Se reposer, oh oui...

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Bam ! C'était le bruit que fit une élève de son dortoir, le matin, le matin ! C'était pas possible ! Snowie à peine réveillée en avait déjà marre. Elle prit son polochon et elle se le mit sous sa tête, mais le bruit bordélique ne cessait pas. Elle entendait toujours le bruit des autres filles du dortoir. Qu'elles étaient agacantes ! Comment bien dormir avec un troupeau de bisons qui faisait pleins de bruit comme ça dès le matin. La matinée commencait mal, très mal ! Snowie se leva brutalement de son lit, agacée. Elle ouvrit faiblement ses yeux, mais quand elle vit la lumière des torches les agresser, elle les referma aussitôt.

Snow brandit ses bras devant elle et elle avança, elle devait passer pour une somnanbule, mais elle s'en fichait. Elle sentit un lit arriver près ses jambes et elle tomba le ventre le premier dessus. Elle poussa un cris d'appel à l'aide.

" Quelle journée de merde !"

Elle attendit 5 minutes, complètement avachit sur un lit et dont sa tête touchait le sol du dortoir, ses pieds dans les airs. Snowie finit par se relever difficilement. Une fois les peids sur terre, elle partit dans la salle de bain, elle prit dans ses bras des shampoings qui étaient rangés dans un coin de la salle. Il y avait un bout de papier scotché sur eux ou il y avait marqué : Ne pas toucher, propriété de Carla. Elle l'arracha sans scrupule et elle les utilisa sur sa peau et ses cheveux durant sa douche tout en ayant fais des mixes entre eux. Tout sauf la puanteur ! C'était une des phrases fétiches de Snowie. En effet, Il fallait utiliser les grands moyens. 1h après, elle sortit de la douche, elle enroula une serviette propre qu'elle trouva tendue sur la porte et dont elle se chargea de la voler. Ce n'était pas la sienne, mais rien qu'avec le touché, elle avait l'air si propre. La sienne et ses shampoings étaient enfouis dans un gros merdier au sol près de son lit et son armoire. Trop chiant à tout ranger pour les trouver. Elle prit alors son sèche cheveux et elle se refit une beauté. Elle se peigna les cheveux tout en se faisant des bisous contre son miroir. Il vint ensuite le choix des habits, du maquillage ! Elle médita longuement sur le choix de ses tenues et du maquillage à porter jusqu'à laisser son imagination la contrôler, emportée par sa créativité. Elle portait maintenant une robe noire avec une légère touche de gloss rose sur les lèvres. Un peu de fond de teint et du crayon noir autour de ses yeux pour les faire ressortir. Un bleu clair pur qui provoquerait un raz-de-marée dans vos coeurs ! Snow finit le tout par l'ajout de sa couronne de princesse et elle se regarda dans le miroir. Elle lui fit un bisou en ayant laissé sa trace de rouge à lèvre sur celui-ci et elle sourit. Tout était parfait ! Enfin, jusqu'à ce qu'elle dut enfiler sa pauvre cape crasseuse dont elle détestait absolumment. Pourquoi on devait porter ce genre de serpillière ? Ca gâchait tout ! Elle soupira et elle prit son sac qui était rangé au coté de son lit. Il contenait tout ce qui résumait son existence à savoir des parfums, déodorants, chewings-gums, bonbons farceurs, gloss et maquillage, le kit de survie quoi ! Snowie se dirigea vers la porte, elle ne fit pas son lit, elle se dit que les autres potiches lui feraient bien pour elle. Elle claqua la porte du dortoir et elle descendit dans le coeur de sa salle commune. Elle ne vit personne, elle haussa les épaules l'air de rien puis elle sortit par le tableau de la salle commune sans même lui dire bonjour. Le tableau la traita de mal polis, elle lui rétorqua sans se retourner.

"Au plaisir la chose !"

