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 L'Histoire est un perpetuel recommencement (Richard)

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Pomona Fitz
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Message#Sujet: L'Histoire est un perpetuel recommencement (Richard)   L'Histoire est un perpetuel recommencement (Richard) Icon_minitimeDim 13 Mai - 15:13

Les couloirs de l’école étaient exceptionnellement vides, à cette heure. Cela s’expliquait plutôt facilement, en vérité.

Cette semaine, la moitié de Poudlard était partie en Egypte, à la découverte de ses merveilleuses pyramides. En contrepartie, chaque élève restant, elle y compris, s’étaient vu affublés d’un correspondant égyptien.

Pomona n’avait pas dérogé à cette règle. Bashir, son correspondant, était un garçon plutôt discret. Intelligent et studieux, mais également excessivement timide. Cela convenait plutôt bien à Pomona, qui n’appréciait guère que l’on empiète sur son espace privé.

Cependant, elle aurait aimé qu’il soit un peu plus loquace. Ses tentatives afin d’en apprendre plus sur la vie en Egypte et l’organisation de l’institut de Djehouti (quitte à rencontrer quelqu’un qui en venait, autant en apprendre le plus) s’étaient avérées plutôt infructueuses. Le jeune gomme était encore moins bavard qu’elle.

Les correspondants n’étaient pas dans le château, ce jour-là, ils étaient partis visiter Londres, guidés par le professeur d’étude des moldus de Poudlard.

Le temps étant au beau fixe, et les élèves n’ayant pas cours de l’après-midi, du fait de l’absence de la plupart des professeurs, partis eux aussi en Egypte, la plupart d’entre eux avaient choisi de flâner dans le parc ou au bord du lac noir.

Visiblement, la jeune femme était la seule à ne pas avoir cette idée. Elle comptait se rendre à la bibliothèque, consciente que la liberté relative qu’on leur accordait cette semaine pourrait lui permettre d’appréhender ses révisions en toute tranquillité.

Les ASPIC approchaient en effet, et même si Pomona était plutôt confiante, consciente de ses acquis, elle voulait mettre toutes les chances de son côté, afin d’obtenir les meilleurs résultats possible.

Elle savait bien, en effet, qu’il fallait qu’elle n’ait au minimum que des efforts exceptionnels à ses matières pour obtenir un tant soit peu de crédibilité lorsqu’elle demanderait du travail.

Même si ses parents comptaient la marier, lui avaient déjà trouvé un fiancé en la personne de Morgan, et voulaient faire d’elle une femme au foyer, ses intentions étaient toutes autres.

Elle tenait à son indépendance, et elle ferait tout pour l’obtenir.

De sa salle commune, elle se rendait donc à la bibliothèque, où elle savait qu’elle pourrait être au calme, mais alors qu’elle arrivait au premier étage, elle aperçut Richard.

Richard était l’un des fantômes de Poudlard, et l’un de ces rares spectres avec lesquels Pomona se plaisait à parler lorsqu’elle les rencontrait.

Elle s’était particulièrement intéressé à Richard, parce que son Histoire était atypique et des plus fascinantes.

Il avait vécu en France, sous le règne de Louis XIV, le roi soleil. L’Histoire française avait toujours beaucoup plu à Pomona. Elle considérait la France comme étant un berceau de culture et d’Histoire remarquable. Si elle en avait l’occasion, elle aimerait beaucoup se rendre là-bas.

Par ailleurs, Richard avait été un mousquetaire. Pomona n’en connaissait que ce qu’elle en avait lu dans les romans de Dumas. Autant dire que la vert et argent ne rechignait jamais à approfondir sa culture, et appréciait ses conversations avec le jeune défunt.

C’est pourquoi lorsqu’elle le croisa, et contrairement à beaucoup d’autres, elle s’arrêta, et le salua.


"Bonjour Richard."
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Message#Sujet: Re: L'Histoire est un perpetuel recommencement (Richard)   L'Histoire est un perpetuel recommencement (Richard) Icon_minitimeDim 13 Mai - 16:32

L'école était déserte, le professeur en étude des moldus était parti avec les élèves égyptiens leur faire découvrir la ville de Londres, au milieu de leur semaine au sein du château écossais. La tête du fantôme quand il avait vu ces nouveaux visages arriver dans l’école aurait pu rester dans les annales, il avait été passablement étonné. Très curieux il avait essayé de faire leur connaissance, mais s’était aperçu qu’ils ne parlaient pas bien Anglais, un peu comme lui quand il était arrivé ici après dix belles années de profonde dépression due a son statut d’ectoplasme. Et puis apparemment ça mettais les jeunes Egyptiens mal à l’aise (il ne devait pas y avoir de fantômes chez eux), alors il avait préféré abandonner et les laisser tranquille.

