Dernier jour de vacances [libre]

Les vacances de la jeune fille ont été trés mouvementé, entre les retrouvailles avec sa mère, quelque chose de quand même réjouissant, de vraiment réjouissant. Les fiançailles, pendant cet affreux dîner, puis la cérémonie, heureusement qu'il y avait eu le Noël chez Olive, ça aussi avait été vraiment trés cool, bien que sa cousine semblait être un peu perturbé aprés son départ. (Olive a entendu Jo pendant son sommeil qui a parler de ce qu'elle a fait à Pomona!!!)
Mais voilà le dernier jour approchait, et elle avait envie d'aller faire un petit tour sur le chemin de Traverse, un petit peu de poudre de cheminette et la voilà dans l'allée magique de Londres. Elle avait envie d'un nouveau livre, peut-être d'une nouvelle plume, enfin des petites courses à faire. Jo regarda sa petite bourse qui contenait, une dizaine de gallions, vingt mornilles et quelques petites noises. Sa famille était loin d'être aussi riche que celle d'Arthur, sa nouvelle famille. Elle soupira et se mit à marcher plus vite, dans la rue, comme si elle pouvait arriver à semer cette idée de mariage entre les passants, mais c'était peine perdue.

Elle s'arrêta devant la boutique aux livres, Fleury&Bott, et regarda la vitrine un moment, il y avait encore tout un tas de livre de Noël, des contes pour enfant, et même des livres moldus. Jo se sentit un peu curieuse de voir les histoires qu'ils peuvent se raconter. Elle sourit et poussa la porte et se glissa dans la boutique, et alla au rayon de livres moldus, pour en prendre un dans ses mains. Elle l'ouvrit, les images ne bougeaient pas comme dans certains livres qu'elle avait lu étant enfant, mais il était imprimé sur un papier plus blanc que les parchemins des sorciers. Le livre qu'elle tenait raconter un conte sur un sorcière qui avait donné une pomme empoisonnée à une jeune princesse. Pourquoi il donnait la sorcière pour être une méchante. Elle reposa le livre et en prit un autre, cette fois c'était l'histoire d'un petit chaperon rouge qui se faisait manger par le loup. Cela la fit penser encore à Arthur, dans le rôle du loup... Elle sourit à cette idée idiote...Mais elle prit toute de même le livre sous son bras et se dirigea vers les caisses pour aller payer...

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Aujourd'hui, il faisait à peu près un temps supportable. Il ne faisait pas beau, mais il ne pleuvait pas, ce qui était un exploit dans ce pays humide et déprimant. Assise sur mon canapé, je comptais les heures qui passaient sous mon nez, une vieille bouteille de rhum à la main, et mon serpent sur les genoux. Il allait falloir que je sorte faire des courses, puisque le ministre de la magie voulait absolument que je trouve un bouquin pour sa fille. Incroyable ! Non mais depuis quand le second du ministre devenait une boniche ?! Enfin bref, comme d'habitude j'avais fermée ma large bouche et tournée sept fois ma langue dedans, histoire de ne pas m'attirer des soucis en plus. Et le pire dans tout ça, c'était que moi, Maria Luna Gonzalez, j'avais accepté de dépenser ma fortune pour cette sale petite peste. Oui oui, une peste. Cela aurait été trop simple si la fille de mon patron avait été un petit ange, forcément. Plus les jours passaient et plus j'avais cette dure impression que je portais la poisse.

C'est en soupirant que je me levais finalement, réveillant de ce fait Naboo qui n'en sembla pas ravis du tout. Il s'éloigna en sifflant et s'allongea sur mon lit, mécontent. Un sourire m'échappa, mais je ne dis rien, de crainte qu'il ne se vexe vraiment. Ni une, ni deux, j'entrais dans ma cheminée, pris une poignée de poudre, et déclara bien distinctement :

<< Chemin de Traverse, Londres. >>

Là bas, je me dirigeais d'abord vers Guipure, où apparaissait la toute nouvelle tenue à la mode version " Sorcière d'affaires ". Une fois l'avoir essayée en cabine, changé mes cheveux pour qu'ils aillent avec, et le tout payé rapidement, je m'élançais à travers la foule jusqu'à Fleury & Bott, pour le bouquin de la chipie baveuse. Graaa, si je m'écoutais je la transformerait en verre à pied, et la briserait contre un mur !