Elle sourit et elle sortit des cachots dont eux aussi étaient vides. Comme c'était étrange, mais même avec ça, Snowie ne se posait pas de questions. Quand elle s'en posait des questions déjà ? Bref. Une fois la radonnée terminée dans ce vieux château poussérieux, elle se trouva au Hall de Poudlard, elle se courba et elle posa ses mains sur chacune de ses chevilles. Elle était déjà essouflée par cette balade hors de sa salle commune. Le sport ne lui réussissait pas ! Enfin le sport, même les balades la fatiguait et son ventre gargouillait commme un enfant qui réclamait de la nourriture, affamé. Mais la belle Snowie n'obéissait pas à son estomac, elle se sentait si bien le ventre vide, même si son physique était affaiblit. A quoi pouvait lui servir les muscles de toute façon ? A rien, vous avez tout compris. Snow reprit son souffle et elle marcha lentement d'une nonchalance de princesse à en faire palir un âne. Elle marcha, marcha, sans regarder ce qui avait autour d'elle. Elle était tellement habituée à ces paysages que cela en devenait lassant. Elle arriva au parc, cet immense parc qui découragerait n'importe quel coureurs olympiques. Elle se laissa tomber doucement sur l'herbe et elle cria, ayant regardé le ciel si bleu comme si elle était l'unique et seule princesse du monde.

" Un endroit pour dormir ! Parfait !"

Elle fermit ses yeux et elle commença à jouer avec une de ses mèches de cheveux. Elle entendit les oiseaux chanter, elle grogna un peu car ça commencait à devenir agaçant.

* Ils peuvent pas se taire ces maudits piafs !*

Elle tenta de les ignorer pour prolonger sa relaxation. Comme cela faisait du bien de ne rien faire et de se reposer, elle se sentait comme si elle était sur des nuages. Elle volait avec eux. Le vent la soulevait un peu, mais elle avait encore le poids d'une humaine pour ne pas s'en voler. Elle tourna sa tête à droite et elle l'allongea sur le sol. L'herbe fraîche et propre du matin lui chatouilla un peu la peau et les oreilles. Elle frissonna légèrement de plaisir jusqu'à ce que...

Il y a des jours, comme ça, où sans savoir pourquoi, on se sent d'excellente humeur. Il ne s'est rien passé de particulier qui puisse l'expliquer, non, c'est juste un fait, un fait avéré : on se sent bien. On voit du soleil à travers la fenêtre, et on est heureux qu'il fasse beau (alors que ça fait une semaine qu'il fait beau, quoi), on est cons, de vrais imbéciles heureux, et on ne sait pas pourquoi. Aujourd'hui, je suis comme ça. J'ai particulièrement bien dormi (comme souvent, le sommeil, c'est sacré, chez moi), je me suis réveillé en pleine forme (ce qui est rare, chez moi, j'aime énormément traîner au lit), et extrêmement motivé... enfin, motivé à des choses sans intérêts et qui ne me feront pas avancer dans la vie, évidemment (les examens ? Quels examens ? ). Je décide d'abord de trouver Dora, pour bavarder un peu avec elle, mais je ne la trouve ni dans la grande salle (où j'en profite pour me gaver de croissants), ni dans la salle commune. Je pousserais bien le vice jusqu'à aller fouiner dans son dortoir, mais il y a ce fichu sortilège qui m'empêche d'y accéder. Alors tant pis. Je vais profiter de ce début de matinée sans elle (si, si, je peux très bien passer du temps sans Dora – je vous jure que c'est vrai!). Je décide de me rendre dans le parc. J'irais faire un tour du côté de la cabane de Rubéus, voir s'il s'y trouve (j'en doute un peu, à cette heure-ci, le connaissant – et je le connais très bien, mieux que ces crétins qui croient savoir tout sur tout – il doit traîner du côté de la forêt interdite), et s'il n'y est pas, ma foi... je pourrais toujours aller chourer un balai et me rendre sur le terrain de Quidditch. À cette heure-ci, il n'y a normalement pas d'entraînement, je devrais pouvoir voler tranquille.