Du coup l’esprit n’étaist guère étonné de voir que la plupart des couloirs étaient déserts.
Alors qu’il errait dans ceux du premier étage d'un air triste, la gaieté apparut néanmoins rapidement quand il vit Pomona le saluer. Un changement d’humeur très prompt dont la demoiselle ne s’étonnait plus guère, connaissant son caractère changeant.

"Bonjour Richard."

Il s’étonna cependant de la voir ici, pensant qu’elle était partie avec les autres vivants en Egypte. Prenant son chapeau dans ses mains transparentes, il la salua très poliment.

-Bonjour Pomona comment vas-tu ? Tu n’est pas parti avec les autres en Egypte ?

Cela lui faisait soudainement penser à la boisson exotique que la reine Marie Thérèse d’Autriche avait intégré en France avec l'orange. On murmurait même qu'elle avait eut deux passions, le roi et cette gourmandise exquise. Un liquide chaud et marron appelé « cacao » qui avait rapidement eut la grande faveur des gens de sang noble ainsi que du roi Louis XIV et le breuvage devint rapidement a la mode. Curieux du succès de cette boisson chaude il avait eut l’occasion d’en goûter a la Cour et se rappelait s’être régalé. Du coup, il en avait amené pendant les combats. A l’époque seuls les courtisans et la noblesse avaient le droit d’en boire. Mais c'était là un temps lointain.

-Cela est étrange de voir de nouvelles têtes dans l’école.
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Message#Sujet: Re: L'Histoire est un perpetuel recommencement (Richard)   L'Histoire est un perpetuel recommencement (Richard) Icon_minitimeVen 18 Mai - 15:51


-Bonjour Pomona comment vas-tu ? Tu n’est pas parti avec les autres en Egypte ?
De l’inconvénient d’être un fantôme, sûrement, personne ne vous prévenait exactement de ce qui se tramait au sein même de l’endroit où pourtant vous viviez (ou passiez l’éternité, du moins).

Les élèves de Poudlard de la cinquième à la septième année n’avait pas été conviés au voyage. Leurs professeurs ne voulaient apparemment pas qu’ils soient distraits dans leurs révisions pour leurs examens respectifs. Il faut dire que les BUSE et les ASPIC étaient déterminants pour leur orientation professionnelle et qu’il ne fallait pas les prendre à la légère.

Mais la vert et argent trouvait tout de même très contradictoire de leur demander à tous de rester afin de se pencher sur leurs révisions quand en parallèle, on les obligeait à demeurer auprès d’égyptiens bruyants et distraits car vacanciers.

Heureusement, il est vrai, ils étaient souvent en déplacement, et ne posaient donc pas toujours problème. Comme maintenant, par exemple.

Cette décision de l’école de ne faire partir qu’une moitié des élèves avait d’ailleurs beaucoup déplu, surtout les sixièmes années, dont les examens étaient moins importants.

Même Pomona, qui n’était guère de nature à se plaindre, à haute voix du moins, trouvait cette décision déplacée. Ils vivaient les inconvénients de cet échange culturel sans profiter de ses avantages. La serpentard aurait pourtant tellement aimé visiter les pyramides, vor le sphinx. Autant oublier…


Cela est étrange de voir de nouvelles têtes dans l’école.

Etrange, oui. Agaçant surtout, aurait dit Pomona, qui n’avait vraiment aucun atome crochu avec Bashir, son correspondant.

Pomona ne doutait pas du fait que, du point de vue d’un fantôme, la situation devait être pour le moins incongrue.

"Les septièmes années n’étaient pas du voyage." répondit-elle, un brin évasive. "Ce n’est pas plus mal, je vais pouvoir réviser comme il se doit."

Après tout, c’était bien pour cela qu’on leur avait empêché de profiter du soleil d’Egypte. Pas seulement pour chaperonner son camarade étranger, mais pour qu’elle puisse se confiner dans une ambiance studieuse et optimiser ses chances d’exceller aux examens.