Dans la boutique, il y avait du monde. Beaucoup de gens continuaient d'acheter les livres de contes pour leurs enfants avant que les stocks ne soient épuisés. Noël était passé depuis longtemps, mais l'avarice toujours plus grande de la race humaine leur dictait de continuer de dépenser des milions, juste pour avoir de l'avances sur les autres, juste pour le plaisir de se vanter devant la haute société. Stupides créatures. Une petite fille, agée d'à peu près quatorze ou quinze ans, tentait de passer à travers la foule pour atteindre la caisse. Elle se faisait pousser, marcher sur les pieds... En temps normal je m'en serait fichue éperdument, mais un sentiment m'écrasa littéralement à la vue de son petit visage de porcelaine. Elle ressemblait tellement à Lizzie, ma petite sœur disparue... Je dégainais ma baguette et la poitait vers la foule, prise d'une soudaine envie d'être généreuse et protectrice.

<< Écartez vous du chemin pauvres microbes ! Vous écrasez la petite ! >>

Tous se poussèrent avec crainte. J'étais connue ici, je faisais souvent la une de la gazette aux côtés du ministre de la magie. Tous, ici, savaient qu'il ne fallait pas m'énerver, et que si le ministre était un bon négociateur, c'était moi qui tirait les ficelles dans l'arrière boutique. Je rangeais ma baguette et tendais une main secourable vers la gamine...

Jo, sous livre sous le bras, essayait de parvenir à la caisse. Mais elle avait l'impression qu'elle était entrain de rétrécir, comme la jeune Alice dans un des livres que sa mère lui avait vu quand elle était enfant. Elle se faisait bousculer, et elle n'aimait pas trop ça. Mais elle avait beau lever les bras, elle n'arrivait pas à atteindre le comptoir, ce qui n'était pas bien sûr pas le cas. Mais avec cette histoire de fiançailles, elle avait l'impression d'être entrain dans un nouveau monde complément loufoque, où elle était une petite poupée, que les enfants se prêtes pour jouer, et qu'elle rangeait dans une jolie vitrine quand c'était la fin de leur récréation.
<< Écartez vous du chemin pauvres microbes ! Vous écrasez la petite ! >> s'écria une voix. Jo en sursauta et regardant tout autour d'elle pour savoir d'où venait la voix. Quand un homme la bouscula en se reculant pour laisser un espace vide entre la petite Benett et la femme qui venait de crier. Elle s'avança vers Jo et lui tendit la main pour l'aider. Jo sourit et attrapa sa main.
"Merci" fit-elle, aprés s'être redressé, elle avait de nouveau sa taille, et put poser son livre sur le comptoir pour pouvoir le payer. Elle le glissa dans son sac sans fond, que sa mère lui avait fait, avec de la magie. Ainsi elle pouvait porter tout un tas de choses sans problèmes....

Jo sourit à la jeune femme qui venait de lui sauver la vie, bon c'était peut-être un peu exagérer, mais presque. Elle aurait pu finir écraser et asphyxier par tout ce monde. La petite Serpentard, se mit dans un coin de la boutique pour pouvoir discuter avec elle, sans être bousculer ou déranger. A la regarder de plus prés, elle était sûre de l'avoir déjà croiser quelque part. Mais avec toutes les relations de son père, elle avait un peu de mal parfois à mettre un nom ou une fonction sur le visage des gens qu'elle recroisait dans d'autres circonstances. Et puis il y a quelques jours lors de la cérémonie de fiançailles, elle avait sans doute vu plus de monde en un seul lieu et en seul moment qu'elle en avait vu de toute sa vie, sauf peut-être à Poudlard, mais ce n'était pas la même chose.
"Merci pour tout à l'heure, j'ai cru que j’allai me faire écraser par tous ces .... éléphants" fit la jeune fille pour rester correcte dans sa façon de parler. Elle ne voulait pas du tout paraitre impolie.

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Après s'être redressée, la petite avait pu payer ses livres et les glisser dans ce que j'identifiais comme un sac ensorcelé. C'était très pratique ce genre d'objet sans fond, surtout quand il y avait beaucoup de choses à porter et très peu de place pour les caser. Les premiers enchantements " puit sans-fond " avaient été utilisés sur les portes-bagages dans le Beaubâton Express, train officiel de la célèbre école de sorcellerie française. En Angleterre, le ministère avait refusé d'équiper le Poudlard Express de ce sortilège, de peur que des élèves soient piégés dedans par leurs camarades. C'était peut être abusif, mais malheureusement, réaliste. Des accidents à la suite de disputes inter-maisons arrivaient chaque année. La petite me rappelait vaguement quelque chose, au delà du fait qu'elle me rappelait ma petite sœur disparue. Où avais-je bien pu la voir ? Elle n'avait pas l'allure d'une fille qui habiterait dans mon quartier mal-famé, et encore moins d'une délinquante qui serait passée devant le tribunal du ministère... Mais où dans ce cas ? Dans la rue ? Dans la Gazette du Sorcier ? J'avais beau tourner et retourner toutes les possibilités dans ma tête, impossible de m'en souvenir. Peut être étais-je tout simplement en train de délirer et cette fille m'était parfaitement étrangère.