Je quitte donc mon dortoir, n'y voyant pas Dora (et si, je me répète, mais je peux tout à fait m'occuper sans elle), et je descend les très nombreuses marches qui mènent à l'extérieur du château. Il fait beau, il est suffisamment tôt pour qu'il n'y ait pas encore trop de monde dehors, c'est parfait. Bon, j'ai rien contre les gens, je ne suis pas agoraphobe, loin de là, tout comme je ne suis pas un solitaire (et j'ai d'autres amis que Dora, non mais!), mais je me dis que s'il n'y a pas trop de monde, j'ai plus de chances de croiser Rubéus. Il ne se mêle pas vraiment aux autres, déjà avant son emprisonnement, encore plus maintenant, normal, je ferais pareil à sa place. Je n'ai pas beaucoup d'espoir mais un peu quand même lorsque je toque à la porte de sa cabane, espoir qui s'amenuit très vite. Après dix bonnes minutes d'attente, je suis bien contraint d'admettre qu'il n'est pas là. Je hausse les épaules pour moi-même (oui, j'ai ce genre de tics) et je rebrousse chemin. Je vais donc traverser le parc et me rendre au terrain de Quidditch.

Enfin, c'était mon intention il y a quelques secondes, je viens de changer d'avis. Pourquoi ? Pour une excellente raison : Je reconnais Snowie, à quelques mètres, en train de piquer un roupillon au beau milieu de l'herbe. Comment vous dire ? Je n'ai rien de radical contre elle, je ne la déteste pas comme je déteste Jedusor, mais... je prends beaucoup de plaisir à ne pas l'aimer, en fait. Elle est si... hautaine, si superficielle ! L'envie de la chambrer me démange chaque fois que je la croise. Oh et puis, pourquoi me réfreiner ? Je n'ai pas grand chose de mieux à faire, en fait. Je m'approche d'elle. Furtivement, pour qu'elle ne me voit pas faire, puis, arrivée à son niveau, je m'exprime assez fort, dans l'espoir de la faire sursauter :

-Ben mince, je crois que je viens de marcher sur un de tes pas, t'as un essuie-tout, princesse ?

Princesse. Petit surnom que j'aime lui donner parce que c'est vraiment l'attitude qu'elle se donne, et je pense qu'elle croit en être une. Cela dit, venant de moi, le terme n'a absolument rien de mélioratif.

Invité

Jusqu'à ce qu'une terrible voix, très peu charmante à son goût d’ailleurs, vint la déranger. Il y avait déjà les piafs, maintenant il y avait un homme. C'était le bouquet. Snow ouvrit brusquement les yeux sans bouger d'un poil. Elle dévisagea la chose à la voix humaine, voyant sa tête à l'envers. C'était Steve, une chose qui était à Gryffondor. Snow n'avait pas l'habitude de lui parler, mais voila qu'il venait à la charge. Suite aux mots de la chose, elle ne cachait pas son air amusé. Elle lui répondit en refermant les yeux, haussant les sourcils par la même occasion.

- Oh ce n'est pas grave, tu peux essuyer tes mains sur tes guenilles qui te servent d'habits.

Snowie n'avait pas même pas regardé les habits du jeune homme, mais de toute façon, quoi qu'il pouvait porter, ça devait pas être bien chic vue un Gryffondor. Elle ricana un court instant de ses préjugés puis elle se leva brusquement. Ensuite, elle ramassa sa couronne qui était restée au sol, elle la secoua et Snow la remit sur sa tête. Ainsi, elle croisa les bras face au Gryffondor, elle plissa les yeux, amusée.

- Bon, ne me ment pas. Tu t'ennuis mon amour? C'est pour ça que tu viens demander divertissement à ta princesse?

Elle lui fit un sourire faussement angélique qui montrait tout son agacement, au final. Un sourire qui montrait aussi qu'il dérangeait une sieste importante. Peu importe, elle finit par hausser les épaules, aujourd'hui elle ne pouvait pas dormir de toute façon. S'il partait, un autre viendrait la déranger en prenant la relève. Et ces maudits piafs ! qu'ils aillent en enfer ! Snowie les regardait en faisant des yeux noirs. Ils étaient perchés sur les branches d'un arbre proche des deux élèves comme des bouffons du rois à chanter sans cesse le même refrain. Ces créatures bêtes comme leurs pieds étaient vraimant agaçantes. Snow tourna la tête en direction de l'élève issu de la maison des lions. Elle souriait de plus belle, taquine.

- D'ailleurs, tu as retenu mon rang social, c'est bien. Tu apprends vite.

