Quel mot définirait le mieux ce bon vieil Herbert ? Naïf. C'est triste à dire, mais c'est le cas. Ses 27 années passées sur cette terre ne lui ont pas apprit la moitié de ce qu'il aurait dû savoir sur la vie, sur les autres, sur le monde en général. Dans un optimisme totalement béat, il est de ces personnes qui pensent que tout le monde a droit à une deuxième chance, que tout n'est pas noir ni tout blanc, qu'il y a une part d'humanité dans tous les êtres humains. Oui, ce type est une véritable tête à claque. Trop gentil, trop confiant, trop généreux...

Autant dire que plus d'une fois, il s'est prit les aléas de la vie en pleine tronche. Et, voilà une autre chose qui fait totalement partie de son caractère, il a toujours su se relever. Oui, Herbert est peut-être niais, dans le genre niais affligeant, mais il a tout de même une certaine force de caractère. C'est quelqu'un de déterminé. À tort, souvent, mais déterminé quand même. Quand il a une idée dans la tête, il est franchement difficile de l'en déloger, et ses idées sont souvent un peu saugrenues.

Le positivisme, c'est le truc d'Herbert, je pense que vous l'aurez compris. Et le professeur de botanique a pour crédo de donner le sourire à toutes ces faces de dépressifs qu'il côtoyait tous les jours. L'humour fait partie de ses méthodes pédagogiques. Il est donc de ces professeurs que l'on adore ou dont l'on se moque (la deuxième solution est la plus fréquente), il ne laisse pas ses élèves indifférents, dans tous les cas.

Idéaliste et grand rêveur, Herbert pense toujours que ses lendemains seraient meilleurs que ses hier. Même s'il a temporairement abandonné sa carrière de comédien, il croit toujours qu'il pourra revenir sur les planches un jour, et en attendant, il compte bien faire profiter de ses connaissances en matière de théâtre à ses élèves, et de leur faire partager sa passion.

Herbert n'est pas laid. D'accord, on peut même dire, que, pour son âge, il est plutôt charmeur. Et c'est une chance qu'il ait pour lui une belle gueule et un sourire charmeur, car sinon, il se ferait sûrement encore moins respecté que ce n'est déjà le cas. Comment le décrire plus concrètement ? Notons tout d'abord qu'il est de taille plutôt moyenne, le professeur d'herbologie mesure un peu moins d'un mètre quatre vingt. Il n'est donc ni un nain, ni un géant, il a tout simplement la taille qu'il faut. Sans être le sosie de Mr propre, Herbert est raisonnablement musclé, surtout parce que ses années d'études post poudlard l'ont conduits à faire beaucoup d'exercice, notamment parce qu'il a enchaîné les cours de danse et d'expression corporelle.

Herbert a malheureusement un visage très expressif, de sorte qu'il cache très mal ses émotions. Et évidemment, comme Herbert est quelqu'un de très émotif, c'est un peu gênant. Ses yeux sont bruns, pétillants de malice lorsqu'il est heureux, écarquillés lorsqu'il est surpris, humides lorsqu'il est triste (eh oui, l'une des nombreuses tares de ce monsieur est de pleurer. Avouons que c'est pas très classe, pour un mec. Herb' vous dira qu'il est sensible, et que c'est bien d'être sensible. Oui, il est sensible, il n'y a pas de doute. Mais c'est stupide, d'être sensible !! S'il pouvait se mettre ça dans sa tête de linotte, il gagnerait du temps. Le professeur a beau être encore jeune, on découvre déjà chez lui quelques signes avant-coureurs de vieillesse : quelques rides marquent déjà son front (c'est ce qui arrive lorsqu'on a des traits trop expressifs), quelques cheveux blancs, aussi... qu'Herbert dissimule à l'aide de quelques lotions magiques très efficaces.