<< Merci pour tout à l'heure, j'ai cru que j'allais me faire écraser par tous ces...éléphants. >>

C'était la deuxième fois qu'elle me remerciait, et je regrettais déjà de l'avoir secourue. Pourquoi les enfants étaient ils tant attirés par moi, moi qui ne pouvait pas les blairer ? J'avais comme la désagréable impression que cette gamine voulait faire " amie-amie " avec moi. Beurk. Y avait un soucis, je devais trop ressembler à un ours en peluche, je voyais pas d'autre explication. Elle se montrait polie, mignonne, et m'observait avec ses grands yeux marrons et brillants comme si j'étais une super-héroïne de bande dessinée. J'aimais bien avoir des fans, mais là, c'était très abusif. Néanmoins tout le monde m'observait dans la boutique, et envoyer bouler un petit ange en publique ne jouait certainement pas en ma faveur pour les futures élections ministérielles.... J'inspirais donc un grand coup, et répondais avec un grand sourire amical qui aurait trompé le plus rusé des hommes.

<< Y a pas de quoi, ma jolie. Alors dis moi, c'est quoi ton petit nom ? Quel âge as tu pour te promener ainsi toute seule dans ces rues pleines de voyous ? C'est dangereux. >>

<< Y a pas de quoi, ma jolie. Alors dis moi, c'est quoi ton petit nom ? Quel âge as tu pour te promener ainsi toute seule dans ces rues pleines de voyous ? C'est dangereux. >> fit la jeune femme. Ah, c'était difficile de parvenir à lui donner un nom, et cela turlupiner la pauvre Jo. Qui ne savait si elle devait prendre le temps de discuter avec elle, par devoir envers son père, ou même la famille Everard ou bien la quitter sans paraitre impolie. Elle répondit au sourire de la jeune femme et également à sa question... Dangereux! Elle entendait souvent ce mot ces derniers temps.
"Je m'appelle Jo Benett et j'ai quinze ans. Je profite de mon dernier jour à de vacances pour faire des petites courses" expliqua-t-elle en montrant son sac, où deux flacons oubliés faisaient dig-dig, l'un contre l'autre.

Jo sourit et regarda les autres clients du magasin payait leurs achats et s'engouffraient dans le froid de l'hiver. Cela ne donnait pas trés envie à Jo de sortir de la boutique, et de reprendre le magicobus pour rentrer chez elle. Mais il fallait bien le faire, à un moment ou à un autre. Elle vit que la boutique se vidait un peu. C'était marrant de voir les moments d’accalmies dans une grosse journée, souvent proches des fêtes. Il y avait des moments calmes, et puis d'un seul coup, c'était la vraie tempête. Exactement comme sa vie, pendant cinq ans, ça avait été plutôt calme, sauf peut-être la fausse-couche de sa mère, ou bien l'agression de Mimie,... Mais dernièrement, c'était le coma de sa mère, ses fiançailles, tout cela faisait un peu trop dans sa petite vie tranquille. Et quelque part, elle sentait que ce n'était pas fini, que le pire ou le meilleur était à venir...

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<< Je m'appelle Jo Benett et j'ai quinze ans. Je profite de mon dernier jour de vacances pour faire des petites courses. >>

Elle secoua légèrement son sac sous mon nez comme pour souligner ses paroles. A l'intérieur, il y eu un bruit de verre qui me fit immédiatement penser que la demoiselle sous mes yeux devait transporter autre chose que des babioles. Son âge ne me choqua pas, elle faisait parfaitement ses quinze ans, à en juger par sa taille et sa façon de s'exprimer. Ce qui me figea sur place fut son nom. Mais bien sûr ! Comment avais-je pu passer à côté de ça ?! La ressemblance entre la gamine et la fillette dont tout le monde parlait était à présent frappante à mes yeux. Cette histoire de fiançailles entre deux adolescents avait fait le tour du ministère, étonnant plus d'un sorcier, y compris le ministre lui même. Pourtant, en y regardant bien, je ne décelais chez miss Benett aucune joie, qui devrait illuminer le regard de n'importe qu'elle fille sur le point de se marier. Quel grave et sombre secret cachait elle pour paraitre si désarmée et si triste ? Nombreuses étaient les familles, de nos jours, qui osaient arranger des mariages un peu forcés entre leurs enfants pour gagner argent et renommée. Jo avait elle choisi son époux, ou l'avait on choisi pour elle ?