Elle jeta un regard rapide au sol puis elle prit une branche. Sous un sourire amusé, elle tendit la branche haut dessus de la tête du garçon et lui tapota les cheveux avec en disant.

- Bon garçon ! Bon garçon !

Elle ricana de plus belle et elle lui fit un clin d'oeil d'un air hautin et amusé.

-Oh ce n'est pas grave, tu peux essuyer tes mains sur tes guenilles qui te servent d'habits.

Mais qu'il est déléctable que de débattre avec cette petite peste.!Quoi que Snowie dise ou fasse, elle y met une telle auto-suffisance qu'il vous vient immédiatement l'envie de lui flanquer une giffle. Je plaisante. Enfin je crois. De toute façon, même s'il me prenait l'envie de la giffler, je ne lèverais jamais la main sur une demoiselle, ça fait partie de mes principe. Je ne sais pas si je suis pour autant vraiment galant, j'ai juste quelques principes que je ne suis pas prêt à abandonner. Et puis, en vérité, je ne déteste pas vraiment Snowie. C'est une tête à claque, ce n'est rien de le dire, mais parler avec elle m'amuse. Quand on prend plaisir à être avec quelqu'un, même si ce plaisir vient du fait qu'on chambre ce quelqu'un, je suppose qu'on ne peut pas totalement dire qu'on le déteste. Je veux dire... bon, prenez l'autre éphèbe abruti de Jedusor. Chaque fois que je le vois, je me dis qu'il y a des craches-limaces qui se perdent, et parler avec lui ne m'amuse pas, ça m'exaspère à un point à peine imaginable. Avec la vert et argent, la question ne se pose pas. Je la vois, je la charrie, et je vois ça comme un passe temps. L'envie de lui signifier que lorsqu'on marche sur quelque chose, ce n'est pas ses mains qu'il faut essuyer m'effleure, mais puisqu'elle-même ne manque pas de répondant et poursuit sur sa lancée, je la laisse parler. Je n'aime pas couper la parole aux gens. Je sais ce que c'est lorsque les gens me le font, et je le déteste, alors je trouve que c'est une forme de respect (on peut avoir du respect même envers les gens qu'on déteste, si) que de ne pas le faire. Snowie poursuit donc.

-Bon, ne me ment pas. Tu t'ennuis mon amour? C'est pour ça que tu viens demander divertissement à ta princesse?

Je la vois se lever tout en prononçant cette phrase, et je suis ravi d'avoir accompli mon premier objectif : la forcer à se lever, la troubler dans son repos. D'une façon ou d'une autre, je l'ai perturbé dans ses activités, je l'ai dérangé. Et puisque je suis là pour ça, la déranger... j'en suis heureux. Je la vois récupérer sa couronne laissée au sol, un rictus amusé se lit sur son visage. Que ne faut-il pas se prendre au sérieux pour en venir à trimballer un diadème partout avec ça ! Je trouve ça proprement ridicule, et je le lui ai déjà dit plus d'une fois, d'ailleurs. Pas pour rien que je l'appelle princesse (n'allez pas croire que c'est parce que je la considère comme telle). Ce rictus change légèrement mais reste amusé quand je l'entends m'appeler « mon amour ». Je saisis l'ironie, n'ayez crainte, et elle m'amuse plutôt. C'est vrai, elle a raison, je m'ennuie. Mais je ne lui ferais pas le plaisir de le lui avouer.

D'ailleurs, tu as retenu mon rang social, c'est bien. Tu apprends vite.

C'est pas bien difficile, j'ai envie de dire. La jolie couronne qui orne le dessus de sa tête en dit long sur l'image qu'elle veut renvoyer d'elle. Je doute que ce soit efficace. Elle est peut-être une princesse aux yeux de ses parents et de sa famille, ça j'en sais rien, mais je pense que tous ceux à Poudlard qui lui donnent ce surnom le font de façon très ironique. Comme moi, en gros, quoi.

- Bon garçon ! Bon garçon !