Pomona savait, sans aucune prétention, qu’elle réussirait ses examens de fin d’étude, mais la question n’était pas d’y arriver, c’était de s’en sortir avec les honneurs. Et c’était pour cela que quand beaucoup se prélassaient au bord du lac, elle préférait de loin s’enfermer dans la bibliothèque.
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Message#Sujet: Re: L'Histoire est un perpetuel recommencement (Richard)   L'Histoire est un perpetuel recommencement (Richard) Icon_minitimeSam 19 Mai - 13:37

Richard l’écouta, c’est vrai qu’il se sentait un peu déboussolé de voir tout ces nouveaux arrivé dans l’école, comme tous les esprits, cela perturbait ses petites habitudes d’ectoplasme , les vivants étaient agités et couraient partout comme transportés par la joie. Puis l’école était soudainement déserte, ne restaient que les cinquième, sixième et septièmes années. Et les Egyptiens avait était mis mal a l’aise par le fantôme qui tournait autour d’eux d’un air curieux avant de laisser tombé, apparemment chez eux il n’y avait pas d’esprits.

-Oui il me semble que vous avez votre examen de sorcier a la fin de l’année. Les Buse c’est cela ?

Il ne voyait pas souvent les septièmes années dans les couloirs, ils étaient toujours à la bibliothèque pour étudier. L’esprit était un peu mécontent du fait que dans cette école on ne donnais pas de cours sur les fantômes, ça serait pourtant bien pratique. Mais bon tout le monde se fichait pas mal de leur existence et c’était le personnel qui décidait. Si les

créatures provoquaient haine et intolérance, les fantômes, eux, provoquaient l’indifférence et l’ignorance. Il n’y avait qu’a voir la délégation de fantômes qui avaient assisté à une réunion du Conseil des Sorciers afin de se lier plus étroitement avec d’autres espèces magiques. Ils sont partis aussi vite qu’ils sont venus, scandalisés par la prétention que les magiciens avaient de se préoccuper plus des besoins des vivants que des aspirations des morts. Richard provoquait donc l’ignorance et l’indifférence chez certains sorciers mais heureusement, il avait tout de même des amis et le fait qu’on se fichait de lui était un atout, au moins il pouvait écouter les rumeurs et les ragots sans être remarqué, potins qu’il gardait pour lui. Ceux qui n’avaient plus de baguette ou n’en avaient pas été aussi intéressants qu’un escargot au yeux des sorciers, du coup on leur mettait des lois.

Ils feraient mieux plutôt de chasser les sorciers criminels qu’enquiquiner les centaures ou les sirènes avec des décrets bidons et des lois stupides. Ils n’avaient que cela à faire sérieusement ? C’est ce que pensait Richard qui était un fervent défenseur de l’égalité moldus créatures sorciers. Mais malheureusement sa parole n’était qu’un faible poids au yeux des autres et il le savait. Il n’était qu’un fantôme parmi les fantômes.
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Message#Sujet: Re: L'Histoire est un perpetuel recommencement (Richard)   L'Histoire est un perpetuel recommencement (Richard) Icon_minitimeVen 25 Mai - 18:51


-Oui il me semble que vous avez votre examen de sorcier a la fin de l’année. Les Buse c’est cela ?

Pomona ne se formalisa pas du fait que Richard ignore qu’il existait deux examens différents, ou encore qu’elle en était à sa dernière année à Poudlard et que ses BUSE étaient donc derrière elle.

Le fantôme avait vécu en France, en tant que mousquetaire, et bien qu’il semblait lettré, Pomona n’était pas certaine qu’il ait vraiment mit un jour les pieds dans une école de magie (elle ne savait même pas vraiment, honte à elle, si Beauxbâtons existait déjà à l’époque du roi soleil). Il avait peut-être eu un précepteur.

Il était donc normal qu’il ne connaisse pas les usages indus à Poudlard. Même en tant que fantôme habitant de longue date ici, il devait avoir d’autres choses en tête (même en tête translucide que de s’intéresser) au différents examens des élèves.


"Pour ma part il s’agit des ASPIC, en vérité. Accumulation de Sorcellerie Particulièrement Intensive et Contraignante."
traduisit-elle, afin que Richard puisse comprendre à quoi ce sigle faisait référence.

À force de prononcer le mot ASPIC, il était d’ailleurs très facile de l’oublier, mais se remettre son sens en tête rappelait quel humour un brin vicieux avait toujours animé les fondateurs de Poudlard. Ces termes pouvaient tout aussi bien correspondre à une forme de torture.

Ce n’était pas le cas pour Pomona, qui appréciait les études, et ne considérait pas l’apprentissage comme un labeur mais un véritable enrichissement, elle n’arrivait donc à voir dans ce qui signifiait les initiales ASPIC qu’un certain aspect comique.


