Quand l'avenir se confond avec le présent (Cedrella)

Quand l'avenir se confond avec le présent.

Septimus n’en revenait toujours pas de ce qu’il venait d’apprendre de la part de Norbert Dragonneau. Le rouquin n’aurait vraiment pas pu imaginer une seule seconde de découvrir ce genre de chose en discutant avec le spécialiste magique des créatures magiques. Et pourtant… il ne pouvait pas vraiment mettre sa parole en doute. L’homme n’avait aucune raison de lui mentir et de lui inventer une telle histoire, parce qu’elle était justement bien trop incroyable et rocambolesque pour que n’importe qui puisse la prendre au sérieux. Franchement, qui pouvait croire qu’une jeune femme avait fait un voyage dans le temps et qu’elle avait décidé de squatter l’appartement de ses grands-parents, sans leur en dire quoi que ce soit bien évidemment, alors qu’elle était cherchée par ses amis. Personne ne pouvait le croire et c’était justement pour cette raison que Septimus croyait Norbert. C’était bien trop gros pour que le sorcier ait eu envie de lui faire une farce, il s’y serait pris autrement. Donc… Meredith s’appelait en réalité Ginevra dite Ginny… Weasley. Wesley oui, comme Septimus et bientôt Cedrella quand elle serait officiellement devenue son épouse et qu’elle allait donc porter son nom. Et cette Ginny n’était autre que sa… petite fille. C’était une histoire de dingue.

Septimus n’avait pas tout compris, il fallait bien l’avouer, mais en même temps Norbert ne lui avait évidemment pas tout expliqué non plus, parce qu’il ne savait pas tout lui-même. Mais le rouquin savait à présent que la jeune femme qui était venu les trouver soi-disant par hasard ne l’avait pas fait. Lui en voulait-il ? En réalité non, il n’avait aucune raison de lui en vouloir en fait. Et au fond, ça expliquait quand même assez bien la situation. Pas seulement le fait qu’elle soit venue les trouver, sachant sans doute (espérant aussi en partie) qu’ils allaient l’aider. Ça expliquait aussi, et surtout, cette impression qu’il avait depuis qu’il avait rencontré Meredith. Cette étrange familiarité qu’il avait vu dans son regard. Elle était une Weasley digne de ce nom en tout cas, aussi rousse que lui, les mêmes yeux également, les tâches de rousseurs. Ça lui semblait soudainement tellement évident. Le jeune homme avait promis à Norbert de discuter de tout cela avec Meredith – enfin Ginny, il allait avoir besoin d’un peu de temps pour s’y faire – afin de lui faire entendre raison, pour qu’elle rentre et qu’elle n’inquiète plus ses amis (et la femme de Norbert apparemment). Sauf qu’avant cela, le jeune homme ne pouvait pas s’empêcher de vouloir d’abord en parler avec Cedrella. Cela la concernait évidemment autant que lui et ils ne seraient sans doute pas trop de deux pour parler à Ginny ensuite. Quand il rentra ce soir-là, Meredith n’était pas là, ce qui était clairement sa chance.

« Il faut que je te raconte quelque chose. » Dit-il sans vraiment de ménagement, en s’approchant tout de même de sa fiancée pour s’emparer un instant de ses lèvres. « C’est par rapport à Meredith. »

Et maintenant, le rouquin ne savait pas vraiment comment il allait annoncer ça à sa fiancée.

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Quand l'avenir se confond avec le présent.

À

présent que leurs fiançailles étaient officialisées, les journées de Cedrella lui paraissaient beaucoup moins moroses. La présence relativement fréquente de Meredith aidait également. Bon, il n'était pas rare que la jeune femme s'agace de voir la que la rouquine continuait de les squatter allègrement depuis tout ce temps, restreignant singulièrement les moments d'intimité qu'elle pouvait grapiller avec son fiancé, mais elle avait tenu ses engagements, elle se montrait relativement discrète et s'absentait de temps à autre afin de les laisser un peu tranquilles. Bref, ils parvenaient toujours à y trouver un tant soit peu leurs comptes, et Cedrella était un peu moins incommodée qu'au départ par la présence de l'adolescente (même si elle espérait quand même qu'elle allait finir par filer, il ne s'agirait pas d'abuser non plus). Elle avait un objectif, elle s'ennuyait moins, ce devait améliorer son humeur et l'empêcher de se montrer trop désagréable avec Ginny qui, par bien des aspects, lui faisait à vrai dire penser à Septimus, dans son caractère et dans son apparence. En bref, son temps était totalement consacré à la préparation de noces qu'elle avait envie de voir arriver le plus tôt possible. Sa famille lui manquait toujours, mais leurs jugements et le fait que personne, pas même ses soeurs, n'ait fait le moindre pas vers elle après qu'elle ait été reniée comme une moins que rien aidait fortement accentuaient le fait qu'elle ne tienne plus à porter le nom de "Black", surtout pas.

Alors elle allait de rendez-vous en rendez vous, se partageait entre fleuriste, traiteurs, gérants de salles de réception, bref, tout ce joyeux bordel. En se faisant violence pour demeurer raisonnable quant à ses exigences et quant au montant de chaque prestation. Elle savait que Septimus économisait et ne comptait pas ses heures entre autres pour lui offrir le mariage de ses rêves, mais elle n'attendait pas réellement cela de lui, en fin de compte, elle tenait bien davantage à sa présence qu'à tout le faste qui entourerait leur cérémonie. Même s'il est vrai qu'elle avait quand même envie d'une fête un peu mémorable, et que certains réflexes de l'époque où les gallions tombaient quasiment du ciel pour elle restaient quand même bien ancrés. Ce soir-là, Cedrella feuilletait le catalogue d'une boutique spécialisée dans les robes de mariées, quand Septimus rentra du travail... Son attitude et son propos ne tardèrent pas à faire comprendre à Cedrella qu'il s'était passé quelque chose, et quelque chose d'important.

-Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce qu'elle a fait ?

D'accord, c'était une interprétation très précipitée de faits dont elle ignorait encore la nature, mais quand Septimus lui assurait devoir lui parler de Meredith, Cedrella ne pouvait s'empêcher de se faire sa propre interprétation des faits, et elle supposait que Meredith avait fait quelque chose en effet, et quelque chose de grave, qui plus est, manifestement.

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Quand Septimus affirma à Cedrella qu’il devait lui parler de Meredith – de Ginny en réalité – la jeune femme en déduit immédiatement qu’elle avait fait quelque chose. Cette réflexion tira un sourire au rouquin, elle était bien loin de se douter de ce qui était en train de se produire et de ce que son fiancé allait lui apprendre. Oh non, elle allait réellement tomber de haut. En tout cas, la remarque de la jeune Black ne surpris pas spécialement Septimus. Même s’il remarquait bien que sa fiancée faisait énormément d’effort concernant la jeune fille qui squattait chez eux – et qui était donc leur petite fille, si ce n’était pas dingue ça – il savait bien que Cedrella avait quand même hâte de la voir partir. Septimus aussi savait parfaitement que la situation n’allait pas pouvoir durer trop longtemps (même si, là tout de suite, il n’avait aucune envie que la rouquine s’en aille), que Meredith allait devoir rentrer à un moment donné, mais de toute façon il ne pouvait pas lui demander de partir. Le rouquin ne se sentait pas capable de lui dire de s’en aller et de la laisser sans aide. Surtout que comme elle l’avait promis, la jeune fille était quand même très discrète et elle suivait se promesse de ménage. Au moins, Cedrella se sentait quand même moins seule. Mais bon, il savait exactement ce que sa fiancée pensait de la squatteuse, surtout concernant le fait qu’ils avaient plus de mal qu’avant d’avoir de l’intimité. Quand Septimus rentrait du travail, généralement, elle était présente et donc ils n’étaient pas juste tous les deux… alors qu’ils avaient passé la journée déjà loin de l’autre. Mais bon, quand même.