Quand elle me tapote sur la tête avec une branche, à mon sourire amusé se mêle un roulement d'yeux que je fais volontairement très visible. Je n'ai jamais réussi à savoir si Snowie était naturellement condescendante, capricieuse et égocentrique ou si elle jouait un rôle. Dans ma tête, je me dis qu'elle joue la comédie. Ça doit être sa façon à elle de se sentir exister. On est à un âge où on est pas sûr de son identité, où on veut savoir qui on est, après tout. Enfin, je dois dire que si elle est vraiment comme ça, je la plains de tout cœur. Avec un tel comportement, et même s'il faut avoir de la confiance en soi dans la vie, elle risque de s'attirer un paquet d'ennuis.

- Oh je n'ai pas dit de quoi tu étais la princesse! Enfin, un royaume peuplé de crapauds visqueux reste un royaume, c'est faire preuve de beaucoup de courage et de loyauté que d'assumer ainsi son règne. Vraiment, chapeau !

Invité

L'air sarcastique qui se dessinait sur le visage du jeune homme l'amusait au plus haut point. Et enfin de compte, il était plutôt inoffensif. Il ne s'était ni emporté sous la colère, ni même avait laché un geste violent contre elle. De toute façon, s'il l'avait fait, elle se serait mise à crier comme une folle pour que de nombreux héros puissent la sauver ou tout au pire, un professeur dont les sanctions que Steve aurait prit feraient lécher les babines de Snow. A la réponse du jeune homme face à ses provocations, elle ne put s'empêcher de sourire, très amusée par la perche que lui tendait le Gryffondor. Mais avant tout, elle laissa quelques secondes de répit au gryffon pour faire un demi-tour face à l'arbre dont lui même portait la vermine de pigeons sur ses branches. Elle lança le bout de bâton qu'elle tenait dans la main en direction des oiseaux qui partirent s'en voler avant qu'ils soient touchés. La princesse laissa entendre un léger soupir de ne pas avoir réussi à en tuer un.

* Peut-être plus tard avec moins de poisse *

Elle se retourna ensuite face au gryffondor qu'elle n'avait pas oubliée et elle lui lança d'un air mi-hautain mi-amusée.

- Si j'étais toute seule, j'aurais pu en avoir un. A croire que la poisse fait de l'ombre à celle qui détient la chance ici...

Elle lui lança un gros clin d'oeil d'une façon très exagérée digne d'une star hollywodienne et elle ricana de sa bêtise. Enfin, elle se reprit rapidement et elle se décida à répondre à ce qu'il venait de lui dire.

- Oui pour l'instant, mon royaume est peuplé de crapauds...

Elle esquissa un sourire malicieux en haussant légèrement les sourcils pour désigner la cible de ses propos qui n'était autre que la chose rouge devant elle. Au cas ou vous ne l'aviez pas compris, elle s'adressait à Steve. Quant au courage et à la loyauté, elle s'empressa de lui rajouter.

- Oh, et le courage et la loyauté, je les laissent pour toi et toute votre clique. Travaillez dur pour votre princesse, la récolte doit être bonne !

Snow caressait sa couronne d'un air supérieur, elle ne le prenait vraiment pas du tout pour un paysan qui était sous ses ordres et dont il devait faire ses récoltes et lui donner tout ce qu'il produisait sous peine de se faire couper la tête. Pas du tout !

- Si j'étais toute seule, j'aurais pu en avoir un. A croire que la poisse fait de l'ombre à celle qui détient la chance ici...

Je ne comprend pas tout de suite de quoi Snowie veut parler. C'est pas que je sois débile (je sais que vous l'avez pensé, et je vous ordonne de retirer ça tout de suite), mais je n'ai pas du tout l'esprit tordu, et je suis encore moins un psychopathe (contrairement à ce qu'a l'air d'être cette foldingue de vert et argent – comme quoi tous les serpentards sont bons à interner). Comment est-ce que j'aurais pu m'imaginer une seule seconde qu'elle avait dans l'idée de faire sa fête à un pauvre petit oiseau sans défense. Cette fille est vraiment pas nette. Et par dessus le marché, elle me traite de poisseux ! Mais ça c'est totalement faux, mademoiselle, je suis un expert es chance, moi ! Inégalablement merveilleux, superbement talentueux, l'arrière-train bordé de panzanis ! (je sais pas si les panzanis existent dans les années 40, mais je m'en fous, vive les anachronismes!). J'ai beaucoup d'amis, du succès auprès de ces demoiselles, de bons résultats en cours, je croque la vie à pleines dents. Bon, c'est vrai, l'épisode Hagrid, on peut pas dire que c'ait été une veine pour moi, mais autrement... Comme je suis du genre à ne pas m'ennuyer avec des sottises et à être optimiste au possible, je ne me laisse pas embêter par ce qui peut généralement tracasser les gens. Je n'ai pas besoin de zigouiller des moineaux pour me sentir exister !

