaisir de commander, j'aime juste l'ordre et l'harmonie, il n'y a que dans les moments où tout est en ordre que j'arrive à me sentir en paix. Oui, je suis quelqu'un de strict, au travail comme dans la vie quotidienne. ça fait de moi quelqu'un de difficilement abordable.

Je n'étais peut-être pas à ce point sévère auparavant. Sans avoir jamais été un joyeux drille, je savais au moins articuler mes lèvres en un sourire quand la situation s'y prêtait. C'est beaucoup moins le cas à présent. Et pour cause, je ne trouve pas prétexte à rire, étant donné ce qui m'arrive dernièrement. Mais ne nous appesantissons pas. Oui, voilà une autre chose à apprendre sur moi : je ne suis pas du genre à geindre. Si j'ai des problèmes, je les garde pour moi, et je m'arrange pour les résoudre moi-même, je peux sans mal venir en aide aux autres, oui, mais paradoxalement, je ne supporte pas que l'on me vienne en aide. Je suis du genre à contenir mes émotions, je trouve que c'est respect pour les autres, qui ont à se soucier d'autre chose que de mes états d'âme, soyons lucides.

Les collègues disent que je suis quelqu'un de pince sans rire, ça me définit sans doute bien. En fait, malgré mon caractère, je ne suis pas quelqu'un d'asocial : pour cause, je ne suis pas misanthrope non plus, je n'ai aucun mal à faire la conversation avec les autres, et ces autres m'inspirent une considération naturel, à part quelques exceptions pour lesquelles on ne peut plus rien faire.

Je suis quelqu'un d'intelligent. Il le faut pour finir directeur du département de criminologie du bureau des aurors. Je ne suis pas du genre à me vânter, mais je reconnais tout de même les qualités que j'ai, l'intelligence en fait partie. Je possède en fait une grande capacité d'analyse. Je décrypte assez rapidement les comportements humains, n'hésite pas à aller dans le détail... c'est sans doute parce que je suis quelqu'un de curieux. Pour moi, il n'y a pas de questions qui ne puissent trouver de réponses, ou de problèmes insolubles. Et quand je suis face à l'un de ces problèmes, je m'applique à le retourner dans tous les sens jusqu'à enfin trouver un angle sous lequel l'approcher et le neutraliser.

Je suis quelqu'un de très calme au quotidien, l'apanage de la vieillesse, diront certaines mauvaises langues, mais ce n'est pas faux. J'ai passé une bonne partie de ma vie à m'agiter, à être dans le feu de l'action, j'apprécie à présent de me montrer plus posé. Il n'y a pas besoin de hurler et de courir en tous sens pour se faire entendre et respecter. J'apprécie d'autant plus le calme qu'il est l'allié des meilleurs réflexions, et je suis de nature à toujours réfléchir avant d'agir.

Je ne suis pas un excellent pédagogue, Pomona peut très aisément en témoigner, mais j'ai au moins de la patience. Cela dit, il ne vaut mieux pas me décevoir, je suis de nature à être quelqu'un de particulièrement rancunier. Et la loi du Talion trouve très bien écho chez moi. Si vous êtes dignes de confiance, pas d'inquiétudes, je suis quelqu'un d'extrêmement loyal.

N'ayez crainte malgré tout. Au final, je suis moins impressionnant qu'il n'y paraît.

Certaines pourront me trouver séduisant, elles rajouteront immédiatement un "pour son âge" à la suite de cette sentence. C'est qui arrive fatalement passé un certain âge, on vieillit plus ou moins bien, mais l'on ne répond plus aux critères de beauté tels qu'ils ont été pré-établis. Je m'en satisfais sans mal. Les rides et les cheveux blancs ne me posent pas de soucis particuliers, j'ai d'autant moins cherché à plaire que je n'en avais pas besoin, j'avais Joanne. Et maintenant qu'elle n'est plus là, j'ai de toute façon passé l'âge de jouer les jolis coeurs. Je ne veux pas d'autres femmes dans ma vie. Que dire plus concrètement de mon physique?

Commençons par ma carrure. Je suis quelqu'un de plutôt grand, avantage majeur lorsque, comme moi, l'on a plusieurs personnes "sous ses ordres", on obtient de meilleurs résultats avec ses équipes quand on peut les toiser de haut, je vous l'assure. Je suis relativement musclé, pas énormément, mais je me maintiens. Je n'ai pas beaucoup de mérites, cependant. C'est seulement que j'ai été sur le terrain très longtemps, et donc habitué à l'exercice physique, il ne faut pas aller chercher plus loin. Je ne suis tout de même pas une armoire à glace. Si j'arrive à impressionner autrui, ce ne sera pas par mon physique, c'est indéniable, mais au moins ai-je le mérite de ne pas ressembler à un misérable vermisseau. Ma démarche est toujours calme, j'ai globalement une attitude très posée.

De visage, je ne suis donc pas laid, même si j'ai toute les caractéristiques de la "vieille personne" moyenne : Des rides se sont creusées sur les coins de mes yeux, et sur mon front, ma peau n'est pas aussi lisse qu'avant. Mais je ne ressemble pas encore à un pruneau complètement fripé, alors je ne me plains pas. Mes cheveux autrefois bruns sont désormais d'un blanc de neige. Je crois que je les préfère ainsi, ça fait directement rappel à mon droit d'aînesse, c'est une bonne chose. Mes yeux sont bleu clairs, mes sourcils légèrement broussailleux... J'ai quelques cernes sous les yeux qui ne veulent plus disparaître, reste des trop longues nuits sans sommeil que j'ai pu m'infliger. Mon visage serait peut-être plus charmant si je ne m'épargnais pas sans cesse le fait de sourire. Mais peu m'importe.