« Elle n’a rien fait, du moins pas comme tu l’entends. »

Dit-il alors pour rassurer sa fiancée, réfléchissant en même temps à la manière dont il allait pouvoir annoncer ça à sa fiancée. Elle n’aurait pas réellement de raison de le croire d’ailleurs, elle aurait de bonne raison de le prendre pour un fou. Comme lui aurait pu prendre pour un fou celui qui lui avait parlé de cette histoire. Mais ça expliquait tant de chose. La raison qui avait poussé la jeune femme à venir chez eux, soi-disant sans les connaître. Le fait que Septimus ne pouvait pas s’empêcher de reconnaître des traits familiers chez elle S’il n’avait pas su que c’était impossible, le rouquin aurait même pu croire qu’elle était une fille cachée. Bref… il devait se lancer.

« Tu risques de ne pas me croire et tu auras sans doute raison… mais je t’assure que ce que je vais te dire est vrai. » Dit-il alors afin de prévenir Cedrella, avant de reprendre. « Il y a un groupe de jeune sorcier qui ont fait un voyage dans le temps. Ils viennent du futur, dans une cinquantaine d’année je crois. » Il n’était plus réellement sûr de cette information, mais au pire ce n’était pas grave. « Et elle en fait partie. Elle vient du futur. » Voilà, déjà pour commencer. « Et elle est une Weasley. » Une deuxième chose. « Meredith s’appel en réalité Ginny Weasley, c’est notre petite fille. »

Voilà la bombe.

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L

a réponse de Septimus n'eut rien pour rassurer Cedrella, en réalité. Si Meredith avait bel et bien fait quelque chose, même une immense connerie, elle aurait un minimum de contrôle sur la situation. Mais Meredith n'avait apparemment rien fait... Non, ce n'était pas ça, elle n'avait rien fait dans le sens qu'elle entendait... ce qui, soyons bien d'accord, était pire encore... Car si ce n'était pas dans le sens qu'elle entendait, alors dans quel sens était-ce, exactement ? Elle craignait de le découvrir, et n'était vraiment pas certaine de le vouloir, au demeurant. Non, ça ne lui disait vraiment rien qui vaille, et ce n'était clairement pas ce qu'allait ajouter son fiancé ensuite qui allait lui faire changer d'avis. Voilà qu'il lui demandait à présent de croire en l'invraisemblable. Cedrella voyait bien que Septimus était sérieux, aussi sérieux qu'on peut l'être, mais elle ne pouvait s'empêcher d'appréhender le pire... qui était bien évidemment encore trop loin de la vérité. Oui, Cedrella voulait bien croire son homme sur parole, parce qu'elle ne s'imaginait pas faire autrement, tout simplement, quand il lui parlait de la sorte, mais tout de même, elle si terre à terre avait ses limites.

Des limites plus que franchement franchies quand il lui apprit toute la vérité. Des sorciers qui voyageraient dans le temps. Même pour Cedrella, qui avait baigné toute sa vie dans le quotidien des sorciers et qui connaissait la magie par coeur, ce récit paraissait dors et déjà alambiqué, mais pourquoi pas... Mais le reste, le reste... Ce groupe venait du futur ? Meredith en faisait partie ? Meredith était leur... QUOI ? Une Weasley... Leur petite-fille ? Oui, là, c'est sûr, Septimus avait raison d'exiger de sa part le plus de tolérance et de compréhension possible, parce que toute cette histoire était trop... absurde pour qu'elle sache réellement ne pas croire en une mauvaise blague. Oui, elle voyait que Septimus croyait en ce qu'il disait, mais est-ce qu'il disait vrai pour autant ? En même temps... ça expliquait des tas de choses, à commencer par ce sentiment de familiarité qu'elle avait eu en découvrant la jeune femme sur le pas de la porte. C'était un fait, Meredith (Ginny ?) avait tout d'une Weasley, mais... Mais non, c'était si...

-C'est elle qui t'a raconté ça ? demanda-t-elle, sur la réserve.

Elle ne baissait pas la garde encore, elle était bien trop sonnée par cette révélation pour savoir l'accueillir avec calme et sérieux. Elle voulait encore croire qu'il s'agissait d'une mauvaise blague (d'une très mauvaise blague, même), que Septimus s'était fait avoir pour une raison ou une autre... Et si c'était vrai, qu'est-ce que ça changerait pour eux ? Tout et rien, peut-être, mais elle ne savait pas si elle était prête à accepter tout ça malgré tout.

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Septimus se doutait bien que ce qu’il était en train d’annoncer à sa future femme était rocambolesque et que du coup elle avait peu de chance de le croire. Ce n’était pas pour rien du coup qu’il lui avait dit de se préparer, qu’il lui avait prévenu qu’elle risquait de ne pas le croire, mais que ces propos étaient quand même la stricte vérité. Il n’y avait au fond, aucune raison pour que la jeune femme le croit, alors qu’il lui annonçait que la jeune fille qu’ils étaient en train d’héberger chez eux, dont ils ne connaissaient finalement rien, n’était autre que leur petite fille. Septimus ne l’aurait peut-être pas cru si jamais elle était rentrée avec une telle information. Mais pour le coup, le rouquin savait que l’information venait d’une source sûre, Septimus n’avait aucune raison de mettre en doute l’information. Et puis, très franchement, ça expliquait quand même de nombreuses choses. Le rouquin n’avait pas spécialement eu envie de voir le fait que c’était un peu étrange qu’une sorcière, qui avait frappé à plusieurs portes, se retrouve sur leur palier. Il avait mis ça sur le compte du hasard, de la chance pour Meredith. Mais maintenant qu’i y pensait, la jeune femme avait sans doute su tout de suite où elle se rendait. Et puis, il y avait une telle similitude entre eux. Il reconnaissait vraiment les traits des Weasley dans ceux de Meredith… enfin de Ginny du coup.

« Ce n’est pas elle qui m’a dit non, elle ne sait pas que je suis au courant. » Parce que la première personne qui le savait, c’était Cedrella. Ils allaient forcément devoir en parler à Ginny à un moment donné, mais ils devraient le faire à deux. Septimus s’était pressé pour annoncer ce qu’il avait découvert à sa fiancée. Il aurait aimé qu’elle le croit sur parole, qu’elle ne mette pas en doute ses propos comme maintenant, mais en même temps, il ne pouvait pas réellement lui en vouloir non plus. « J’ai eu l’information par une source au ministère. Il y a une personne chargée de s’occuper d’eux et il y a une rouquine qui a disparu figure toi. »

Comme de par hasard donc. Et cela faisait des semaines maintenant qu’elle vivait chez eux, sans qu’ils ne soient au courant du quart de ce qu’elle était réellement. Septimus se rapprocha de Cedrella, posant ses mains sur ses épaules.

« Je sais que c’est une histoire de dingue, mais crois moi, c’est la vérité. »

Il n’avait pas envie que Cedrella doute de se ce qu’il disait, qu’elle le prenne pour un fou, même si elle avait de bonne raison pour le faire au vu de ce qu’il lui annonçait. Sauf qu’il n’était pas fou, il était simplement au courant d’une information incroyable. Ils vivaient dans le monde magique en même temps, tout était possible, ou presque. Même si le voyage dans le temps n’était pas connu, qui sait si ce n’était pas possible dans le futur ?