- Oui pour l'instant, mon royaume est peuplé de crapauds...

Oh la vilaine ! Je la sentais venir, avec ses gros sabots ! Et visiblement, j'avais bien raison de me méfier. Elle viendrait implicitement de me traiter de crapaud que ça ne me surprendrait pas (en même temps, c'est effectivement ce qu'elle vient de faire). Je ne le prend pas mal. Très franchement, il en faut beaucoup pour réussir à m'ennerver (mettre mon meilleur ami en prison, par exemple), je suis du genre à plaisanter et à me moquer gentiment d'à peu près tout le monde en même temps que de moi-même. Lorsqu'on est un plaisantin, il vaut mieux avoir beaucoup d'auto-dérision, sinon je passerais mon temps à me vexer. D'ailleurs, je sais bien que je ne suis pas un crapaud, j'ai parfaitement conscience de tenir davantage de la majestueuse salamandre.

- Oh, et le courage et la loyauté, je les laissent pour toi et toute votre clique. Travaillez dur pour votre princesse, la récolte doit être bonne !

Elle est obligé de plaisanter, lorsqu'elle dit ça. Je ne peux pas croire qu'on soit naturellement condescendant et prétentieux comme ça. Il y a forcément du second degrès dans ses propos, comme quand moi-même je me la joue plus prétentieux que je ne le suis en réalité. Et c'est ce qui m'amuse avec elle : on ne sait jamais vraiment où s'arrête la comédie et où commence sa véritable personnalité. Ça peut être désarmant pour certaines personnes, je me contente de trouver cela drôle.

- Blanche neige, ma colombe, prend garde à ce que la bave du crapaud que je suis n'atteigne pas ton joli plumage. Je me suis entraîné à cracher en l'air, tu sais !

Invité

Elle le regardait d'un air mi-dégoûtée mi-amusée. Il avait accepté son sort, il était un crapaud. Au moins il admettait ce qu'il était, il était réaliste. C'était rare et et il fallait le souligner. D'habitude, les gens continuaient à réfuter sans jamais s'arrêter, ce qui était drôle. D'autre part, le fait qu'il la surnomme Blanche neige la fit grimacer. Comment osait-il la comparer à ce sac à patates ? Cette fille était hideuse ! Et elle allait si bien avec ses sept nains, elle représentait bien la définition de l'harmonie avec ses nabots.

- Blanche neige? beurk. C'est pas la grosse fille qui a une grande robe pour cacher ses grosses fesses?

Elle regarda légèrement en l'air, prenant un air semi-réfléchit. Cette pauvre fille, elle n'avait vraiment rien pour elle. Dans ses souvenirs, Snowie la trouvait vraiment moche, avec sa grosse touffe noire. Le reste de la phrase de Steve, elle s'en fichait. Tout ce dont elle était satisfaite, c'était qu'il acceptait son sort. Elle en était amusée et elle laissa afficher un sourire sur son visage en y pensant. En attendant une réaction du jeune homme, elle croisa les bras et elle le dévisagea. Les cheveux aplatis du jeune homme faisait ressortir son visage, ça donnait un effet drôle. Elle se mit à ricaner légèrement toute seule sans même se sentir passer pour une folle. Le jeune homme semblait rasé de la barbe, chose très rare, il suffisait de regarder le gros Hagrid perdu dans sa barbe aux poils d'ours pour se sentir à l'époque du Moyen-Age. Nul besoin de préciser que Snowie se sentait comme une princesse ici tout en faisant tâche. Mais il fallait faire avec, rencontrer des gens du Moyen-Age était une étape à passer dans sa scolarité. De toute façon, tout le monde ne pouvait pas être pire que Hagrid et les professeurs de Poudlard. C'était déjà ça !