<< Je vois, mais bien sûr, tu es la jeune fiancée du fils Everard. Comment ne t'ais-je pas reconnue plus tôt ? Mais je suis impolie, je ne me suis pas présentée. Maria Luna Gonzalez, tu as du me voir dans la Gazette du Sorcier, je travaille au ministère. >>

Bien entendu, personne ne pouvait ignorer qui j'étais. Mon nom suffisait parfois à faire fuir les délinquants dans les rues. La simple vue de mon visage créait un passage dans les foules les plus hystériques, mon regard incitait au respect les plus vils assassins du monde magique. Ce n'était pas pour me lancer des fleurs, mais j'étais certainement - après le ministre - la personne la plus importante d'Angleterre, au point de vue magie. J'attendais donc avec patience la réaction de la petite, qui ne manquerait pas de me faire sourire, j'en donnerait ma main à couper.

<< Je vois, mais bien sûr, tu es la jeune fiancée du fils Everard. Comment ne t’ai-je pas reconnue plus tôt ? Mais je suis impolie, je ne me suis pas présentée. Maria Luna Gonzalez, tu as du me voir dans la Gazette du Sorcier, je travaille au ministère. >>
Alors la première réaction fut d'être catalogué comme la fiancé du fils Everard, ne pouvait-elle pas être simplement être Jo Benett, à la rigueur, être catalogué comme la fille de Sean Benett, ne l'aurait pas dérangée, mais la fiancée d'Arthur. Bizarrement l'attendre de la bouche de cette femme qu'elle ne connaissait que nom, ne rendait que la chose bien plus réelle. Oui, qui ne ne connaissait pas Miss Gonzalez, la femme qui secondait le ministre de la Magie, une personne importante dans le monde de la Magie que la Gazette du Sorcier, avait effectivement photographié plus que de raison. Elle aussi, durant la réception chez les Everard, avait eu droit à son paragraphe dans le journal. Elle avait même un peu peur de se présenter à l'école aprés cela, elle allait rougir, Jo le savait. Pourtant, ce ne serait pas de joie, mais de mal à l'aise. Elle aurait pu bien voulu qu'annoncer son mariage serait une source de joie, et de réconfort pour elle. Mais ce serait avec Arthur... non il fallait qu'elle se reprenne, Olive et elle, trouveraient une solution pour que ça n'arrive pas...

"Je... Je sais qui vous êtes.... maintenant...ajouta-t-elle malgré elle, se rendant compte de ses paroles, elle continua malgré elle, dans des explications peut-être un peu de trop... Enfin, je veux dire, votre visage me disait quelque chose.... mais je n'arrivais pas.... à savoir... où je vous avais déjà vu!" fit Jo, un peu mal à l'aise. Pourtant, elle avait rencontré beaucoup de monde important durant cette cérémonie, il y a quelque jours, pourtant cette femme lui faisait beaucoup d'impression, même peut-être plus que le ministre qu'elle avait rencontré ce jour-là, lui aussi...Elle parvint à lui sourire malgré tout, et se sentait maintenant un peu ridicule, face à cette grande dame du monde Magique. Mais on pouvait mettre son trouble sur tout un tas de choses qui lui était arrivé ces derniers mois, oui, c'était sans doute ça. Elle fit quelques pas sur place, ce n'est pas qu'elle s'ennuyait, mais elle avait un peu mal à dos, et se sentait un peu de trop avec Maria Luna Gonzalez, sa place n'était pas ici. Et elle n'était certainement pas à côtés d'Arthur Everard, ça elle en était sûre, maintenant reste à savoir comment sortir de cette situation...

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Mon regard balayait la petite fille des pieds jusqu'à la tête, cherchant une explication rationnelle à cette ressemblance presque effrayante entre elle et sa défunte petite sœur. Elle aussi avait ces jolis yeux en amande couleur noisette, et ces longs cheveux bruns et bouclés. Tout en cette gamine me perturbait, car même la forme de son visage, la pâleur de sa peau, la finesse de ses lèvres, sa taille et sa corpulence, me rappelaient Lizzie. Parfois, sa façon de parler elle même me filait des frissons. Moi, la grande Maria Luna Gonzalez, surement la plus cruelle sorcière du pays, tremblait face à une gamine de 15 ans. La pauvre ne devait même pas se rendre compte de la torture qu'elle m'infligeait en me regardant dans les yeux. Dans mon état normal je l'aurais poussée de mon chemin sans lui accorder un regard, la foule se serait fendue en deux parties égales pour me laisser passer jusqu'au comptoir du magasin. Mais non. Je restais figée sur place, émue, perturbée, anéantie par mes souvenirs. Si je n'avais pas eu un égo surdimensionné et un besoin de me faire respecter par les autres, j'aurais surement fui en courant loin, très loin de Jo Benett. Dans ses yeux chocolat brillait un petit lueur de tristesse, de désespoir, et je ne pouvais pas le supporter. Peut être qu'en tant que second personnage le plus important d'Angleterre, je possédais les moyens nécessaires pour lui rendre le sourire ?