"Tu as fait des études dans une école de magie?"
l’interrogea la vert et argent, curieuse.

Les conversation entre la serpentard et le fantôme étaient souvent l’occasion pour l’une dans découvrir plus sur un lieu inconnu et un temps révolu, et pour l’autre de se remémorer sa vie.

Pomona ne l’interrogerait pas de la sorte si elle se savait indiscrète (quoi que l’indiscrétion ne lui avait jamais vraiment posé problème), mais elle savait que se rappeler d’anciens souvenirs ne dérangeait pas Richard, au contraire, il devait être heureux de comprendre que son savoir était encore utile, que ce qu’il avait vécu intéressait encore d’autres personnes.

Pomona se disait que si elle était à la place de l’ectoplasme, elle aurait ressenti aussi une certaine satisfaction à l’idée d’éveiller l’intérêt de vivants.

La jeune fille étant curieuse de tout, elle s’intéressait vraiment à la réponse que le fantôme allait lui donner (elle ne posait jamais de questions si elle n’en voyait pas l’intérêt). Elle en apprendrait peut-être plus sur l’adolescence du jeune fantôme en France, sous Louis XIV.


(désolée si je suis longue à répondre, bac en vue ^^)
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Message#Sujet: Re: L'Histoire est un perpetuel recommencement (Richard)   L'Histoire est un perpetuel recommencement (Richard) Icon_minitimeVen 25 Mai - 23:50

-C'est mon grand père qui m'a éduqué après la mort de mes parents quand j'avais 4 ans. A l'époque, les sorciers continuaient d'être persécutés par les moldus, ils finissaient tous au bûcher. Les gens étaient très croyants en dieu, voyant la sorcellerie comme un rite païen. Alors on ne pouvait pas vraiment ouvrir d'écoles sans que ça se sache.

Après la mort de ses parents, Richard été parti vivre chez Morgan, son cher grand père. Non ne vous inquiétez pas il n'a pas apprit a tenir une épée a 4 ans ! Non il apprenait la lecture et l'écriture, il réapprenait la tolérance envers les moldus et il apprenait tout ce qu'il fallait pour sa vie d'adulte, son grand père lui avait toujours dit que leurs réactions envers la magie était due a de l'ignorance et de la peur de ce qu'ils ne pouvaient contrôler ou comprendre. Mais bon Morgan lui avait recommandé de cacher sa nature quand il rentrerait au service du roi soleil, par précaution et parce que comme il disait "n'allume pas les flammes de ton propre bûcher", vieux proverbe sorcier qui existait toujours aujourd'hui même si il était passé de mode, Richard avait obéi a ce conseil quand à 17 ans, il était parti rentrer dans le rang des mousquetaires pour y rester 3 ans avant d'être tué d'une balle dans le ventre pour éviter de divulguer un complot contre Louis, qui a raté d'ailleurs.

-Mais parfois les sorciers et sorcières se donnaient rendez vous pour se donner des conseils de potions ou autres charmes. Ils essayaient de faire discrètement parce que les moldus racontaient que ces choses était des sabbats et qu'on appelait le diable et les loups garous pendant ces fêtes qu'ils jugeaient atroces, où parait-il on mangeait des enfants crus et autres horreur du même genre que les sans pouvoir faisaient courir sur nous. Je ne pouvais malheureusement pas y aller car à la cour, les traîtres ne manquent pas et j'étais homme de prudence, mais des amis sorciers m'en ont souvent parlé, enfin ceux qui ne finissaient pas brulés.

Mais Richard ne pouvais pas lui indiquer l'évolution des évènements après son décès, car il s'était coupé du monde pendant dix ans de déprime.


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Message#Sujet: Re: L'Histoire est un perpetuel recommencement (Richard)   L'Histoire est un perpetuel recommencement (Richard) Icon_minitimeVen 1 Juin - 16:11

Sans se faire prier, Richard lui raconta son histoire. C'est ce qui était pratique, avec le fantôme, il n'y avait pas à se faire prier pour satisfaire sa curiosité, Richard aimait partager son vécu, revivre l'Histoire, sans doute parce que de cette manière, il se sentait encore utile, encore ancré dans ce monde qui ne lui appartenait plus qu'à moitié.

-C'est mon grand père qui m'a éduqué après la mort de mes parents quand j'avais 4 ans.

La convention voulait peut-être que Pomona s'excuse ou présente ses condoléances à Richard, mais la jeune fille n'en fit rien.