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A

u fond, Cedrella aurait bien aimé que ce soit bel et bien Meredith qui ait inventé toute cette histoire pour endormir Septimus, parce qu'elle se serait sentie menacée (elle les squattait depuis bien longtemps, elle devait bien se douter que le seuil de tolérance de la jeune femme était depuis un bon moment dépassé) ou pour n'importe quelle raison tordue. Bien sûr, elle savait que c'était mal présumer de l'intelligence de son futur époux (et elle était bien placée pour savoir qu'il n'était pas le dernier des idiots, même si elle s'était plu à le qualifier ainsi pendant bien longtemps, beaucoup trop longtemps sans doute) que de croire qu'il aurait avalé ces couleuvres comme ça, sans preuves tangibles, et elle comprendrait que son fiancé se sente vexé de son incrédulité... mais la vérité était si... incroyable, si difficile à avaler, qu'il lui était tout bonnement impossible de l'entendre sans éprouver l'envie de la remettre en question. Elle voulait croire en un canular pour ne pas croire en la stricte réalité, sauf qu'elle allait bien devoir voir les choses en fface. Tout ceci n'était pas qu'une sinistre blague inventé de toutes pièces par elle ne savait quel fauteur de trouble, loin s'en faut. C'était une personne du ministère qui l'en avait informé. Là-dessus, elle n'avait rien à redire. Il paraissait effectivement logique que l'on ait mandaté un ou plusieurs membres du ministère de la Magie pour gérer cette situation de crise... Ce n'était pas pour autant qu'elle se sentait complètement sereine vis-à-vis de tout ça ou que toute réticence avait disparu, mais cette fois, elle devait bien reconnaître que si la source était fiable, le propos devait l'être aussi. Ces jeunes avaient perdu une des leurs qui s'étaient évaporée dans la nature, une rouquine du nom de Ginny Weasley. Cedrella, qui par la force des choses en savait long sur les sangs purs, savait bien que la lignée des Weasley en était, et que les probabilités dans ce contexte qu'elle soit autre chose que leur petite-fille tombaient à l'eau... Mais quand même... leur petite-fille, vraiment ?

Septimus réclamait une nouvelle fois qu'elle le croie, elle le lisait dans son regard, il avait même besoin qu'elle se range de son côté. Elle allait devoir se faire une raison... C'était incroyable, d'accord, mais si c'était la vérité... il allait falloir réussir à la gérer, ce qui pour Cedrella n'était pas une mince affaire. Que faire d'une information aussi énorme ? Comment réussir à gérer une telle découverte ? Elle n'en avait vraiment pas la moindre idée. Ce qu'elle savait en revanche, c'est que cette dernière pourrait bien tout changer, venir tout bouleverser au-delà du concevable.

-Qu'est-ce qu'on va faire... ? finit-elle par demander, à court d'arguments, comme s'il pouvait y avoir quoi que ce soit à faire, d'ailleurs, en la circonstance.

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Septimus ne pouvait pas vraiment reprocher à Cedrella d’avoir du mal à la croire, parce que de son côté on ne pouvait pas dire qu’il trouvait tout cela facile à avaler non plus. Mais il savait que c’était la vérité et au fond, le fait que Meredith (ou Ginny donc) soit leur petite fille, ça expliquait quand même beaucoup de chose. Ils s’étaient demandé après tout comment la jeune femme avait pu tomber sur des sorciers, alors qu’elle en était une, sans le savoir. Peut-être qu’elle le savait tout simplement. En fait, il n’y avait aucune raison qu’elle ne le sache pas. Elle avait eu des ennuis, elle n’avait pas su où aller, en dehors de retrouver un cadre un peu familial. C’était dingue, mais Septimus savait que c’était la vérité. Il avait juste envie que sa fiancée le croie, qu’elle ne s’imagine pas qu’il soit capable de croire la première histoire farfelue venue. D’accord, c’était une histoire de dingue et sans doute qu’il ne devrait pas le croire, mais il le faisait. Il voulait que Cedrella le croie aussi.

Et visiblement, elle décidait de le croire, parce qu’elle lui demanda ce qu’ils allaient faire. Si elle lui disait ça, c’était bien qu’elle le croyait non ? Septimus se doutait que ça ne devait pas être évident pour sa fiancée – parce que ça ne l’était pas vraiment pour lui non plus – d’apprendre cette nouvelle, mais de toute façon ils ne pouvaient concrètement pas fermer les yeux. De là à savoir ce qu’ils allaient faire.

« Je ne sais pas. » Dit-il dans un soupire. Honnêtement, il n’en avait pas la moindre idée. Ça leur faisait quand même une belle jambe de savoir que Ginny était leur petite fille, mais en soit, qu’est-ce qu’ils allaient faire maintenant ? « Ce n’est pas sans raison qu’elle est venue nous trouver. » Maintenant, ils étaient sûrs que ça ne pouvait pas être le hasard, que la jeune femme n’avait pas décidé de frapper au hasard à leur porte. Elle devait savoir qu’ils étaient là, ou l’espérer en tout cas, parce qu’elle était complètement perdue et qu’elle avait eu besoin de quelqu’un. « Il faut qu’on l’aide. Et sans doute qu’on… qu’on arrive à la convaincre de retrouver ses amis. »

De ce qu’il avait compris, Septimus savait que ses amis la cherchaient et n’avaient aucune idée d’où elle se trouvait (personne n’avait songé au fait qu’elle puisse aller voir ses grands parents ? Ça semblait assez logique à Septimus maintenant. Et encore, il ne se doutait pas qu’il y avait leur petits-fils – l’un de leurs nombreux petits-fils – dans le lot). Elle ne devait pas constamment se cacher, elle devait retrouver ses amis pour faire ce qu’elle avait à faire, même s’il n’avait aucune idée de ce que ça pouvait être. Mais en un sens, Septimus avait surtout envie de lui apporter son aide d’une quelconque manière. Même si c’était particulier, elle faisait quand même partie de la famille. Elle allait faire partie de leur famille.

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E

n vérité, Cedrella ne savait pas exactement quelle réponse elle espérait de la part de son fiancé, elle était bouleversé par cette improbable révélation, elle avait besoin d'être soutenue, elle avait besoin qu'on lui remette les pieds sur terre, d'une manière ou d'une autre, mais elle ne pouvait pas attendre cela de Septimus, parce qu'ils étaient tous les deux dans le même panier. Ils se prenaient tous les deux cette situation de plein fouet, il ne devait pas savoir plus qu'elle de quelle manière réagir et comment s'y prendre, il ne devait pas savoir plus qu'elle ce qui allait se passer à présent. Mais elle voulait quand même avoir son opinion sur la situation, savoir comment il voyait les choses, exactement, de son côté. Quand Septimus lui répondit qu'il ne savait pas, Cedrella ne fut pas surprise, non, c'était normal et logique qu'il n'en sache rien tout comme elle n'en savait pas davantage. Malgré tout, il ajouta quelques mots, et cela eut le mérite de la réconforter un peu. Elle avait besoin d'initiatives dans cet océan d'incertitudes, et c'était très exactement ce que lui apportait son futur mari, à son grand soulagement. Elle hocha doucement la tête quand il affirma qu'elle n'était pas venu les trouver sans raison, c'était évident, et puisqu'ils savaient maintenant que sa présence n'avait pas été le fruit du hasard, ils pouvaient agir en conséquence.