Je m'habille toujours élégamment. Un homme de ma position se doit après tout d'être présentable, et je ne m'embarrasse pas de tenues différentes de celles que je porte au travail une fois rentré chez moi.
Je pense qu'il n'y a pas grand chose de plus à ajouter.

Je uis né en Ecosse, de deux parents sorciers, tous deux issus de familles dites de sang pur. Je suis le fruit d'un mariage arrangé, je doute que mes parents se soient un jour aimé, mais au moins se sont-ils respectés, et m'ont ils donné une excellente éducation. Bien qu'issus de deux familles plutôt intégristes, mes parents n'en avaient pas récupéré les préjugés et idées reçues. Ils eurent au contraire à ouvrir mon esprit le plus possible, ce dont je les remercie. Sans cela, je ne suis pas certain que je serais devenu ce que je suis aujourd'hui. J'ai également eu un très bon précepteur dans ma jeunesse, qui s'appliqua à parfaire une éducation déjà bien amorcée par des parents consciencieux. Je n'ai manqué de rien dans l'enfance. Mon père travaillait à Gringotts, et sa situation stable nous as permis de mener une vie quasi luxueuse, mes parents étant par ailleurs des gens très sociables, nous avions souvent du monde à la maison, je ne me suis jamais senti isolé ou seul. Vous l'aurez comprit, j'ai eu l'enfance la plus équilibrée possible.

Peu après mes onze ans, j'ai reçu une lettre de Poudlard. Ce n'était une surprise pour personne, c'est là que mes parents avaient fait leur classe, c'était donc dans la logique des choses, mes parents avaient tous les deux été à Serdaigle, j'ai suivi leurs traces. C'est une maison qui m'a très bien convenu, je dois dire. Je ne me serais pas vu faire mes études ailleurs. J'ai pas grand chose à dire de mes années d'étude. Je suppose qu'elles ont été similaires à beaucoup d'autres. J'ai eu mes amis, mes ennemis, mes premiers amours, mes premières déceptions sentimentales, une période de rébellion à l'encontre de mes parents... Rien de bien exceptionnel.
J'ai rapidement su ce que je voulais faire de ma vie, dès ma deuxième année à Poudlard, en fait, durant l'été, quand mon père m'avait fait visiter le ministère la magie, où il devait se rendre pour affaires. Je voulais devenir auror. J'avais toujours été animé d'un grand soucis de justice. Celui-ci devait être comblé par un tel métier.

Mes ASPIC en poche (avec d'excellents résultats, cela va sans dire), j'ai donc suivi la rude formation demandée afin de devenir Auror. Entraînement physique et mental qui m'a très clairement forgé le caractère. Je suis devenu un défenseur chevronné de la justice, un traqueur de mage noir efficace, pas tant du fait de mes capacités physiques (certains de mes collègues n'ont rien à m'envier de ce côté là), mais parce que je parviens plutôt bien à comprendre la psychologie de mages noirs que je traquais. Voué à mon travail, j'en ai longtemps délaissé tout le reste.

... Jusqu'à ce que je rencontre Joanne, celle qui devait devenir mon épouse, et la mère de notre fils, Andrew, car oui, j'ai un fils. Mais je vais vous épargner les détails de ma vie maritale, même si cela compte pour moi, je doute que cela vous intéresse. Apprenez donc seulement que je suis marié, et que j'ai un fils... ou que j'étais marié, plutôt.

Auror de renom, ce ne fut une surprise pour personne (à part peut-être pour moi) lorsqu'on m'invita à rejoindre les Warden : un groupe d'aurors d'élite constitué afin d'écarter la menace Greendelwald. Il y a eu tout d'abord beaucoup d'incertitudes quant à qui dirigerait ce groupe, c'est finalement Purdey Potter qui prit la tête des opérations. ça en dérangeait certains, pas moi, qu'une femme soit aux commandes était nouveau, mais une nouveauté appréciable. Qu'elle soit une femme, et plus jeune que moi ne fut pas la moindre seconde pour m'inquiéter, d'autant qu'elle s'avéra particulièrement efficace.... ce même si je n'ai pas toujours été en accord avec ses méthodes.

C'est alors que j'appartenais aux Warden que je l'ai perdue... Nous nous faisions évidemment beaucoup d'ennemis, nos familles en ont souffert. Je ne suis pas le seul dans ce cas. Ma femme a été retrouvé morte assassinée. Le plus frustrant est que je n'ai jamais su par qui. Cela a été une épreuve pour moi, mais elle ne m'a pas détournée de ma mission, au contraire. Il devenait évident qu'il fallait annihiler définitivement la menace.
Elle le fit, les Warden furent remerciés, décorés de l'ordre de Merlin (troisième classe, pour ma part), et le groupe se sépara, faute d'une nouvelle menace. En chemin, nous avons perdu beaucoup d'Aurors, et plusieurs d'entre nous, je ne suis pas le seul, ont perdu des gens qui leur étaient chers.

Pour moi, il était évident que je n'irais plus sur le terrain. Je ne suis plus tout jeune, de toute manière. On m'a proposé, en lieu de reconversion, de prendre la tête du département de criminologie du bureau des Aurors. Je me suis empressé d'accepter, bien sûr. D'autant que la criminologie est un secteur qui me convient à la perfection. Je m'y entends parfaitement pour analyser le comportement humain, et me retrouver désormais derrière un bureau ne me dérange pas, au contraire. Dernièrement, j'ai prit sous mon aile une stagiaire qui s'avère extrêmement doué. Elle n'est là que depuis peu, mais je garde un oeil sur elle. Le jour où je prendrais ma retraite, je lui sens les capacités de me remplacer.