Le fait de s'excuser pour une faute que l'on avait pas commise lui avait toujours semblé absurde. Qui plus est, cela faisait à présent des années et des années que Richard avait eu le temps de faire son deuil, la vert et argent était persuadée qu'il n'avait pas besoin de condoléances.


A l'époque, les sorciers continuaient d'être persécutés par les moldus, ils finissaient tous au bûcher. Les gens étaient très croyants en dieu, voyant la sorcellerie comme un rite païen. Alors on ne pouvait pas vraiment ouvrir d'écoles sans que ça se sache.

Pomona approuva seulement d'un signe de tête. Pour avoir lu beaucoup de livres, et étudié longtemps, elle savait parfaitement quel traitement infligeaient les moldus à ceux qu'ils pensaient dotés de pouvoir magique.

Il était d'ailleurs malheureux de songer que c'étaient ce genre d'erreurs historiques qui rendaient impossible toute cohabitation entre sorciers et moldus. Ces derniers seraient toujours tenus pour responsables de ce qui s'était passé il y a des années de cela.

Cependant, Pomona ne trouvait pas que cela justifie le fait qu'il n'y ait pas eu d'école. Certes, Richard était le mieux placé pour le savoir, mais Poudlard avait fondée des siècles avant le règne de Louius XIV, et elle était convaincue qu'une telle structure, aidée par quelques sortilèges repousse-moldu, était une solution bien plus fiable que pas d'écoles du tout.


-Mais parfois les sorciers et sorcières se donnaient rendez vous pour se donner des conseils de potions ou autres charmes. Ils essayaient de faire discrètement parce que les moldus racontaient que ces choses était des sabbats et qu'on appelait le diable et les loups garous pendant ces fêtes qu'ils jugeaient atroces, où parait-il on mangeait des enfants crus et autres horreur du même genre que les sans pouvoir faisaient courir sur nous. Je ne pouvais malheureusement pas y aller car à la cour, les traîtres ne manquent pas et j'étais homme de prudence, mais des amis sorciers m'en ont souvent parlé, enfin ceux qui ne finissaient pas brulés.

Pomona esquissa un très très léger sourire à l'évocation de ces "sabbats", s'il y avait bien un type de manifestation magique auquel elle aurait été heureuse d'assister si elle avait vécu à l'époque de Richard, ç'aurait été celle-là.

"Du moins ils ne brûlaient pas vraiment."
aima à préciser Pomona, même si c'était inutile, puisque Richard devait savoir ces choses mieux que lui. "Ils utilisaient le sortilège de Gèle-flamme." Elle songea à ce qu'elle avait apprit en troisième année, et à cette anecdote, particulièrement. "Gwendolin la fantasque s'est volontairement fait brûler sur le bûcher 47 fois."

Enfin, quand bien même, Pomona comprenait la position des sorciers à l'époque, même si vous ne mourriez pas, vous étiez tout de même condamnés à mort, et cela devait représenter un préjudice moral terrible... peut-être même laisser des séquelles psychologiques.


"Je pensais qu'une école française se serait construite à peu près en même temps que Poudlard. Les élèves sorciers étaient certainement plus en sécurité dans une école protégée par des sortilèges."


Elle énonçait surtout sa réflexion à haute voix. Mais après tout, c'était là tout l'intérêt de ses échanges avec Richard. S'interroger, et en apprendre plus.


"Enfin, le contexte social et politique ne s'y prêtait pas, je suppose..."


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Message#Sujet: Re: L'Histoire est un perpetuel recommencement (Richard)   L'Histoire est un perpetuel recommencement (Richard) Icon_minitimeVen 1 Juin - 21:55

Au temps du Roi Soleil, l'église avait prit encore plus de place qu'au Moyen-âge. Les sorciers étaient traqués, brûlaient au bûchers. C'est vrai que Pomona avait raison, beaucoup des leurs avait échappés aux flammes grâce a leurs baguettes, mais d'autres mourraient vraiment. L'histoire de Gwendolin, son grand père lui avait raconté un jour d'il y a si longtemps.

-Tu dis vrai, certains réussissent a s'échapper, mais pas tous malheureusement.

Du temps ou il était vivant, Richard ne se souvenait pas d'avoir entendu parler d'une école de magie française. Elle avait du ouvrir bien après son décès, car au temps du roi Louis Quatorzième du nom, le harcèlement contre la sorcellerie s'était accentué davantage, l'Église prenant de plus en plus de place. Et comme il était resté 10 ans a l'écart de toute nouvelles humaines par cause de grosse déprime, il ne pouvait parler que de ce qu'il avait pu voir et entendre de son vivant.