-Tu crois ? demanda-t-elle, hésitante, quand Septimus suggéra de la convaincre de retrouver ses amis. Il le fallait, c'est vrai, parce qu'elle était techniquement recherchée, c'était une chose d'héberger une jeune fille paumée et sans domicile, c'en était une autre d'héberger une jeune fille quelque part fugitive. Sauf que la fille paumée, Meredith, avait été une inconnue. La fugitive, Ginny, était leur petite-fille, et forcément, ça changeait tout. Tu te souviens comment elle était, quand elle a frappé à notre porte, ce qu'elle nous a dit... ? Elle n'avait pas gardé les termes précis à l'esprit, mais elle avait parlé de mensonge, de conflits, de cris, elle était bouleversée... Elle ne les avait pas trouvés sans raison, non, elle avait ressenti le besoin d'être auprès de sa famille, une chose que Cedrella aurait aimé être capable de comprendre directement. Il a dû se passer avec eux, elle avait peut-être de bonnes raisons de partir... Et dans ce cas, peut-être qu'il valait mieux essayer de déterminer quoi avant de la ramener à ses "amis" qui n'étaient peut-être plus fidèles à ce terme. En même temps, même en sachant ce qu'ils savaient, ils ne pouvaient pas juste la cacher chez eux, ça ne pouvait pas être aussi simple... Cette situation n'avait clairement rien de simple. Il faut qu'on lui parle, qu'on comprenne ce qui s'est passé exactement, avant de décider quoi que ce soit.

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Au fond, Septimus affirmait à Cedrella qu’ils devraient sans doute convaincre leur petite fille – c’était encore un peu étrange de se retrouver quand même avec l’idée que Meredith, ou plutôt Ginny était leur petite fille – de retourner auprès de ses amis. S’il disait ça, c’était parce qu’il savait que de nombreuses personnes la recherchaient. Que ça soit la femme de Norbert Dragonneau, ou encore ses camarades de voyage dans le temps. Mais en soit, il n’avait aucune idée de ce qu’ils devaient faire. Cedrella en tout cas ne semblait pas réellement d’accord avec lui, elle ne manqua pas de lui rappeler ce que Meredith (ou plutôt Ginny donc) leur avait dit quand elle était arrivée chez eux. Maintenant qu’ils savaient qu’elle était leur petite fille, qu’elle avait fait un voyage dans le temps, qu’elle était avec ces amis et non pas une famille en soit, il repensait à cet instant d’une manière bien différente. Ginny n’était pas arrivé chez eux par hasard, bien au contraire. Elle avait cherché à trouver un réel refuge chez eux et heureusement que Cedrella avait finalement accepté de l’accueillir et pas seulement pour une nuit.

Il avait dû se passer donc quelque chose avec eux, elle devait avoir une bonne raison de s’en aller. C’était évident, de toute façon ils ne pouvaient pas prendre une décision comme cela. Cedrella affirma alors qu’ils devaient lui parler, en savoir plus, qu’ils comprennent ce qui était arrivé à la rouquine pour qu’elle décide de tout plaquer et se réfugier chez eux. Alors qu’elle prenait quand même un sacré risque, elle ne savait pas qu’ils accepteraient de l’héberger (ou alors, elle les connaissait assez pour savoir ?).

« Tu as raison. » Dit-il alors, quand bien même c’était un peu étrange pour lui de se dire qu’ils devaient discuter de tout cela avec la jeune femme. Après tout, ils allaient devoir aborder le fait qu’elle était leur petite fille, alors qu’ils n’avaient même pas encore d’enfant. « De toute façon… je pense qu’il vaut mieux qu’on sache ce qu’elle veut faire. »

Ils ne pouvaient pas prendre de décision pour elle, bien au contraire. Elle était grande, elle gérait sa vie comme elle l’entendait. Et Septimus n’avait pas l’intention de prendre le risque de la pousser à croire qu’ils ne voulaient plus l’aider, alors qu’au contraire, il avait envie de continuer d’être présent pour elle. Même si savoir qu’elle s’appelait Ginny Weasley et non plus Meredith comme elle le leur avait dit, ne manquait pas de le perturber. Mais bon, la jeune femme était leur petite fille, c’était la famille, ils devaient être là pour elle. Même si c’était un peu étrange, cela ne changeait rien.

« Ça… ça va être bizarre maintenant. » Même si c’était lui qui avait annoncé la vérité à sa fiancée, cela ne voulait pas dire qu’il ne trouverait pas la situation étrange quand même. C’était le cas. Quand bien même, en un sens, Septimus avait bien vu qu’il y avait quelque chose chez Ginny qui lui semblait si familier.

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C

edrella hocha doucement la tête en réponse aux propos de son interlocuteur quand il affirma qu'il valait mieux savoir ce que Ginny (il allait falloir qu'elle s'habitue à l'appeler ainsi) comptait faire avant de prendre la moindre décision. Elle était bien d'accord. Il fallait qu'ils comprennent exactement ce qui lui était arrivé et quelles avaient été ses intention exactement en frappant à leur porte. Bien sûr, si on la recherchait au sein du ministère de la Magie, ils ne pouvaient pas non plu la cacher et la protéger ad vitam aeternam, mais il était nécessaire qu'ils y voient plus clair. Cedrella appréhendait beaucoup cette conversation, mais elle avait aussi hâte d'avoir cette conversation... pour démêler le vrai du faux, pour assouvir sa curiosité... pour comprendre, tout simplement... Même si certaines réponses devaient demeurer dans l'ombre, elle en avait bien conscience, elle n'aurait pas forcément une grande facilité à l'accepter, mais elle en avait conscience malgré tout. Enfin, il ne fallait pas faire de plans sur la comète. Qui sait ce qui se passerait bel et bien quand ils confronteraient la jeune femme à la vérité. Impossible de le présumer d'avance.

-Oui..., confirma Cedrella quand Septimus reconnut que ça ferait bizarre, à présent... Effectivement, elle ne pourrait plus jamais regarder la jeune rouquine de la même manière. Ce serait impossible. Elle ne serait plus jamais la même à ses yeux. Et c'était, au fond, pour le mieux, sans doute. J'ai tellement de questions... Et je sais qu'il vaut mieux qu'on n'en sache pas trop non plus...

Mais c'était plus fort qu'elle. Forcément, forte de l'existence de Ginny, elle s'interrogeait pour plein de raisons. Combien auraient-ils d'enfants ? A quoi ressemblait leur vie dans le futur d'où elle venait ? Qu'allaient-ils devenir ? Mais savoir qu'ils auraient une petite-fille du nom de Ginny, c'était sans doute déjà beaucoup trop, en fin de compte.

-Mais quelque part... J'aime cette idée. C'était étrange, complètement perturbant, mais elle devait bien reconnaitre, plus elle parvenait à assimiler cette information, plus elle la séduisait, plus elle lui plaisait. Elle se rapprocha de Septimus et serra ses mains dans les siennes, plongea son regard dans le sien. Toi et moi, on va fonder une vraie famille, on passera toute notre vie ensemble, rien ne nous séparera... Elle déposa ses lèvres sur les siennes. Ca me plaît.

Oh oui, ça lui plaisait, parce que c'était tout ce dont elle rêvait, tout ce qu'elle espérait. Oh, elle était déterminée à passer sa vie entière avec lui, c'est l'évidence, mais parfois, elle avait peur que les circonstances ne les séparent, de ne pas être suffisamment bien pour Septimus, de ne pas supporter les assauts répétitifs de sa famille. Leur histoire n'était pas née sous une bonne étoile. Mais elle connaîtrait le plus beau des destins.