<< Je... Je sais qui vous êtes.... maintenant... Enfin, je veux dire, votre visage me disait quelque chose.... mais je n'arrivais pas.... à savoir... où je vous avais déjà vue ! >> Bafouilla la petite, un peu intimidée.

Je souriais. Cette pauvre fille était mal à l'aise et surement un peu effrayée par le fait de parler à l'adjointe du ministre de la magie en personne. Mais il y avait autre chose qui la perturbait beaucoup, et je comptait bien savoir ce que c'était, à tous prix.

<< Tu dois certainement avoir un problème plus grave que le fait de me croiser chez Fleury & Bott, je me trompe ? Et si tu me disais ce qui ne va pas ? Je pourrais peut être te venir en aide. Tu sais... Tu me rappelle beaucoup ma petite sœur, Lizzie. >>

Jo était inquiète, l'adjointe du Ministère avait une sacrée réputation, mais son père disait qu'elle faisait bien son travail, venant de Sean Benett, ça devait être vrai. Sans doute que Jo accordait un peu trop d'importance aux paroles de son père. Mais elle croyait en lui, même si la décision qu'il venait de prendre la concernant, la mettait dans une position qu'elle ne souhaitait évidement pas.
<< Tu dois certainement avoir un problème plus grave que le fait de me croiser chez Fleury & Bott, je me trompe ? Et si tu me disais ce qui ne va pas ? Je pourrais peut être te venir en aide. Tu sais... Tu me rappelle beaucoup ma petite sœur, Lizzie. >> fit Maria.

Jo la regarda un moment, sa voix avait été tremblé un peu en parlant de sa sœur. La petite Serpentard ne savait pas trop si c'était une bonne chose qu'elle lui rappelle sa sœur, elle en serait peut-être triste. Mais la petite sorcière ne pouvait pas y faire grand chose. Elle soupira doucement et se demanda si elle devait lui parler de sa tristesse, de sa crainte d'épouser Arthur. Elle n'en avait pas du tout envie, mais de loin. Et en plus, elle avait l'impression qu'elle allait perdre un ami, car elle ne pourrait plus jamais le regarder comme avant.

"Disons que les choses ne se passent pas comme je le voudrais" répondit Jo, ce qui était vrai, mais sans non plus en dire trop. Si son père apprenait qu'elle s'est plaint de sa situation à sa patronne, enfin presque. Elle allait se faire remonter les oreilles, déjà qu'elle avait du jouer la petite fille modèle lors de cette soirée, alors qu'elle avait simplement envie de crier, de tout envoyer en l'air. Mais cela ne se faisait pas n'est-ce-pas? Elle fit un petit sourire rapide à la jeune femme, et haussa les épaules en soupirant. La vie était parfois injuste, et elle devait y faire face et trouver une solution pour ne pas épouser Arthur...

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La voix de la petite Jo Benett faisait peine à entendre, même pour une femme sans cœur comme moi. Sa ressemblance avec ma sœur était trop grande pour que je puisse jouer de ma malveillance avec elle. Quelque chose m'attirait et me donnait envie de lui venir en aide, de la protéger. Avec ma place au ministère il devait bien y avoir une chose que je pouvais faire pour elle, non ? Sa réponse soupirée me fit frissonner. Quelque chose n'allait pas, quelque chose de plus important que je ne l'avait imaginé au premier abord. Cela avait il un rapport avec ses récentes fiançailles ? Car il fallait bien l'avouer, elle n'avait pas la tête niaise et heureuse stéréotype de la jeune fille qui va se marier...

« Disons que les choses ne se passent pas comme je le voudrais... »

Avec un sourire rassurant et sincère - ce qui était rare - je remettait une ses mèches brunes derrière son oreille, comme je l'aurait fait pour Lizzie. J'étais perturbée, bouleversée par cette jeune fille de quinze ans qui semblait avoir tant de soucis. Ma sœur était morte depuis longtemps, et mon désir de vengeance s’apaisait en la compagnie de Jo. C'était à la fois troublant et agréable. Ma voix était douce et généreuse, tout comme mes intentions.

« En tant que bras droit du ministre, je ne puis tolérer qu'une gentille petite fille comme toi ai des soucis aussi importants. Et si nous allions boire un verre pour en discuter ? Il doit bien y avoir un service que je pourrais te rendre, hm ? »

« En tant que bras droit du ministre, je ne puis tolérer qu'une gentille petite fille comme toi ai des soucis aussi importants. Et si nous allions boire un verre pour en discuter ? Il doit bien y avoir un service que je pourrais te rendre, hm ? » fit Maria Luna Gonzalez, la bras droit du Ministre. Jo fronça les sourcils, se demanda toutefois pourquoi une dame aussi influente pourrait faire quelque chose de ce genre pour elle. La jeune Serpentard regarda la femme devant elle, pendant une petite minute, puis finit par lui sourire devant sa sollicitude et sa gentillesse, alors que Jo savait qu'elle n'était pas vraiment connu pour ces qualités.