-Pour l'école, je pense que Beauxbatons a ouvert après ma mort, je ne saurais te le dire ce qui a pu se passer après, je me suis coupé du monde, je ne voulais plus rien entendre et rien voir. Mais je me rappelle très bien des sabbats, l'on me décrivait de belles réunions, où la société magique se donnait des conseils de sorts, d'herbes, ou encore de potions, des enfants y venaient aussi.

Son grand père lui disait d'être indulgent avec les moldus, ils faisait ça par peur plus qu'autre choses. Crainte de ce qu'ils ne pouvaient maîtriser.

-Mon grand père me disait de ne pas les juger, ils ont peur de ce qu'ils ne comprennent pas, de ce qu'ils ne peuvent dompter car cela les dépassait, et se servaient de leurs croyances comme un moyen de se rassurer et d'éradiquer ceux qui leur étaient différents.

Le fantôme ferma les yeux, combien de fois avait-il vu de bûchers de son vivant ? Le mousquetaire ne les comptait même plus. Certains réussisaient a s'enfuir grâce a leurs dons magiques, d'autres n'avait pas cette chance et mourraient.

-La peur de l'inconnu peut faire faire les pires folies.

C'était bien vrai.
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Message#Sujet: Re: L'Histoire est un perpetuel recommencement (Richard)   L'Histoire est un perpetuel recommencement (Richard) Icon_minitimeDim 10 Juin - 10:23


-Tu dis vrai, certains réussissent a s'échapper, mais pas tous malheureusement.

Pas tous... effectivement, à présent que Pomona y réfléchissait davantage (et il était ma foi des plus désagréable que de remarquer une erreur de jugement qui aurait pu être facilement évitée lorsqu'on possédait son sens de la déduction), il était logique que tous ne s'en soient pas sortie.

Il fallait au mieux qu'on vous ait laissé avoir votre baguette sur vous avant de vous mener au bûcher, au pire maîtriser les sortilèges informulés pour pouvoir échapper à la mort. Tous ne pouvaient donc pas s'en sortir.

Pomona présumait malgré tout que cependant, tous les sorciers de l'époque ayant un minimum de conscience et l'envie de survivre avaient dû s'entraîner à ce sort maintes et maintes fois, de peur d'avoir à affronter le bûcher. Se connaissant, c'était en tous cas et sans aucun doute possible ce qu'elle-même aurait fait.

Enfin... pour ne pas avoir vécu à cette époque, elle faisait confiance à celui qui avait été contemporain de ces châtiments terribles infligés à leurs semblables. Il n'était pas question de débattre sur le sujet. Pomona savait admettre ses lacunes intellectuelles... du moins en présence de Richard, tout le monde ne pouvait pas se targuer d'avoir cette primeur.


-Pour l'école, je pense que Beauxbatons a ouvert après ma mort, je ne saurais te le dire ce qui a pu se passer après, je me suis coupé du monde, je ne voulais plus rien entendre et rien voir. Mais je me rappelle très bien des sabbats, l'on me décrivait de belles réunions, où la société magique se donnait des conseils de sorts, d'herbes, ou encore de potions, des enfants y venaient aussi.

Pomona n'aurait su approuver ou nier. Si elle connaissait le nom d'à peu près toutes les écoles de tous les pays du monde, elle en ignorait les spécificités distinctes... à part celles de Salem, s'étant intéressée d'extrêmement près à l'école américaine après avoir appris que les nouveaux en venaient... ou affirmaient en tous cas en venir.

C'était une erreur à laquelle elle songeait bien remédier. Pomona était quelqu'un d'érudit. Elle aurait voulu si c'était possible tout savoir sur tout. C'est en partie pour cela qu'elle appréciait ses conversations avec le fantôme : elles lui permettaient d'en apprendre davantage, de se cultiver, de combler ses lacunes (peu nombreuses, vous assurera-t-elle, mais existantes tout de même).

Elle écouta son interlocuteur lui parler des sabbats, et elle demeura campée sur ses positions : ces manifestations magiques devaient être des plus intéressantes.

Quel regret qu'elle ne puisse jamais assister à tout cela. En même temps, ce que lui disait Richard ne faisait que confirmer à la jeune femme qu'elle était bien dans son époque, même si elle n'était pas parfaite. Avec la guerre, les moldus étaient bien trop occupés à se tuer entre eux pour s'intéresser aux sorciers.