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Il était évident que la situation allait être différente, que ça allait être étrange de voir Meredith maintenant et de se dire qu’elle était leur petite fille et qu’elle s’appelait Ginny d’ailleurs. C’était vraiment bizarre et Septimus savait qu’il allait avoir besoin d’un peu de temps avant de réellement se faire à cette situation. Comme Cedrella, le rouquin ne pouvait pas nier qu’il avait énormément de question pour leur petite fille, elle savait tant de chose sur ce qu’allait être leur vie. Septimus avait envie d’en savoir plus, quand bien même, il avait conscience qu’ils ne pouvaient pas en savoir trop. Ils ne devaient pas en savoir trop. Il valait mieux qu’ils ne soient pas trop curieux, mais en même temps c’était normal qu’ils soient curieux aussi. Cette situation était quand même vraiment particulière et ils allaient devoir faire avec.

En tout cas, Septimus comprenait parfaitement que sa fiancée apprécie la situation. Parce que de son côté, le jeune homme ne pouvait pas nier que même si c’était bizarre, il appréciait quand même de découvrir que Ginny n’était autre que sa petite fille. Parce que cela signifiait qu’ils allaient réussir à fonder une famille tous les deux. Et mine de rien, ça ne pouvait que le rassurer quand même au vu de leur situation. Ils n’étaient pas mariés encore – même s’il espérait que ça ne serait tarder – parce qu’ils avaient quand même quelques soucis avec leurs « familles ». Septimus ne pouvait pas s’empêcher d’être quand même rassuré de savoir qu’ils allaient bel et bien pouvoir fonder cette famille, qu’ils n’allaient pas être arrêté dans leurs destins, qu’ils allaient parvenir à faire ce qu’ils voulaient malgré le fait que peu de monde appréciait leur union. Septimus affichait un énorme sourire alors que sa fiancée mentionnait ce détail, en plongeant son regard dans les siens, serrant les mains dans les siennes, affirmant qu’ils allaient passer leur vie ensemble, qu’ils allaient fonder leur famille, qu’ils allaient vieillir ensemble. Septimus s’empara à son tour des lèvres de sa fiancée, prolongeant ce baiser.

« Ça me plaît aussi. » Il adorait cette idée oui, de savoir que toute sa vie il allait pouvoir être avec Cedrella. « Moi aussi je suis tenté de vouloir en savoir plus mais… j’aime assez l’idée d’être quand même surpris. » C’était particulier, tout de même, de savoir un pan de sa vie. Cela ne disait rien de spécial au final que Ginny soit leur petite fille, ils ne savaient rien de ses parents, si elle avait des frères et sœurs (et elle en avait un sacré nombre quand même), mais ils en savaient assez. Juste l fait qu’ils étaient encore ensemble dans le futur, c’était le principal. « J’aime l’idée de savoir que quoi qu’il arrive, on sera forcément ensemble. »

Vraiment, c’était rassurant. Non pas que le rouquin doutait au quotidien, mais mine de rien il ne pouvait pas s’empêcher de se dire par moment qu’ils auraient quand même des difficultés dans le futur, qu’on allait leur mettre des bâtons dans les roues.

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Quand l'avenir se confond avec le présent.

C

ette situation était complexe et particulière, mais au fond, Cedrella savait qu'elle était plus belle que terrible, car elle présageait le meilleur pour le couple qu'elle formait avec Septimus en dépit des nombreuses difficultés qu'ils rencontraient tous les deux... Elle préférait voir le côté positif des choses. Certes, elle n'était pas forcément une grande optimiste de nature, c'était même tout l'inverse, mais ces circonstances, même étranges, prêtaient davantage à lui donner de l'espoir qu'à lui communiquer de l'angoisse... Septimus lui confia que lui aussi était tenté de vouloir en savoir plus. Logique, c'était de leur avenir qu'il était question, donc forcément, ça devait les intriguer. Mais elle ne pouvait pas le détromper quand il affirmait qu'il aimait garder une part de surprise dans tout cela malgré tout. Elle aussi devait bien admettre qu'elle ne serait pas forcément heureuse de tout savoir, mais en même temps, elle se disait qu'avoir des réponses à certaines de ses questions aurait le don de la soulager grandement et à plus d'un titre. Ainsi pourrait-elle savoir ce qu'il adviendrait de sa relation avec sa famille, ainsi pourrait-elle savoir quels remous potentiels leur histoire rencontrerait, ainsi saurait-elle les erreurs qu'elle ne devrait pas reproduire... seulement, connaître une partie, c'était entrevoir le tout, et ce n'était pas préférable. D'autant qu'ils pourraient bien altérer leur avenir, à trop en savoir. Joli casse-tête temporel que voilà... Mais au lieu de se prendre la tête, oui, Cedrella préférait quand même considérer le meilleur de la situation, et le fait que son fiancé le pense aussi et réagisse de la même manière qu'elle l'y encourageait grandement par ailleurs.

-Oui, ensemble, on peut tout dépasser, confirma-t-elle dans un sourire, ravie de pouvoir le dire en étant plus certaine de cela qu'elle ne l'avait jamais été. Elle était folle amoureuse de Septimus, quoi qu'il arrive, elle n'imaginait pas sa vie sans lui, mais la vie leur mettait sans cesse des bâtons dans les roues (et dernièrement, ils ne pouvaient clairement que le constater), alors forcément, ça ne faisait le plus grand bien de remplacer les craintes par les certitudes. Mais tu n'en doutais pas, pas vrai ? ajouta-t-elle dans un fin sourire. Bon, elle prononçait ces mots avec douceur et décontraction, sans blâme ni accusation, mais tout de même, elle se posait un peu la question.

Est-ce que Septimus aurait tenu le coup ? Est-ce qu'il aurait vraiment supporté la pression constante qu'ils subissaient tous les deux, est-ce qu'il n'avait pas, parfois, l'envie de baisser les armes ? Si ça devait être le cas, la jeune femme ne le lui reprocherait pas. Evidemment, ça l'attristerait, parce qu'elle ne voulait pas que quoi que ce soit puisse les briser, les séparant. Mais en acceptant d'être avec elle, il avait aussi accepté de se coltiner une "belle famille" aux idées arriérées et aux méthodes déplorables. Alors, forcément...

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Quand l'avenir se confond avec le présent.

Septimus afficha un sourire quand Cedrella précisa qu’ensemble, ils pouvaient tous dépasser. Il le pensait aussi, il le pensait depuis toujours. C’était bien la preuve qu’ils étaient fait l’un pour l’autre et ils en avaient la preuve en découvrant que leur famille allait réellement s’agrandir. Mine de rien, c’était appréciable de le savoir, quand bien même c’était tentant aussi d’en savoir plus. Mais le rouquin savait bien que s’il en savait plus, il allait être tenté d’en savoir trop, encore et encore… et c’était dangereux. Dangereux parce qu’en un sens, ils risquaient de ne pas avoir exactement la vie qu’ils étaient censés avoir tous les deux, ils risquaient de changer quelques petites choses qui pouvaient avoir quand même de sacrées conséquences. Alors, il valait mieux qu’il n’en sache pas trop. Et puis, en prime… Septimus ne pouvait pas nier qu’il appréciait quand même le fait d’avoir quelques surprises. En un sens, sa vie allait peut-être être plus simple s’il était préparé pour certaines déconvenues, mais en même temps… elle n’aurait pas la saveur et le sens qu’elle devait avoir.