"Merci" répondit Jo, et elle ajouta, "Oui, je serais ravie de boire un verre avec vous."
La jeune fille sourit et ensemble elles quittèrent la librairie, dehors il ne faisait pas super chaud, même un peu froid. Jo referma sa veste autour de son coup, et elles se rendirent au Chaudron baveur. un vent chaud accueillie les deux jeunes femmes quand elles entrèrent dans le Pub Sorciers. Jo n'avait été du côté moldu de Londres que trés peu de fois, disons que ce n'était pas un préjugé, mais elle n'avait pas vraiment eu l'occasion de s'y rendre, ni même de raison. Sans doute que la présence du Bras Droit du Ministre, jeta un froid dans le Pub car il eut pas vraiment un silence, mais le volume sonore de la pièce baissa à son entrée...

"Allons nous s'asseoir" proposa la jeune Serpentard en se dirigeant vers une table de libre pour prendre place avec Maria. Jo réfléchit au genre de service que la jeune femme pouvait lui rendre, d'un autre côté, elle avait aussi envie de se débrouiller toute seule, et Olive lui avait déjà dit qu'elle l'aiderait à faire annuler ses fiançailles.
"Je vais prendre une Bièraubeurre, répondit la jeune Serpentard au serveur qui était entrain de prendre sa commande. Elle se tourna vers la jeune femme pour entendre sa commande, ensuite elle pourrait parler enfin seule à seule.

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L'ambiance du Chaudron Baveur était comme à son habitude à la fois étrange et chaleureuse. Les moldus étaient dans une pièce collée à celle des sorciers et ils n'en avaient même pas conscience. Quand le serveur arriva, j'étais en train de penser à toutes ces soirées que j'avaient passées dans les ruelles de Londres à donner des affichettes pour retrouver ma sœur, ignorant qu'elle était déjà bel et bien morte. Je fut surprise lorsque le serveur me tapota gentiment l'épaule. Sa voix m'interpela et je sortis lentement du brouillard de mes pensées.

« Madame ? Madame Gonzalez ? Madaaame ?
- Hm ? Oh excusez moi je réfléchissais à autre chose.
- Ce n'est pas grave voyons, une habituée comme vous... Vous prendrez quoi ?
- Demande à Jimmy de me faire un mojito, avec beaucoup de menthe.
- Une bièrraubeurre et un mojito bien mentholé, ça roule ! »

Il disparu derrière le bar et je reportais mon attention sur Jo. Elle avait l'air plus détendue et plus souriante, tout comme je l'étais moi-même. Assise bien droite sur sa chaise avec ses boucles noires qui tombaient nonchalamment sur ses petites épaules fragiles, elle offrait aux personnes de son entourage ce constant besoin de regarder ses yeux pour comprendre à quoi elle pouvait bien penser. Jolie, mystérieuse et polie, je comprenais mieux pourquoi elle avait été fiancée. Néanmoins je sentais qu'il y avait baleine sous gravier dans cette histoire, et que de là venait tout le problème. Je ne voulais pas la mettre mal à l'aise mais j'avais besoin de savoir les détails pour lui offrir mon aide.

« Alors ? Et si tu m'expliquais tes malheurs pour que je puisses te rendre le sourire ? Ce serait plus agréable pour toi, et pour les personnes qui t'entourent, tu ne crois pas ? »

Je me surprenais moi-même avec ma tendresse et ma bonté qui n'étaient pas du tout mon genre de caractère. Jo faisait ressortir de moi la grande sœur blessée que j'avais profondément enfouie au fond de moi pendant tant d'années. Son influence était telle que ça me faisait sourire, chose que je ne faisait jamais non plus.

Le barman partit s'occuper de leur commande, et Jo sourit timidement à la jeune femme en face d'elle. C'était toujours intimidant de se retrouver face à une personne aussi influente dans le monde magique. Que pouvait-elle lui dire sur tous les problèmes qui lui tombaient dessus en ce moment. Il y avait tellement de choses qui lui faisait peur. Le coma de sa mère, qui lui avait fait comprendre que la vie était fragile, le fait que le garçon dont elle est amoureuse ne veuille pas d'elle, ou bien qu'elle soit promis à un mariage avec un homme qu'elle n'aime même pas. Et puis recensement elle avait découvert qu'elle faisait des cauchemars, et depuis qu'Olive le lui avait dit quelques jours plus tôt, elle commençait à se souvenir de ses rêves. Et ses ombres ne lui disaient rien qui vaille, elle ne semblait pas lui vouloir du bien... Oui que pouvait-elle dire?