En ce qui concerne ses vêtements, le professeur s'habille de façon plutôt classique : robe de sorcier lorsqu'il se trouve à l'école, ensemble cravate quand il est à l'extérieur, costume de scène quand il a la chance d'être sur scène. Mais évidemment, ça n'arrivait que rarement.
De manière générale, Herbert vit très bien avec son physique, ça fait partie de son caractère ignoblement optimiste.

C'est dans un foyer moldu qu'est né Herbert Beery. Oui. Herbert. Je sais, je sais. Mais qui sait, ce prénom était peut-être à la mode dans les années 10 ! Quoi, vous en doutez ? Ben autant dire que moi aussi, mais passons. Herbert Beery est donc né de deux parents moldus, un père banquier et une mère pianiste, l'un terre-à-terre et l'autre douce et rêveuse. Il faut croire que c'est de sa mère qu'Herbert a hérité son petit caractère. À l'école primaire moldue où il se rendit, Herbert n'aima rien plus que les spectacles de fin d'année. Sa mère l'initia au piano. Il avait trouvé sa vocation. Très soucieux de lui fournir une éducation culturelle au top, ses parents l'emmenaient constamment au théâtre, puis au cinématographe... c'est de là que naquit le rêve de gosse d'Herbert : devenir comédien, ou acteur. Rêve de gosse qui ne l'a toujours pas abandonné à ce jour. Certaines ambitions ont la vie dure.

Lorsqu'Herbert eut 8 ans et demi, Mr et Mrs Beery ont été contraints de constater que leur fils n'était pas normal. Il se passait des événements étranges, autour de lui : des objets qui flottaient dans les airs ou changeaient de couleur, disparaissaient pour réapparaître. Les parents d'Herbert ne voulurent pas voir la vérité en face. Ils cherchèrent à chaque fois une explication logiques à ce qui ne l'étaient pas. Et parfois, les explications étaient encore plus fumeuses que la vérité. Ils n'admirent les faits que lorsqu'Herbert alla sur ses onze ans et qu'il reçut sa lettre pour Poudlard.

Herbert a adoré les années qu'il a passé à Poudlard, tout ce qu'il a pu découvrir sur la magie. Envoyé à poufsouffle, il se fit quelques amis... mais plus souvent malmenés par ses camarades, qui profitaient de sa faiblesse de caractère. Pas grave, Herbert prenait la chose avec philosophie, et toujours avec bonne humeur. En cours, il n'était pas bien doué... à part pour la botanique, où il était le meilleur de sa classe. C'est bien simple, son professeur d'herbologie, Bradford Terwiligger, l'adorait. Une chance pour lui car sans, ça, Herbert ne serait pas là aujourd'hui. À Poudlard, il rencontra Georgie, un fille superbe qui devint sa petite amie. Ils avaient en commun le même goût pour la comédie, ils s'entendaient à merveille.

À sa sortie de Poudlard, Herbert savait exactement ce qu'il voulait faire. Grandir ne lui avait pas fait changer
d'avis, il serait acteur ou rien. Avec Georgie, ils s'inscrivirent à l'AADS (Académie d'Art Dramatique des Sorciers), c'est à peu près dans cette période qu'ils rompirent... être en concurrence ne leur avait pas fait du bien. Quand, finalement, ils avaient tous deux été acceptés dans la même promotion, ils se rabibochèrent, mais ne choisirent pas de se remettre ensemble, ayant découvert les failles de leur couple. À la fin de leurs études à l'AADS, Herbert enchaîna les castings, sans aucun succès. Georgie, de son côté, était admise comme professeur, et la jalousie plânait de nouveau sur leur relation, même si Herbert faisait mine de rien.

En difficulté et au chômage, Herbert avait choisi, à regret, d'abandonner un temps le théâtre (et la comédie musicale, en quoi il s'était spécialisé) pour se lancer dans l'enseignement. Recommandé par Terwiligger, qui avait choisi de prendre sa retraite, on lui a proposé le poste de professeur de botanique, et Herbert a choisi de l'accepter. .. Il ne compte pas pour autant abandonner son rêve. Dès la rentrée, il est décidé à ouvrir son propre club théâtral au sein de Poudlard.