-Mon grand père me disait de ne pas les juger, ils ont peur de ce qu'ils ne comprennent pas, de ce qu'ils ne peuvent dompter car cela les dépassait, et se servaient de leurs croyances comme un moyen de se rassurer et d'éradiquer ceux qui leur étaient différents.

Pomona approuva d'un signe de tête. C'était son opinion également, mais il était très noble de la part de Richard de la partager, alors que son propre vécu ne devait pas forcément l'inviter à avoir beaucoup de sympathie envers ceux qui ne possédaient pas de pouvoirs magiques.

Cet affection qu'il gardait pour les moldus, il la devait sans doute au fait qu'il avait travaillé pour eux et à leur côté. À l'époque, la véritable division entre moldus et sorciers n'avait pas été créé, leur cohabitation était totale, cela devait aider.


-La peur de l'inconnu peut faire faire les pires folies.

À nouveau, Pomona ne pouvait qu'approuver, même si elle considérait que la fascination pour l'inconnu pouvait être tout aussi dangereuse. Voyez tous ces fous qui se perdaient auprès de Jedusor.

Ce n'était pas pour rien que Pomona aimait tout savoir surtout. Elle ne voulait pas se laisser surprendre, elle voulait savoir, quoi qu'elle fasse, dans quoi elle s'engageait (même si elle perdait quelque peu pied dernièrement).


-Malheureusement, nous n'apprenons jamais vraiment de nos erreurs. 
Constata-t-elle dans un léger haussement l'épaule. Le racisme anti-moldus demeurait une chose très présente encore aujourd'hui, plus encore au sein de sa maison. Il y avait beaucoup de sorciers à la cour du roi soleil ?

Ses discussions avec Richard était toujours l'occasion d'un véritable cours d'histoire, ce que Pomona appréciait, elle ne tarissait jamais de questions à lui poser, ce qui la rendait bien plus bavarde que d'ordinaire.
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Message#Sujet: Re: L'Histoire est un perpetuel recommencement (Richard)   L'Histoire est un perpetuel recommencement (Richard) Icon_minitimeMar 12 Juin - 13:50

Si il y avait des sorciers dans les rangs de Louis ? Sans doute, Richard n'avait pas beaucoup fréquenté la noblesse du roi. Mais vu que les nobles aimaient comploter, sur et certains qu'ils devaient l'utiliser, mais comme Richard, était obligé de se cacher pour ne pas finir au bûcher...

-Le roi Louis était moldu. Il ne m'a jamais envoyé traquer les sorciers, et heureusement car j'en aurais été bien incapable, avec toute la loyauté dont je pouvais lui faire preuve. Comme je vous dit, le moldus se servent de leurs croyances pour éradiquer ceux qui ne leur reviennent pas. Pour ta question sur les nobles de la cour, je ne les fréquentais pas beaucoup, je sais juste qu'ils aimaient les complots. J'étais trop droit pour leur parler. Donc à mon avis, ils devaient probablement y avoir des magiciens, mais comme moi ils se cachaient. D'ailleurs pour te renseigner, j'ai trouvé la mort suite a la découverte d'un complot contre le roi, j'allais livrer une lettre et j'ai surpris une discussion entre trois jeunes nobles. C'était apparemment leur premier complot, car par la suite j'ai appris qu'il a été déjoué. Je me suis défendu comme un lion, mais une balle dans le ventre a coupé court a tout cela.

Il se rappelait encore la détonation qui avait résonné, le corps qui se rigidifie, le sang sur les mains et par terre, la respiration saccadée, les fourmis devant les yeux et le bruit des pas qui courent pour s'enfuir vivement et rapidement. Puis le trou noir et le réveil, étrangement léger. Si Richard pouvait encore frissonner, il l'aurait fait de l'horreur qu'il avait pu ressentir lors de son agonie. Son épouvantard était sa mort, et il ne l'avais jamais oubliée.

-C'était assez horrible. Désagréable.

Comment pouvait-on oublier cela ? Certes la date et l'heure s'étaient effacé de la mémoire de l'ex-sorcier avec le temps qui s'était écoulé depuis, mais les sensations étaient restées elles.

-C'est mon épouvantard avoua t'il.

Mais comme il n'était plus sorcier, que sa baguette étqit perdue dans le néant le plus complet , il ne pouvais pas lancer a la créature un "Riddikulus".
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Message#Sujet: Re: L'Histoire est un perpetuel recommencement (Richard)   L'Histoire est un perpetuel recommencement (Richard) Icon_minitimeLun 25 Juin - 13:56


-Le roi Louis était moldu. Il ne m'a jamais envoyé traquer les sorciers, et heureusement car j'en aurais été bien incapable, avec toute la loyauté dont je pouvais lui faire preuve.