"Il se passe simplement beaucoup de choses dans ma vie, et un peu trop vite!" répondit Jo dans un sourire, alors que le barman était entrain de poser leur commande sur leur table. Un mojito pour Maria et une bièraubeurre pour elle. La jeune Serpentard prit son verre entre ses mains, et but une gorgée, elle essuya la moustache qu'elle devait avoir avec un de ses mouchoirs, et soupira en reposa son verre sur la table.
"Merci beaucoup de m'avoir invité" fit-elle dans un petite sourire. Parler comme ça, était toujours une bonne chose. Passait un peu de temps avec les gens, faire de nouvelles rencontres, apprendre à connaître les personnes autour de soi, était forcément une bonne chose, non. Si on s’intéresse au monde, alors on a pas le temps de le haïr, ni même l'envie...

[HJ : un peu court, désolée]

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Un petit rire étouffé m'échappa en remarquant que la jeune Jo Benett avait une moustache de mousse de bierraubeurre sur la lèvre supérieure, puis je me repris vite et sirotait mon mojito à une allure cadencée et raisonnable. Je connaissait ma limite au niveau alcool, et ne me soûlait presque jamais, parce que ça entamait mes réflexes et me rendait moins efficace. Sa réponse ne me surprit pas, chaque être vivant avait sa période noire, où il se perdait dans ses propres cauchemars. Pour ma part j'avais connue cette période très tôt, et m'y trouvait encore. Bien sûr au fur et à me sure on apprend à se faire de la lumière, éphémère et superficielle.

« Merci beaucoup de m'avoir invitée. » Finit-elle par me dire, timidement.

Je souriais à nouveau et déviait mon regard vers le barman qui me fit un signal discret que quelque chose clochait. C'était un code que nous avions mit en place entre nous à force de beaucoup de rencontres nocturnes peu agréables dans ce bar. Du regard, il m'indiqua un grand bonhomme installé dans le coin le plus sombre de la pièce, derrière l'escalier qui menait aux chambres du premier étage. Il tenait dans sa main un petit sac en toile qui ne devait certainement pas contenir de la monnaie gagnée honnêtement. Ma baguette fut dans ma main droite en une seconde, et la main du rodeur craqua de façon terrible et sonore. Un hurlement de douleur et de rage s'éleva, mais déjà j'avais traversée la pièce comme une flèche et tenait ma baguette sur son front, entre ses deux yeux, l'air menaçante et cruelle.

« Tu as mal, Domingo ? Mon pauvre, si tu étais resté à Azkaban ça ne serait pas arrivé. Tu m'as donné du fil à retordre tu sais ? Cinq semaines à te chercher dans tout le pays. Et tout comme la première fois, c'est moi qui aurait la joie de te renvoyer dans ta cellule. Donne moi ce sac, ou je fais exploser ta cervelle.

- Tu es dingue, Maria ! Être une ancienne auror et le bras droit du ministre ne fait pas de toi une déesse. Tu finira par tomber sur plus fort que toi, et j'ai hâte de voir ça.

- Tu ne le verra pas si tu ne rends pas son sac à Miss Benett ! C'est mon hôte et ma protégée. »

Après un sinistre gromellement, il me rendit le sac et tendit ses poignet. Ma baguette créa des menottes magiques autour de ceux-ci et le fit transplaner seul directement dans sa cellule à Azkaban, chose que seul le ministre et moi-même avions l'autorisation et la possibilité de faire. Avec un sourire amusé, je retournais m'assoir et rendait son sac sans fond à Jo.

« Tiens, j'espère qu'il n'a rien abîmé en le secouant... »

Il eut une arrestation dans le bar. Jo eut la chance de voir, la bras-droit du Ministère entrait en action. Elle n'eut pas vraiment le temps de voir ce qui s'était passé. Tellement Maria était rapide. Mais la petite Benett retrouva son sac sans fond. De toute façon, il n'y avait pas grand chose dans son sac, deux flacons vides oubliés, qu'il faut qu'elle pense à sortir. Il y avait un manteau anti-pluie, et son livre qu'elle avait acheté quelques instants plutôt. Et son petit porte-monnaie qui devait contenir un ou deux galions, une poignée de mornilles. Sa mère avait décidé de garder toutes les noises dans une boite, pour en faire la collection. Allait savoir pourquoi. Mais Jo la suspecté d'en donner aux deux petits elfes de la maison, de temps en temps. Si son père l'apprenait! Elle soupira en pensant à ce que son père lui avait fait, la fiancé de force, oui, c'était de force, comme ça. C'était pas juste, elle avait intérêt à trouver une solution pour ne pas être obligé de se marier avec Arthur dans deux ou trois ans. Heureusement, elle avait encore un peu de temps pour y penser...