« Pas une seule seconde. » Affirma-t-il dans un nouveau sourire, en caressant doucement la joue de sa fiancée de ses doigts, quand elle lui demanda s’il en doutait, du fait qu’ils allaient bel et bien s’en sortir tous les deux. « Comment je pourrais douter alors que j’ai de la chance de t’avoir à mes côtés. »

Bon, il parlait peut-être d’une manière trop sûr de lui, mais en même temps, il le pensait. Bon, bien sûr, par moment, le jeune homme ne pouvait pas s’empêcher de se demander comment allait être leur futur, se demander si la famille de Cedrella n’allait pas trop leur mettre des bâtons dans les roues (pour le moment, ils s’en sortaient bien, mais il était clair que ça n’allait pas durer longtemps… malheureusement). Il se posait des questions sur son futur, forcément et là, savoir que Ginny était leur petite fille, ça le confortait.

« Je suis surtout rassuré de savoir que ma belle couleur de cheveux continue d’être belle dans le futur. » Ajouta-t-il en plaisantant.

Non, en réalité, ça n’avait que peu d’importance, mais quand même, Ginny était bel et bien rousse et il était évident qu’elle tenait ça de lui. Il n’avait aucune idée de ce qui manquait entre sa génération avec Cedrella et celle de Ginny, ce qu’il y avait entre eux, mais ça lui plaisait de savoir que son ou ses enfant(s) allaient être roux. Quand bien même ce n’était pas si important que ça en soit, c’était quand même un détail qui lui plaisait vraiment. En même temps, il n’y avait finalement pas grand-chose qu’il n’appréciait pas dans cette situation. C’était particulier, c’était étrange, mais il n’y avait rien de désagréable parce que tout cela ne faisait que confirmer le fait qu’ils étaient faits l’un pour l’autre, qu’ils allaient vieillir ensemble. Il n’en doutait pas, non, mais ça avait quand même du bout d’être confirmé.

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Quand l'avenir se confond avec le présent.

I

l n'y aurait rien eu d'anormal à ce que le jeune homme ait eu quelques doutes concernant leur avenir commun à tous les deux, pas par remise en cause de leurs sentiments, bien sûr, mais parce que dès le début, tout s'était opposé à leur histoire... Et aujourd'hui encore, de nombreuses personnes continuaient de s'y opposer avec la plus grande ferveur. Mais ils pouvaient tout surmonter, leur amour était plus fort que tout cela. Il avait suffi à Cedrella pour renoncer à ses principes, à sa fortune et à toute sa famille, alors à ce stade, il n'y avait vraiment plus rien qui pourrait détourner Cedrella de Septimus. Des épreuves, s'il devait y en avoir, il y en aurait, très clairement... mais ils feraient front. Et ils seraient heureux, à la tête d'une famille belle et unie. Une famille sur laquelle Cedrella se poser des centaines de questions, à présent, au vu des circonstances. Ceci dit, elle, était rassurée par cette situation. C'est sûr que c'était inattendu et franchement étrange, c'est vrai qu'elle avait un peu de mal à se faire à l'idée, mais elle s'en fichait, quelque part... Elle se sentait bien, satisfaite, heureuse... Parce qu'un horizon d'infinis possibles s'ouvrait à eux à présent, et elle voulait croire à chacun d'entre eux tant que ces derniers lui permettaient de rester près de l'homme qu'elle aimait, qu'elle aimerait jusqu'à la fin de sa vie. Cedrella leva les yeux au ciel quand Septimus évoqua le fait que sa couleur de cheveux allait traverser les générations.

-Je vais devoir me résigner, dit-elle en poussant un faux soupir.

Ils en avaient déjà parlé. Quand ils parlaient de leurs futurs enfants, ils avaient déjà évoqué la probabilité très forte qu'ils soient roux étant donné que les Weasley l'étaient de génération en génération (ceci dit, les Black, eux, se distinguaient bien pour la plupart part une chevelure noire de jais ou à la limite brun foncé... mais bon, ce n'était pas comme si elle était encore considérée comme une Black, pas vrai ?), et si elle faisait mine que ça l'incommodait, ce n'était pas le cas du tout. Elle charriait beaucoup sur les cheveux de Septimus, mais en vérité, elle les adorait. Parce que, c'est bien simple, elle aimait tout chez lui, y compris ce qu'elle avait prétendu détester à une époque. Surtout ce qu'elle avait prétendu détester à une époque.

-Au moins, notre petite-fille a hérité de la beauté de sa grand-mère, ajouta-t-elle l'air de rien pour alimenter ce faux débat.

C'était quand même étrange de se qualifier encore de grand-mère alors qu'elle n'était même pas encore mère, mais après tout, vu l'étrangeté de la situation, c'était quelque part la moindre d'entre elles.

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Ils en avaient déjà parlé souvent, les Weasley avait des cheveux roux de génération en génération. Ils allaient peut-être fait une exception en un sens, parce que Cedrella avait quand même des cheveux bien foncés. Mais… la mère de Septimus n’était pas rousse et il était clair que le jeune homme avait clairement pris de son père. Comme tous ceux avant lui. C’était comme ça, les Weasley, ils avaient les cheveux roux, des tâches de rousseurs et… ils étaient sans doute des démons pour toutes les familles de sang pur qu’il y avait autour. Sans pour autant avoir un sang moins pur et c’était encore le cas en leur génération. Cedrella était une sorcière « digne », Septimus ne l’était pas, mais ça n’enlevait pas que son sang l’était en quelque sorte. Donc, encore une fois, les Weasley allaient encore garder un sang pur sans pour autant partager les convictions des autres familles (bien au contraire). Et ensuite ? Eh bien, ils verraient bien. Septimus ne pouvait pas nier qu’il avait bien envie d’en connaître un peu plus sur leur futur, surtout qu’ils avaient la possibilité d’avoir un témoignage, mais il ne fallait pas. Il ne fallait vraiment pas, parce qu’il était préférable qu’ils en sachent le moins possible. Donc, non, le jeune homme n’allait pas se demander si le sang des Weasley allait continuer d’être pur ou non. Tant qu’il savait qu’ils étaient encore roux, ce n’était pas mal non.

En tout cas, Cedrella affirma qu’elle allait devoir s’y résigner, à ce détail, mais en même temps, il savait qu’elle le faisait déjà de base. Et qu’en soit, la couleur de ses cheveux et de celles de leurs enfants ne comptaient pas tant que ça… parce que le plus important c’était qu’ils soient ensemble et qu’ils aient des enfants ensemble. Oui, Septimus rêvait de fonder une famille avec Cedrella et il appréciait d’avoir la preuve que ça allait bien arriver. Que rêver d’autres ? Ils s’aimaient, c’était normal qu’ils se marient, qu’ils aient ensuite une famille.

« C’est vrai qu’elle a de la chance d’avoir hérité de ta beauté. Elle ne pouvait pas rêver mieux. » Il ne mentait même pas en plus. Cedrella était magnifique, en toute objectivité, le jeune homme considérait qu’elle était même la plus belle femme du monde. Et Ginny était une jeune fille très belle aussi… même si c’était quand même un peu bizarre de se dire ça à présent. « Mais si ça ne te dérange pas, nous allons commencer par faire de toi une mère… avant qu’on te qualifie de grand-mère. »

Bon, clairement, ils n’avaient pas d’autre choix que de se faire à l’idée que Ginny était leur petite fille, et donc qu’ils étaient ses grands-parents. Mais quand même, le jeune homme avait beaucoup de mal à s’imaginer encore grand-père. Il était jeune après tout non ? Bon, il avait l’âge d’être père, mais de ce côté-là, ils avaient quand même le temps… ils devaient être patient. Pas avant le mariage voyons.

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Quand l'avenir se confond avec le présent.