De ce que Pomona connaissait de ses cours d'histoire moldue (et elle en savait en fait beaucoup, étant donné que son but avait toujours été d'assimiler le plus de connaissances possibles), elle se doutait bien que le roi soleil avait eu d'autres préoccupations que de se lancer dans une chasse aux sorcières.

L'époque dans laquelle avait vécu Richard, quand bien même elle avait été hostile aux personnes possédant des pouvoirs magiques, n'était pas la pire qui soit, certaines avaient dû être bien pires pour la communauté sorcière, elle songeait notamment au Moyen-âge, où l'on était accusé de sorcellerie sous n'importe quel prétexte.

La vert et argent s'abstint de toute remarque quant à l'allégeance que Richard avait manifesté à Louis XIV. Elle voyait bien qu'il avait dû lui manifester une loyauté sans faille, mais ce que les livres d'Histoire avaient retenu du roi soleil n'invitait pas spécialement Pomona a avoir de la sympathie pour ce roi défunt.


Comme je vous dit, le moldus se servent de leurs croyances pour éradiquer ceux qui ne leur reviennent pas. Pour ta question sur les nobles de la cour, je ne les fréquentais pas beaucoup, je sais juste qu'ils aimaient les complots. J'étais trop droit pour leur parler.

Pomona retint (sans trop de peine, n'étant pas vraiment de nature à sourire) un sourire ironique de s'afficher sur ses lèvres. Il n'y avait pas d'époque pour comploter. Elle était elle-même devenue à son corps défendant une complotteuse de premier choix. Richard, qui haïssait également Jedusor, lui aurait sûrement répliqué si elle le lui avait raconté, que ce n'était pas la même chose, puisqu'elles complotaient contre quelqu'un de fondamentalement mauvais. Mais qu'est-ce qui pouvait lui dire que ces gens de la cour qu'il avait tant méprisé ne pensaient pas non plus agir pour le plus grand bien ? Comme dit précédemment, Pomona n'était pas d'avis que Louis XIV fut le roi le plus intègre et admirable que la France ait jamais connu.


Donc à mon avis, ils devaient probablement y avoir des magiciens, mais comme moi ils se cachaient.

La jeune femme acquiesça d'un signe de tête. Pour leur sécurité, cela avait certainement été préférable.


D'ailleurs pour te renseigner, j'ai trouvé la mort suite a la découverte d'un complot contre le roi, j'allais livrer une lettre et j'ai surpris une discussion entre trois jeunes nobles. C'était apparemment leur premier complot, car par la suite j'ai appris qu'il a été déjoué. Je me suis défendu comme un lion, mais une balle dans le ventre a coupé court a tout cela.

Il semblait à la jeune femme que Richard lui avait déjà raconté les circonstances de sa mort, mais elle les réécouta sans l'interrompre. Il était plus simple de comprendre son mépris envers les complotteurs lorsqu'on connaissait les circonstances de sa mort.


-C'était assez horrible. Désagréable.

Effectivement. Pomona envisageait difficilement qu'on puisse trouver l'heure de sa mort agréable. Surtout lorsque votre vie s'achevait si tôt, et dans de telles souffrances.

Rares étaient ceux qui mouraient dans la quiétude la plus totale et la parfaite absence de douleur, malheureusement.


C'est mon épouvantard.

L'épouvantard de beaucoup de personnes. La mort était une inquiétude commune à beaucoup. Pomona, d'ailleurs, la ressentait comme tout à chacun. Lorsqu'elle s'imaginait le vide potentiel qui pouvait succéder à la vie, elle ressentait soudainement une bouffée d'angoisse qui ne disparaissait que difficilement après cela.

Elle était tout de même surprise que quelqu'un qui ait déjà affronté la mort garde sa propre mort pour peur plus grande que les autres. On craignait généralement quelque chose susceptible de nous arriver. Richard ne mourait pas une seconde fois.


"La mort est une angoisse commune à beaucoup." se contenta-t-elle de répondre, ne sachant trop quoi dire.

Elle n'allait sûrement pas lui dire qu'elle était désolée pour ce qui lui était arrivée, non pas qu'elle était insensible, mais elle avait toujours dû se forcer quand il s'agissait de relations humaines. Alors la compassion était un sentiment qu'elle peinait à ressentir.
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