« Tiens, j'espère qu'il n'a rien abîmé en le secouant... »

demanda la jeune femme. Jo lui sourit et secoua la tête.

"Non, il n'y avait pas grand chose dedans, cela ne l'aurait même pas enrichi..."

répondit la jeune Serpentard en secouant la tête, d'un air navré par la bêtise humaine parfois. Tout comme Grindelwald qui voulait contrôler les moldus comme ça, parce qu'ils n'avaient pas de pouvoir et valait donc moins. Jo, n'était pas d'accord, mais elle n'avait que quinze ans, et pas grand chose à dire. Mais là, il avait attaqué sa mère, et ça c'était trop triste. Elle sourit à la jeune femme, et retourna s'asseoir à sa table pour finir sa bièraubeurre, et terminer cette charmante conversation, avec la jeune Gonzalez, quand elle en parlerait à son père, il n'allait pas la croire...

Invité

Je fus heureuse et soulagée d'apprendre que le contenu du petit sac de Jo n'était pas fragile ni d'une très grande valeur. Si ce vaurien de Domingo avait brisé quelque chose appartenant à la petite, je crois que je ne me le serais jamais pardonné. Après tout, la sécurité du monde magique reposait sur mes épaules autant que sur celles du ministre. Plus j'observais Jo et plus je la trouvait mignonne et d'une ressemblance frappante avec Lizzie. Tout concordait. L'âge, la couleur des yeux, les ondulations de ses cheveux chocolat, et même la finesse de ses lèvres quand elles s'étiraient en un sourire timide. En temps normal je n'accordait ni faveur ni amitié à qui que ce soit, mais je devais bien admettre que je faisais une exception pour cette gamine. Un rire doux et calme m'échappa en songeant à ce que j'étais avant que mon monde s'écroule. Amicale, généreuse, presque naïve ! La mort de ma famille avait créé un bien bel impact... Je secouais alors la tête pour reprendre mes esprits. Je ne pouvais pas changer le passé et je n'avais pas envie de redevenir la petite chose faible que j'étais avant. J'aimais le pouvoir, presque autant que je m'aimais moi-même.

« Bon, il commence à faire nuit, je vais te ramener jusqu'à chez toi. Je ne pourrais jamais me le pardonner s'il t'arrivait malheur en chemin. A moins que tu ais quelque chose de plus à me dire sur ton problème de fiançailles qui pourrait m'aider à régler le problème ? »

Sans quitter Jo des yeux, je levais la main pour demander l'addition. Je voulais à tout prix mettre toutes les chances de son côté, l'aider le plus possible, éradiquer son problème et ça peu importe la manière. La petite note de paiement arriva en voletant à travers la pièce toute seule, je signais avec ma plume pour débiter directement de mon compte à Gringotts et le petit papier reparti calmement en sens inverse jusqu'au comptoir. Ah la magie, c'était quand même plus simple que du côté moldu...

Jo sourit à la jeune femme, elle n'en revenait pas encore d'avoir partager un verre avec elle. Elle était quand même la bras droit du ministre, Maria était une femme importante. Et Jo ne l'avait pas imaginé comme ça, au vu des rumeurs qui circulaient sur elle. Mais la petite Benett était contente d'avoir partager un tel moment avec elle. Maria avait raison, il fallait qu'elle rentre maintenant, sinon son père allait la gronder, déjà que leur relations n'étaient pas au beau fixe à cause de ses fiançailles, vraiment stupides, autant pour Jo que pour Arthur. Elle soupira et se leva doucement de sa chaise. Alors que la jeune femme était entrain de signer la note de paiement.

"Oui, vous avez raison, il faut que je rentre chez moi" dit-elle en poussant doucement la chaise, pour ne pas qu'elle gêne le passage, mais sans faire de bruit. Elle sourit à Maria et toutes les deux quittèrent le Chaudron Baveur pour affronter le froid de décembre. Elles marchèrent un moment dans le chemin de Traverse, et le quittèrent pour appeler le magicobus d'un coup de baguette magique qui ramènerait la jeune fille chez elle.
"Merci beaucoup de m'avoir raccompagner" dit Jo en montant dans le magicobus. J'ai passé un excellent moment, à très bientôt j'espère" salua-t-elle dans un petit signe de la main, alors que la porte du magicobus se refermait sur elle. Jo s'avança dans le car, et s'installa tranquillement. Le contrôleur passa lui demanda sa destination, et sa monnaie. Jo lui dit de la ramener chez elle, et lui donna l'argent qu'il demandait. Elle se mit à observer le visage en passant à la merveilleusement journée qu'elle venait de passer...Elle se dit que son père ne la croirait pas, et puis elle se demanda si Maria pouvait vraiment faire quelque chose contre ses fiançailles...

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