P

eut-être que dans d’autres circonstances, la jeune femme aurait pu tiquer à l’idée que son fiancé trouve la demoiselle qu’ils avaient hébergée pendant des semaines mignonnes, mais au regard des nouvelles informations qu’ils avaient recueillies (outre le fait que Cedrella avait confiance en Septimus et savait bien qu’il n’avait rien d’un pervers), il était évident qu’elle ne pourrait pas le lui reprocher et devait plutôt considérer cela comme un compliment fait à sa propre personne. D’autant plus que c’était elle qui avait lancé le sujet, après tout, ce qui justifiait d’autant moins d’en faire tout un plat. C’était davantage une manière de considérer cette situation singulière avec une légèreté qu’il n’était pas simple d’adopter en de telles circonstances. C’était aussi une façon de voir le meilleur aspect d’une situation qui n’avait ni queue ni tête et qui avait tout pour angoisser et perturber n’importe qui d’un tant soit peu sensé.

Le sourire de Cedrella s’élargit quand il lui fit remarquer qu’avant que de faire d’elle une grand-mère, il serait de bon ton qu’ils deviennent déjà parents… Ce qui était non seulement techniquement vrai, mais assez exaltant, par ailleurs. Tout comme Cedrella se sentait parfaitement prête à devenir l’épouse de Septimus (en même temps, elle l’avait été dès l’instant où ils avaient fui ensemble, c’étaient les circonstances qui avaient voulu qu’ils attendent), elle pensait être tout à fait prête à devenir mère. Elle avait toujours su qu’elle voudrait fonder une famille. Elle ne pouvait nier que c’était sans doute lié à son éducation. En attendant, même si elle avait renoncé à beaucoup de préceptes des Black, cette idée-là ne l’avait pas quittée… Elle serait tout à fait capable d’élever un enfant, là, maintenant… mais bon, mieux valait éviter de griller les étapes. Pour commencer, le mariage, ensuite, les enfants… Ils étaient déjà la honte d’une certaine sphère du monde sorcier, il n’était peut-être pas nécessaire d’en rajouter une couche supplémentaire en tombant enceinte hors mariage (même si l’on pouvait se dire d’un autre côté que… un peu plus, un peu moins, ils n’étaient plus à ça près).

-Je pense que c’est une bonne idée, en effet, confirma la jeune femme dans un sourire. Vraiment, cette confirmation de la réussite de leur couple et de leur mariage à venir lui faisait du bien. Tout à coup, elle se sentait invincible, en cet instant. Parce que les obstacles qu’ils rencontreraient, ils les dépasseraient forcément. Et je pense qu’il va falloir s’exercer… intensivement…, ajouta-t-elle d’un ton taquin. Pour augmenter nos chances, tu vois…

D’accord, d’accord, après le mariage, tout ça tout ça, mais quiconque ne comprendrait pas qu’il s’agissait là d’un prétexte ne comprendrait absolument rien à rien. Et pour ce qui était de vivre « dans le péché », le jeune couple s’en donnait à cœur joie depuis un bon moment déjà. On pouvait dire, sans craindre de se tromper, qu’ils n’étaient plus à cela près, loin s’en faut… Et ça ne datait pas d’hier… ça datait même de la première fois, en fait.

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Au vu de la situation, au vu de ce qu’ils avaient appris, Septimus avait le sentiment d’avoir un nouveau souffle. Non pas qu’il ait perdu du courage avant, il savait que Cedrella était la femme de sa vie et qu’elle allait devenir son épouse. Mais au vu de la situation, c’était normal qu’ils ne sachent pas forcément comment les choses allaient se passer dans le futur. Mais là, ils le savaient, ou du moins ils avaient un peu plus d’indice. Ils le savaient, ils allaient fonder une famille. Forcément, c’était quelque chose qu’ils voulaient tous les deux. C’était un peu dans leur éducation sans doute, Septimus savait depuis toujours qu’il allait un jour se marier et fonder une famille et il avait toujours considéré que ça serait avec une femme qu’il aimait. Contrairement à sa fiancée, d’ailleurs, qui n’avait pas forcément pensé comme cela avant de tout quitter, avant d’abandonner sa famille pour vivre avec lui.

Depuis ce jour, depuis que Cedrella avait tout quitté justement pour vivre avec lui, Septimus savait que Cedrella serait sa femme un jour et la mère de ses enfants. Il n’y avait rien qui pourrait les en empêcher, ils allaient fonder une famille ensemble. Ils étaient en accord sur ce point, sur tous les points en réalité. Et le fait que Meredith soit finalement une Weasley, c’était juste la preuve que ce plan, ce désir, allait bel et bien marcher. Septimus afficha un grand sourire quand Cedrella affirma qu’il venait de dire une bonne idée. En effet, il trouvait lui-même que c’était une bonne idée. Mais son sourire se fit encore plus grand quand Cedrella mentionna le fait qu’ils devraient quand même s’exercer intensivement. Sur ce point là, ils étaient aussi sur la même longueur d’onde. Ils vivaient déjà dans le pêché, par le simple fait de vivre ensemble alors qu’ils étaient mariés. Mais pour leur défense, les deux amants seraient déjà mari et femme si la situation avait été plus simple pour eux. Alors bon… franchement, on n’allait pas leur en vouloir. Quand bien même, il valait mieux qu’ils évident d’avoir des enfants hors mariage. Ce n’était pas ce qu’ils voulaient, bien sûr, même si ça ne dérangerait pas Septimus en soit d’être déjà père (mais pouvoir profiter de sa fiancée pleinement sans avoir besoin de la partager, ça n’était pas si désagréable en soit), mais ils n’allaient pas aggraver leur cas.

« Tu as raison. » Dit-il dans un nouveau sourire, son regard planté dans celui de la jeune femme. « Comme ça on sera fin prêt quand ça sera le moment. » Une fois qu’ils allaient être mariés donc. Non parce qu’en réalité, ils n’avaient pas forcément de raison de patienter tous les deux. « Je pense que c’est important. » Souffla-t-il avant de s’approcher de sa fiancée et de s’emparer de ses lèvres. Ils n’avaient aucune raison de se contenir et heureusement qu’ils ne le faisaient pas, parce qu’ils n’étaient pas prêt de se marier, même s’ils n’en avaient pas conscience encore.

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C

edrella avait toujours imaginé sa vie future comme celle d'une femme mariée, mère d'un voire plusieurs enfants. A coup sûr, c'était lié à son éducation, un quelque chose qui lui était resté même après avoir quitté le giron des Black (dont elle avait hâte de ne plus porter le nom, au passage, mais elle avait encore le temps de voir venir), et elle était soulagée de savoir que ce projet ne serait pas juste un projet... mais quelque chose de concret... Quand ? Comment ? Va savoir, mais c'était encourageant... même si, maintenant, tout de suite, c'était trop tôt. Pas parce qu'ils n'étaient pas prêts (à vrai dire, Cedrella se sentait totalement prête à devenir maman, et elle ne pouvait s'empêcher de considérer avec envie Callidora, maman de longue date maintenant... et encore, elle ne savait pas que Charis était enceinte - ce qui en disait vraiment long sur l'état de leurs relations), mais parce que leur relation était vue d'un suffisamment mauvaise oeil comme ça pour que, en plus, ils fassent un enfant hors mariage. Non, ça pouvait bien attendre... mais ça ne voulait certainement pas dire qu'ils ne pouvaient pas... s'exercer un peu en attendant. Ca ne faisait jamais de mal, non ? Cedrella était plutôt portée à croire que ça faisait beaucoup de bien, même. Et là-dessus, ils se connaissaient par coeur, ils savaient pertinemment de quelle manière s'y prendre. C'est après tout comme cela que tout avait commencé entre eux.