- Blanche neige? beurk. C'est pas la grosse fille qui a une grande robe pour cacher ses grosses fesses?

Voilà une façon bien singulière de voir les choses. Je ne les ai moi-même jamais envisagé de cette façon. Ma chère maman m'a fait découvrir ce film d'animation, moldu s'il en est lorsque j'avais dix ans, et mes considérations ne s'étaient alors pas portées sur le postérieur de la demoiselle au teint blanc comme la neige, au cheveu noir comme l'ébène, et aux lèvres rouges comme le sang. Ç'aurait d'ailleurs été très étrange, voire malsain que cette pensée me traverse l'esprit à ce moment-là. Je ne trouve rien de singulier à la robe de cette blanche-neige là, il faut dire, si elle parle bien de celle du film... ce qui doit être le cas, puisque je ne pense pas que les frères Grimm se soient donné la peine de détailler la tenue de leur héroïne dans son conte éponyme. Après tout, dans tous les contes de fées, les princesses en devenir portent des robes, par essence longues. Il en est de même pour les demoiselles de ce temps, que je sache. À l'heure où nous sommes, porter des mini-jupes serait un anachronisme flagrant (dont je saurais facilement m'abstenir, ne me sentant pas l'âme d'un travesti, mais je remarque). Malgré moi, mon regard se sent attiré vers le postérieur de mon interlocutrice. Pas juste parce que je suis un mec (même si ça doit jouer), mais parce que je me demande si cette remarque ne pourrait pas cacher un complexe dissimulé. Je retiens de justesse que mes yeux ne s'égarent où il ne faudrait pas (je ne tiens pas à me transformer en statut de sel pour si peu), et me contentent donc de garder mes pupilles posées sur celles de la vert et argent.

-Tu devrais revoir tes classiques, si tu veux mon avis. Ceci dit, le fait qu'une serpentard comme toi connaisse l'existence d'un conte moldu me redonne foi en l'humanité, alors je devrais peut-être t'en remercier.

Je sais ce que vous allez me dire : que je généralise, et que tous les serpentards ne sont pas de pauvres crétins méprisants, haïssant les moldus et dissimulant leur lâcheté derrière un masque hautain absolument ignoble. J'aimerais dire qu'ils ne sont pas tous comme ça, mais franchement, les faits ne font que donner raison à mes préjugés. Tous des idiots et des hypocrites ! Que voulez-vous, je suis un gryffondor dans l'âme, moi ! Je suis programmée pour détester au plus au point tout ce qui porte du vert. Peut-être pas autant que Meredith Striff, c'est vrai, mais il fallait se lever tôt pour atteindre l'étrange degré de paranoïa de la victime, il faut bien le dire. En ce qui concerne Snowie, même si je ne pense pas qu'elle soit une mauvaise personne ou un ennemi à abattre à tout prix, sa superficialité manifeste en dit long sur sa personne. Elle reste une serpentard, dans l'âme et l'esprit. Nous ne sommes donc pas faits pour nous entendre le mieux possible.

Invité

Snowie tourna la tête. Marre d'écouter les histoires du jeune homme, et patati, patata. La brunette se mit à marcher un peu plus, le laissant parler. Oui, Snow avait trouvé un papillon, qu'il était jolie, plus jolie que la chose qui ne s'arrêtait jamais de parler à coté d'elle en tout cas. Elle plaisantait, enfin. Bref. La brunette se mit à sa poursuite, d'une vitesse suffisamment raisonnable, se demandant ou il l’emmènerait. Cependant, elle entendit quand même l'autre élève continuer son barratin, la brunette lui répondit, s'arrêtant, et se retournant quelques instants.

- Cool.

Snowie lui fit un clin d'oeil grossier, en levant le coin gauche de sa bouche, laissant voir ses dents blanches et parfaitement alignées. Puis elle se retourna et ne le calcula plus. Qu'il aille parler avec les citrouilles.

[Note de l'administration : post trop court, à éditer par son auteur]

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