-Très important, confirma Cedrella dans un souffle, voyant que son futur mari rentrait parfaitement dans son jeu (en même temps, qu'attendre d'autre de sa part ? Ils se connaissaient par coeur, elle s'était évidemment doutée que les choses se dérouleraient ainsi).

Elle n'ajouta rien de plus. A ce stade, il était assez évident que les mots n'avaient plus rien de nécessaires. La seule chose qui importait encore, c'était le moment présent, le contact de ses lèvres contre les siennes, la chaleur qui se répandait dans tout son corps. Cette envie de lui appartenir, encore et encore. Elle lui rendit donc son baiser avec toute la passion du monde, se pressant un peu plus contre lui, laissant ses doigts courir à leur aide le long de son corps. La jeune femme avait d'être absorbée par lui de se laisser consumer par leur étreinte, comme à chaque fois, alors qu'il savait susciter en elle un désir sans cesse renouvelé. Ne se décollant presque à aucun moment de ses lèvres, elle s'appliqua à retirer son haut pour venir caresser directement la peau de son torse. Son corps, elle le connaissait par coeur, et pourtant, elle ne se lassait jamais de le parcourir, encore et encore, et savait toujours se laisser surprendre par ces moments d'intimité durant lesquels ils n'avaient jamais de cesse que de repousser (brillamment) les limites du plaisir.

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Ce n'était évidemment pas le moment pour eux d'avoir un enfant, de fonder une famille, parce qu'ils n'étaient pas mariés et qu'ils ne pouvaient pas se permettre d'avoir un enfant hors mariage. Ce n'était même pas entièrement pour eux, parce qu'au final ils étaient quand même à un stade où il n'y avait plus grand chose qui pouvait réellement les toucher, mais surtout pour leurs futurs enfants. Ce n'était jamais une bonne chose d’être né hors mariage, donc il était évident qu'ils ne pouvaient pas se le permettre. Septimus avait hâte d'avoir une famille avec sa fiancé, il avait hâte qu'ils aient des enfants, mais ils devaient attendre. Comme il avait hâte de se marier avec elle, mais encore une fois ils devaient patienter un peu (même beaucoup d'ailleurs, mais ça ils ne pouvaient pas s'en rendre compte encore). C'était difficile, par instant, mais ce n'était pas comme s'ils avaient le choix. Septimus avait hâte d'être père, il savait que ça allait arriver un jour. En attendant, ils pouvaient simplement profiter l’un de l'autre. Ça n'était pas désagréable, bien au contraire, ça allait bien au rouquin d'avoir sa fiancée pour lui tout seul avant de la partager.

Et ils savaient parfaitement comment s'y prendre, comment profiter l’un de l'autre. Quand leurs lèvres se retrouvaient comme cela, ça ne faisait aucun doute. Ça avait commencé comme ça d'ailleurs, quand ils avaient commencé à se tourner autour, quand leurs corps avaient eu besoin l'un de l'autre avant même qu'ils n'acceptent sur c'était le cas de leurs âmes également. Ce n'était pas parce qu'ils ne pouvaient pas envisager d'avoir des enfants tout de suite qu'ils ne pouvaient pas s'entraîner aux… Travaux pratiques. Le rouquin ne bouda pas son plaisir quand il sentit les doigts de sa fiancée parcourir son corps et plus encore quand leurs vêtements commençaient à tomber les uns après les autre, et que les doigts de Cedrella se retrouvaient directement sur sa peau. Une peau qui ne manquait pas de chaleur d'ailleurs, ce qui était logique au vu de la situation, au vu de ce qu'ils faisaient. Elle était capable de rendre dingue, elle était la seule à le rendre dingue comme ça. Tout simplement parce qu'elle était la femme de sa vie, c'était d'une telle évidence. Leurs lèvres ne se séparent presque jamais, alors que leurs vêtements continuaient de tomber au sol. La seule chose que le rouquin avait envie en cet instant précis, c'était de posséder entièrement sa fiancée, de l'avoir entièrement à lui (et c'était le cas, ils s’appartenaient l'un à l'autre depuis toujours, même avant d'être ensemble). Il aimait sentir son corps contre le siens, sentir sa chaleur, son odeur, la posséder entièrement.

Et ça voulait de source que c'était ce qui allait arriver, parce que c’était ce qu'ils avaient envie. Après moult baisers, de nombreuses caresses, leurs corps n'avaient pas de raison de se retenir de d'appartenir l'un à l'autre, de s’unir pour le former qu'un dans une danse qu'ils connaissaient sur le bout des doigts.

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Quand l'avenir se confond avec le présent.

A

utrefois, la perspective de devenir épouse et mère n'enchantait pas réellement Cedrella. Elle s'y était résignée, parce qu'elle savait que c'était de cela que son avenir devait être fait, mais elle n'avait jamais éprouvé quelque enthousiasme que ce soit à cette perspective malgré tout. Devenir épouse, devenir mère, cela relevait à ses yeux d'un devoir à accomplir, et rien d'autre. Mais tout avait changé. Septimus avait tout changé. A ces côtés, elle avait envie de vivre tout ce qu'on lui avait promis de vivre un jour, pas par obligation mais parce qu'elle savait qu'elle serait heureuse ainsi, entre les bras d'un homme qu'elle aimait et qu'il aimait, prenant soin d'enfants qu'elle aimerait tout autant. Elle avait avancé à reculons avant de se fiancer à Caspar, puis elle avait pris la fuite, maintenant, elle avait envie de foncer la tête la première dans la vie maritale... et c'était sans doute pour cette raison que ça n'allait pas être si simple (encore que pour l'heure, Cedrella n'avait pas la moindre idée de toutes les difficultés qu'il allait leur falloir affronter avant de pouvoir s'unir). Oui, elle était impatiente de l'épouser, impatiente d'avoir des enfants avec lui...

... Mais elle pouvait reconnaître que la façon qu'ils avaient autrement de mener leur vie n'avait rien de désagréable. L'expression "vivre d'amour et d'eau fraîche" n'aurait clairement pas pu prendre plus de sens. Ils n'avaient pas beaucoup, mais ils parvenaient à se suffire l'un à l'autre, et ils savaient mieux que personne s'exprimer à quel point ils tenaient l'un à l'autre, et combien ils estimaient s'appartenir. Corps et âme. C'était un plaisir sans cesse renouvelé. Leurs corps, qui s'étaient toujours aimantés, se connaissaient par coeur, à présent, et savaient parfaitement se retrouver et s'exprimer. Quand ils ne firent plus qu'un, après nombre de baisers et caresses, la jeune femme se laissa tout simplement envelopper dans l'immensité d'émotions qui la traversaient. Aucun autre homme n'aurait su lui faire éprouver tant de sensations à la fois, elle en était certaine, ils étaient faits l'un pour l'autre, et chacun de ces moments le confirmait. Leurs gestes s'intensifiaient, le plaisir montait crescendo, à lui en faire perdre la tête. Et après qu'il eut atteint son paroxysme, Cedrella laissa reposer doucement sa tête sur l'épaule de son amant, reprenant doucement son souffle, le coeur battant à tout rompre.

Leur vie n'était pas parfaite, c'est vrai, et il leur restait encore de très nombreuses choses à accomplir. Mais parfait, ce moment l'était, comme chaque moment qu'elle pouvait passer entre les bras de cet homme qui l'aimait inconditionnellement, elle et le paquet de casseroles qu'elle traînait avec elle, avec sa famille ô combien... particulière.

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Quand l'avenir se confond avec le présent (Cedrella)

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